Une chose est sûre : Drain est la relève du hardcore californien. Fondé en 2014 du côté de Santa Cruz, ce dernier compte déjà à son actif deux EP’s Over Thinking (2016), Time Enough at Last (2017) et un album California Cursed (2020). Ses influences se puisent dans le punk/hardcore des années 80-90, le thrash et dans une variété d’autres genres plus modernes.
Avec leur positivité et leur dynamisme à toute épreuve, ces Américains ont su promouvoir le genre dans leur ville côtière et conquérir la scène hxc underground. Nos quatre joyeux drilles sortent à présent leur deuxième bombe, Living Proof, comme si nous avions vraiment besoin d’une preuve vivante qu’ils allaient tout ravager sur leur passage ! Les morceaux sont courts et impactant, comme des tirs à balle réelle. Globalement, Drain enchaine les rythmes tantôt lourds, tantôt effrénés (« Imposter » vs « Devil’s Itch ») et les riffs thrash accompagnés d’une voix très saturée (« Run Your Luck », « FTS (KYS) »). Mais méfiez-vous ! De belles surprises attendent l’auditeur au tournant d’une rampe de skate, avec toujours une bonne batte de baseball à la main : l’intro rap d’« Intermission », le mélodieux « Good Good Things » avec ses airs de summer punk rock, ou l’humoristique et énergique « Evil Finds Light », moins politiquement correct qu’un Turnstile très en vogue dernièrement outre-Atlantique…
L’ensemble est produit par Taylor Young (God’s Hate, Suicide Silence) et mixé par John Markson (Drug Church, Koyo) : bref, le combo gagnant. En plus, Drain a récemment enflammé le Trianon de Paris avec Madball le 4 mars dernier, avant de sortir maintenant ce Living Proof. De quoi bien s’amuser à l’arrivée des beaux jours ! [Marie Gazal]
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