Hyperdump
From Beyond

Quatre ans, cela peut paraître long. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille : comme nous l’expliquera son frontman, Hyperdump a dû se reconstruire et avancer afin de nous proposer son tout nouvel opus, très varié, avec une liste d’invités impressionnante. Nous avons donc plongé dans l’univers tortueux de The Weak Man, une sombre histoire de vengeance… 

[Entretien avec Ws (chant) par Julien Meurot – julien@metalobs.com
Photos par Mline]

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Peut-on revenir sur le départ de votre ancien batteur ? Un laps de temps conséquent sépare le départ de Guillaume et l’arrivée de Gaël ; comment avez-vous géré cela ?
À la base, le titre éponyme de l’album était prêt pour une compilation qui devait voir le jour en 2014. Cela ne s’est pas fait et nous avons donc réenregistré ce titre. Au moment de tourner le clip, Guillaume nous a fait faux bond et nous avons décidé de le renvoyer. Nous sommes restés quasi deux ans sans batteur donc il a fallu trouver des solutions : nous avons répété avec une boîte à rythmes, ce qui est vraiment nul car un groupe sans batteur ce n’est pas vraiment un groupe… Pour les concerts de prévus, c’est le batteur de Gronibard qui nous a dépanné ; en deux répet’ c’était plié ! (rires)

L’arrivée de Gaël a donc été salvatrice
Il a géré comme jamais. Il a rentré la batterie en deux jours. C’est un type super, avec qui on s’entend super bien. Nous avons commencé à bosser sur de nouveaux titres et il est déjà bien impliqué dans la composition 

Tu parles de compositions, comment cela se passe t’il chez Hyperdump ?
Je compose le plus gros de la musique et j’écris les textes. Surtout sur ce disque, où il y a une vraie ligne directrice : il fallait que la musique colle parfaitement à l’histoire. Je suis donc arrivé avec un disque bien avancé et après chacun a rebossé ses partie afin de peaufinre le disque au maximum. Même Gaël a modifié deux trois petites choses lors de l’enregistrement. 

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Peux-tu nous parler de l’histoire de vengeance qui nous est contée sur ce disque ?
Je suis très influencé par Lovecraft et le cinéma de genre des années 80. À la base, j’ai créé une bande dessinée qui évolue dans cet univers et ce disque en est le prequel. Il y a quatre parties dans ce disque : une introduction, le titre éponyme parle de la prise de conscience qui déclenchera cette vengeance, la fin et bien, c’est la conclusion et entre les deux il ne s’agit que de flash-back.

L’album regorge d’invités, comment vous est venue cette idée ? Comment avez réussi à avoir Blaze Bayley par exemple (Ex-Iron Maiden) ?
Pour Blaze, c’est assez simple, je lui ai envoyé un message via Facebook et il a accepté ! (rires) Guillaume (Bideau) et Arno (Strobl) sont des amis. Comme le concept place l’intrigue dans une ville purgatoire, il fallait y rencontrer des personnages forts. Que ce soit pour chanter ou narrer l’histoire, chacun a posé sa voix en jouant réellement un personnage. C’était vraiment très sympa à réaliser.

Niveau style aussi il y a vraiment un patchwork assez intéressant. Du coup, difficile de mettre le groupe dans une catégorie.
Nous adorons Strapping Young Lad donc je ne peux que prendre cela comme un compliment. J’aime assez l’idée que nous ne soyons pas bloqués dans un style précis. Pour moi, la musique doit te raconter une histoire et si l’on ne veut pas qu’elle soit lisse, il faut bien changer de style ! (rires) Nos influences sont variées, et avec l’arrivée de Gaël qui est plus jeune que nous et avec un background différent, nous allons sûrement ouvrir encore plus notre horizon.

Pourquoi ne pas avoir continué avec Klonosphere ?
Guillaume Bernard nous a dit fin 2016 qu’il ne se sentait pas défendre notre album donc nous avons décidé de partir à l’aventure tout seuls. Guillaume Bideau nous a conseillé de contacter Roger (WeisserReplica Promotion) afin de promouvoir notre disque. Suite à cela, Send The Wood Music nous ont contactés, car ils étaient intéressés par notre disque. Il est maintenant distribué par Season Of Mist… comme du temps de Klonosphere. (rires)

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