Si nos voisins allemands ont pour habitude de nous bombarder régulièrement de petites bombes Heavy ou Thrash, en matière de Death Metal, ces derniers ont fortement progressé se rapprochant même de la qualité de leurs cousins scandinaves, à l’image de Deserted Fear, jeune formation fondée en 2007 à Eisenberg.
[Entretien avec Simon Mengs (batterie) par Seigneur Fred]
Afin de promouvoir votre second album Kingdom of Worms paru en 2014, vous avez eu la chance de tourner avec les Américains de Morbid Angel mais aussi avec vos non moins fameux compatriotes de Morgoth. Quelle expérience en avez-vous retiré de cette aventure live et avez-vous éprouvé une certaine peur ou appréhension en partageant la scène avec ces deux légendes du Death Metal en tant que jeune groupe ?
Nous avons vraiment été sacrément heureux pour ces deux opportunités ! Au départ, nous étions très nerveux à vrai dire, mais nous nous sommes rendus compte instantanément qu’il s’agissait d’une chance incroyable de devenir plus professionnel, et ceci à chaque niveau de la tournée et de la performance live. Nous avons beaucoup appris durant ces jours-là. Et ce fut aussi un pur moment de plaisir d’entendre parer d’histoires du bon vieux temps et de traîner avec ces gars-là tous plus gentils les uns que les autres.
À propos de vos derniers concerts, vous n’avez pas pu venir jouer à Paris aux côtés de Krisiun et Dark Funeral au Petit Bain fin 2016, pourquoi ? Cela aurait dû être votre première venue française pour vous en plus…
En effet, malheureusement, nous n’avons pas été finalement sur la tournée. Il y a eu des changements sur les conditions de tournée au dernier moment. Ce fut une mauvaise nouvelle et nous étions en colère et contrariés, mais nous ne pouvions rien y faire. On a essayé de se débrouiller par nous-mêmes, mais au final, cela s’avérait trop cher pour nous de conduire et voyager à travers l’Europe entière durant un mois. Personnellement, je suis déjà venu en France lors de mes vacances étant gamin, et j’avais adoré les gens et la nature. De plus, j’ai des ancêtres français dans ma généalogie ! Alors on continue d’espérer et dans un futur proche, nous visiterons également votre magnifique pays !
Le groupe a été fondé en 2007 et vous sortez à présent votre troisième album studio Dead Shores Rising. Comment avez-vous abordé ce cap du troisième album ? Avez-vous ressenti davantage de pression en passant sur un aussi gros label que Century Media ?
Nous avons changé quelques petites choses dans le processus de travail sur les chansons, et non il n’y a pas eu de pression spéciale de la part du label ou bien dans nos têtes. Mahne (guitare) et Fabian Hildebrandt (guitare/basse) apportent généralement les parties de guitare ensemble, et plus tard je travaille sur les parties de batterie dans le local de répétition. S’il y a une idée à propos de quelque chose, nous en discutons et chacun parmi nous est ouvert à la critique, il n’y a pas de notion d’ego dans le groupe, juste de la démocratie ! (rires) Notre aspiration règne sur la façon dont nous travaillons et écrivons. Et tu sais, Dead Shores Rising sonnerait exactement de la même manière si nous étions sur un autre label !
Le son est excellent sur ce nouvel album. Alors pourquoi avoir choisi le puissant et génie du Death Metal suédois une nouvelle fois (Edge Of Sanity, Infestead, Whiterscape…) ?
Nous étions ravis du son sur My Empire et Kingdom Of Worms, alors nous voulions travailler de nouveau avec Dan ! En plus c’est un chouette type et en matière de patience, il est capable de remplir nos souhaits et idées. Ce n’est pas évident de décrire ou demander à quelqu’un comment faire pour sonner et Dan Swanö nous comprend très bien avec ce genre de choses, il est dans le milieu ! (rires) Avec lui, il dit toujours : « Pas de problème pour trouver une solution » ! Comme vous dites souvent : « C’est un génie fantastique » !
Justement, sur ce nouvel album, figure la chanson « The Edge Of Sanity » en troisième position. Est-ce un clin d’œil justement à Dan Swanö ?
Ha ha ! (rires) Non, le titre de la chanson n’a rien à voir avec Dan ou bien son groupe du même nom. C’est simplement d’un extrait des paroles de ce morceau. Mais étant donné notre connexion avec Dan et l’histoire du Death Metal, ce fut une décision facile pour trouver le titre…
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