Au fil des albums, Beardfish poursuit son évolution musicale, sans se soucier des modes et des courants, en évitant de s’installer dans un confort créatif stérile. Cette nouvelle sortie ne déroge pas à la règle. Sous un titre énigmatique, le concept de cette œuvre atypique nous entraîne aux confins du rock, du jazz, du psychédélisme, du progressif et du blues grâce à dix mouvements qui évoquent tour à tour les années 60 : « Hold On », The Who : « Comfort Zone », Genesis : la trilogie « The One Side », voire Deep Purple : l’excellent « If We Must Be Apart (A Love Story continued) », mais toujours avec une volonté de demeurer atemporel et de développer des ambiances uniques. Les arrangements sont ainsi magnifiques, que ce soit grâce au travail sur les voix, la présence d’un piano savamment dosé, des solos inspirés ou la chaleur d’un orgue. On se laisse aisément transporter par cette « Ode To Rock’n’Roller » qui sait tour à tour nous enjôler, nous secouer et nous transporter. Un superbe album pour démarrer l’année.
[D. Labbé]
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