Rares sont les groupes qui maintiennent la pertinence créative de Neurosis : après plus de 3 décennies de carrière sous la ceinture, les parrains du sludge ont toujours leur mot à dire sur la scène metal actuelle et ne se montrent pas prêts de se reposer sur leur renom de sitôt. Avec cet onzième album, le quintet légendaire poursuit sa collaboration avec Steve Albini pour nous offrir un nouvel opus certes sans trop de surprises, mais solidement bâti. Ceci dit, Fires within Fires se démarque par une approche plus directe que ses prédécesseurs, s’attardant moins sur les influences post-rock atmosphériques au profit d’un son dans la lignée du doom metal et du sludge. Doté d’une production plus tamisée et minimaliste, l’album se distancie cependant du son titanesque des albums du genre et repose sur la synergie du jeu et l’aura pure de leurs compositions torturées et majestueusement moroses. De par son caractère concis, Neurosis nous livre un des albums les plus courts de leur carrière (40 minutes) qui présente l’essentiel de ce qui fait la force du groupe. Sans pour autant s’élever au niveau des albums phares du groupe, Fires within Fires est un album solide qui ravira les fans tout en offrant une belle entrée en matière pour les néophytes.
[Robin Ono]
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