IMPLORE
Subjugate

IMPLORE Subjugate cover

Besoin d’une petite cure de vitamines en cette période de post-rentrée automnale ? Si la déprime ou le surmenage vous guette, faites plutôt une petite cure de Grind matin/midi/et soir avec nos voisins teutons d’Implore. Résumer toutefois ce second album intitulé Subjugate uniquement à du Grindcore serait une faute, voire une hérésie, le trio européen (devenu quatuor dernièrement) œuvrant dans un mélange très sombre et violent de Death Metal et Grindcore, voire parfois Crustcore dans les rythmes et chants plus typés Hardcore (« Patterns To Follow »). Côté line-up, Implore ressemble plutôt à l’auberge espagnole. Fondé en 2012 d’abord du côté d’Hambourg, Implore se compose désormais de quatre membres qui ont su se retrouver autour d’un projet musical commun à Berlin : le bassiste/chanteur hispanique et fondateur Gabriel « Gabbo » Dubko d’origine argentine, le batteur italien Guido Montanarini arrivé sur Subjugate, et enfin les guitaristes allemands Petro et Markus (également au chant) fraîchement recrutés. Leurs riffs sont d’ailleurs méchamment efficaces (le très groovy « Boundary »), les blast beats de Guido font très mal par où ça passe tout du long (« Disconnected From Ourselves », « Totalitarian ») et les breaks vous mettent KO debout. Influencés tant par Napalm Death que Nasum, Implore frappe donc fort avec cette deuxième petite bombe, deux après le remarqué Depopulation, même si on ressent un certain essoufflement (chose fréquente sur ce genre de galette) dans la seconde partie de l’album après l’interlude « Ecocide » dont le spoken-word semble provenir tout droit d’un discours du retraité George W. Bush… Quant aux paroles de l’album, leurs thèmes puisent à la fois dans le milieu plus typé Black/Death Metal (religion, occultisme, etc.) que dans le Grind pur (anti-fascisme, société, misère, etc.). Subjugate se veut donc brutal et sans concession sur tous les fronts, mais à la différence de la majorité des groupes du genre, on retient quelque chose à la fin. Alors reprenez vite des forces, car après leur récent passage à la Boule Noire à Paris en première partie de Vallenfyre en septembre dernier, suivi de plusieurs dates européennes en compagnie des Suédois de Gadget puis en Asie, il risque d’y avoir du sport dans le pit lors de leur prochaine tournée chez nous début janvier 2018 ! 

[Seigneur Fred]

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