ASPHYX
Necroceros
Death Metal
Century Media/Sony Music
Il est toujours bon de se retrouver dans les valeurs sûres en temps de crise, en l’occurrence ici dans du bon vieux Death Metal européen. Asphyx ne s’est pas posé visiblement de question à l’entame de ce dixième album dont le titre d’ouverture sonne comme son leitmotiv (« The Sole Cure Is Death »), quatre ans après Incoming Death qui était peut-être un poil inférieur au rouleau compresseur Deathhammer (2012) histoire de titiller son sympathique frontman Martin van Drunen qui en reste satisfait : « Notre précédent album a eu de très bonnes critiques en général dans les magazines, etc. On a été album du mois même à plusieurs reprises, les réactions ont donc été plutôt bonnes. On a alors pas mal tourné dans les clubs et festivals, notamment aux États-Unis sur la côte ouest dont une date à Los Angeles. »
Inspiré par ses lectures (histoire, fantastique, horreur, ou science-fi), Necroceros permet à notre vieil ami de développer ainsi son imaginaire (« Mount Skull » sans lien avec l’île de King-Kong « même si ça aurait pu », où le riff entêtant vous trotte dans la tête et fait taper du pied). Si Asphyx n’innove plus vraiment de nos jours (accordage bas toujours sur 6 cordes du guitariste de Thanatos, Paul Baayens, majoritairement en Si (B) ou en Ré (D) comme sur le dévastateur et grinçant « Botox Implosion »), le quatuor hollandais reste fidèle à son style aux influences parfois Doom bienvenues dans ce Death sauvage (« Three Years Of Famine » en référence « aux temps de famine durant le maoïsme en Chine », ou l’énorme intro de la chanson-titre).
Derrière les fûts, non pas de bière mais de batterie, l’imposant Husky (ex-Desaster, ex-Sodom, Trinitas) fait sa seconde apparition studio impeccable sur un album des Bataves, lui qui est pourtant « pas mal occupé actuellement même s’il a quitté Sodom l’an dernier car il vient d’acheter sa nouvelle maison à la frontière germano-néerlandaise pour se rapprocher de nous afin de répéter. »
Sincèrement, on a hâte de respirer de nouveau le Death old school d’Asphyx live derrière notre masque. Pour l’heure, ce Necroceros très heavy et contagieux défouraillera vos cages à miel quelque peu encrassées depuis près d’un an déjà… [Seigneur Fred]
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