MIASMAL
Du fait maison méchamment bon !

Un peu trop vite catalogué par certains comme un énième groupe de Death Metal suédois de seconde zone influencé par ses pairs lors de la sortie de son premier album éponyme en 2011, Miasmal provoqua tout de même son petit effet en récidivant en 2014 avec le plus personnel et professionnel Cursed Redeemer. Aujourd’hui, le quatuor scandinave revient délicieusement contaminer nos oreilles avec une troisième galette plus spontanée enregistrée bien sagement à la maison.

[Entretien avec Pontus (guitare/chant) par Seigneur Fred]

MIASMAL promo photo 2016

C’est drôle : vous êtes originaires de Göteborg en Suède mais vous pratiquez un Death Metal davantage influencé par la scène de Stockholm (Unleashed, Entombed, Dismember, Grave…) que celle plus mélodique de votre ville natale, le résultat donnant un mélange des deux scènes en fin de compte. Comment expliquez-vous cela ? Etait-ce conscient et désiré dès le départ ou bien c’est venu tout naturellement ?

Cela est arrivé naturellement, vraiment. J’ai toujours été un dingue de mélodies solides et de riffs accrocheurs mais je n’ai jamais vraiment écouté de groupes de Death mélodique avec ce son de Göteborg. Les influences me proviennent d’un peu partout, aussi bien de la musique électronique, du Rock Grunge des années 90, du Punk/Hardcore pur et dur, etc.

Miasmal : pourquoi avoir choisi ce nom au départ lors de la création de votre groupe car les gens peuvent avoir peur d’être contaminés par vos chansons et votre Death Metal viral… ?! (rires)

Ce ne fut pas une pensée très profonde à l’époque derrière ce nom, j’en conviens. Nous voulions avoir un nom que personne ne possédait auparavant, aussi, nous aimions ce nom car ça sonnait court et adapté à la sensation que nous voulions évoquer à travers nos tous premiers morceaux, c’est-à-dire quelque chose de pas très beau ni poli…

Le son de votre nouvel album Tides Of Omniscience est énorme ! Comment et où l’avez-vous enregistré ? J’ai cru comprendre que cela avait fait à la maison… C’est exact ?

Oui, nous avons enregistré le tout sur mon studio mobile « The Recording Machine » dans notre local de répétition. Par mobile, j’entends par là que c’est tout simplement mon ordinateur portable, une carte son et une poignée de superbes microphones et d’amplis. Notre salle de répétition est une assez grande pièce et elle convient bien pour un enregistrement. Selon moi, enregistrer chez nous est très pratique. Au lieu d’être entassés dans un studio durant sept jours, ainsi on peut prendre un mois ou plus et bosser sur l’album à notre rythme, en prenant des jours de repos, sans se soucier du planning ou bien du temps coûteux passé en studio.

Ensuite vous avez fait appel à Fredrik Nordström et son fameux Fredman Studio pour le mixage du nouvel album… Comment s’est passée cette collaboration ? Habitant Göteborg aussi, tu le connaissais déjà ?

En effet, j’avais déjà été de nombreuses fois au Studio Fredman au fil des années, avec mes deux autres groupes aussi Martyrdöd et Agrimonia. Être au Fredman, c’est relaxant mais aussi une expérience créative. Fredrik et Henrik (NDLR : Henrik Udd, ingénieur du son depuis 2004) sont tous deux géniaux dans ce qu’ils font et ce sont de chouettes types qui plus est. C’est donc toujours plaisant de bosser avec eux. Depuis que le studio est à Göteborg-même, c’est aussi très pratique pour nous y aller, boire un café, et assister au processus de mixage de l’album.

Es-tu fan de productions signées Fredman Studio justement et du travail de Fredrik Nordström alors ? Quels artistes ou albums apprécies-tu particulièrement ? (Dark Tranquillity, Arch Enemy, Evocation, The Crown…)

Bien sûr ! Il a beaucoup de sorties mortelles à son actif sous la ceinture. Côté production, Slaughter Of The Soul d’At The Gates est une étape et un album incontournable, mais je suis aussi un grand fan des deux premiers albums de Wolfpack, du premier enregistrement Hypnosia, et bien entendu aussi des disques réalisés ici avec mes autres groupes.

Retrouvez la chronique de Tides of Omniscience en cliquant ici

Publicité

Publicité