ENDSEEKER : Sombre euphorie

D’un point de vue musical, l’Allemagne est connue pour ses nombreux festivals, sa scène Heavy et ses groupes de Thrash cultes. Qu’en est-il du Death Metal ?
Scène moins connue mais toute aussi riche, des groupes comme Implore, Dawn of Disease, Nailed to Obscurity et Endseeker sont présents pour nous asséner de blast beats ! Et à propos d’Endseeker, attardons nous sur leur dernière offrande, The Harvest sorti chez Metal Blade.

[Entretien avec Lenny Osterhus (chant) et Ben Liepelt (guitare) réalisé par Guillaume DARTIGUES]

Second album pour Endseeker… Satisfaits ? Que pensez-vous avoir accompli depuis votre premier disque ?
Lenny : Oui, très satisfaits ! Quand nous avons écrit et enregistré « Flesh Hammer Prophecy », notre but était de créer de la diversité, du groove et beaucoup de brutalité Old School. Idem pour « The Harvest », mais les différences sont plus subtiles. Depuis, nous avons vraiment intensifié nos relations, l’album est plus abouti, notre son plus personnalisé.

« Cure » pur morceau death’n’roll ou un véritable hommage à la scène suédoise !

 

Endseeker

Vous êtes d’Hambourg en Allemagne, mais vos inspirations viennent de la fameuse scène Death Metal suédoise…
Ben : Alors, nous adorons évidemment ce son de guitare HM2 qui tronçonne qui fut très populaire dans cette scène. Nous sommes des grands fans d’Entombed, Dismember,Necrophobic, etc. Nous voulions rendre hommage à ce style. Ça a été un rêve pour nous pendant un moment et en 2014, on a enfin trouvé le temps pour que ça se fasse.

Est-ce que « Spiritual Euphoria » parle d’un type de démence ?
Lenny : Non, il traite d’un divertissement du passé. Avant les premiers cinémas, les gens se rendaient à des sortes de cérémonies d’expansion de la conscience. Ils s’asseyaient dans des salles sombres et observaient les ombres projetées avec des caméras obscures. Ils joignaient leurs forces spirituelles avec les démons et autres créatures occultes. Ils faisaient l’expérience d’un show horrifique très réaliste ! Quelle est donc la raison pour laquelle l’humanité désire toujours des voyages dans ses propres abîmes intérieurs ? C’est fascinant !

En titre bonus, vous avez repris « Symphony of Destruction » (Megadeth). Pourquoi ce titre en particulier ?
Ben : On a parlé de chansons différentes pour se dire qu’il fallait faire une reprise en dehors du style Death Metal. « Symphony » est apparu rapidement parce que : 1) c’est un titre que nous aimons tous, 2), que les paroles sont toujours d’actualité, et 3) ça allait être quelque chose que les gens n’attendaient pas de nous. Par ailleurs, le solo de guitare est joué par notre bon ami Mika de GRAVE. C’est vraiment cool de l’avoir, car c’est un super guitariste.

Vous avez programmé de nombreuses dates ! Quels sont vos futurs plans pour défendre « The Harvest » ?

Ben : On souhaite avoir l’opportunité de jouer dans tous les beaux pays à travers l’Europe et jouer un jour au Hellfest serait un rêve de réalisé… Nous verrons ce que le futur nous apporte ! Là, notre attention se porte sur la sortie de l’album, et nous espérons atteindre plus de gens. Merci pour le soutien et, pour voir à quel point les fans français de Death Metal sont fous, nous espérons pouvoir visiter la France dans un futur proche !

  • ENDSEEKER
  • The Harvest
  • Death Metal
  • Metal Blade Records
  • ★ ★ ★ ★ ☆

 

Artwork du nouvel album The Harvest

[CHRONIQUE]
À ce jour, l‘album Death Metal qui sonne le plus suédois en 2019 est… Allemand ! Au fil de l‘écoute, ce sont les titres sonnant le plus « Death’n’Roll » qui retiennent notre attention. En soi, un mix des guitares accordées très graves sur une rythmique mid-tempo, avec un Groove très présent ; le titre « Cure » en est l’exemple parfait. C’est là qu’Endseeker excelle. L’influence de nos germaniques est majoritairement suédoise mais pour les amateurs, Bolt Thrower n’est pas très loin non plus, tandis que le chant de Lenny rappelle celui de Dismember. Ne boudons pas notre plaisir, les morceaux rentre-dedans de « The Harvest » s‘avèrent être plus qu‘un simple hommage à la scène suédoise. Mention spéciale au morceau-titre boucher : on se laisse écraser par la cadence martelée du refrain, quelle colère ! Il ne manque plus qu’à voir ce que donnent ces morceaux en concert, nul doute qu‘ils feront passer un excellent moment aux amateurs, car efficacité et groove sont ici les maîtres mots ! [Guillaume DARTIGUES]

Publicité

Publicité