Un premier album avec zéro défaut ! Telle fût en effet ma première pensée à l’écoute des dernières notes. Il ne faisait nul doute que Harun Demiraslan est un musicien talentueux. Toujours en quête de nouveauté, c’est ici en artiste solitaire que le fondateur du groupe français Trepalium revient avec la tête pleine de créativité et d’ambition pour explorer son instrument fétiche : la guitare. Hyperactif de la musique, il nous donne de quoi réjouir nos oreilles en cette rentrée automnale avec un premier album solo profond et innovant.
In Motion est une symphonie d’un nouveau genre mêlant sons metal, distorsions, soli magiques et notes électro (« I bisimilah Lily », « Surtension ») qui nous transporte dans une autre dimension. Le gratteux poitou-charentais réussit un coup de maître en laissant grande place aux autres instruments, aux côtés de ses cordes mastodontes (« Nomad »). Le jeu musical se veut à la fois mélodique et extrêmement technique sans pour autant être une démonstration de force. Une nuance tout à fait appréciable et qui fait l’excellence de ce premier album. Maîtrisé ? Ce premier essai l’est indéniablement au point de créer une atmosphère particulière et angoissante qui nous plonge dans l’incertitude de la prochaine note (« Her »).
Pour les plus curieux d’entre vous, écoutez le morceau « Under the sun ». Un titre empli de fraîcheur et de dynamisme né sous le sous le signe du jazz et de la fusion. Aux plus addictes et aficionados, rendez-vous aux sensations garanties dès son ouverture (« Brothers ») ! En somme rien ne peut mieux résumer In Motion si ce n’est votre attention. Harun Demiraslan nous propose vraiment un voyage entre les musiques au-delà de toute frontière. In Motion, ce n’est pas une simple escapade musicale en solo vers une planète, mais un voyage galactique composé de sons et couleurs aux influences diverses et variées. Faîtes le premier pas avec Harun, et c’est tout un univers qui s’ouvrira à vous. [Louise Guillon]
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