Et de treize pour les suédois d’In Flames. Et que de chemin parcouru depuis The Jester Race. Alors comme à chaque nouvelle sortie, certains sont déçus, d’autres euphoriques, mais au final ce qui importe c’est de provoquer une émotion. C’est bien l’avis de son chanteur Anders Friden qui ne cache pas son plaisir à l’orée de la sortie de ce I, The Mask plutôt bien ficelé mélangeant passé, présent et futur. [Entretien avec Anders Friden (chant) par Julien MEUROT]
Avant de nous lancer dans I, The Mask j’aimerais revenir sur Passenger. Ce groupe à vocation récréative est malheureusement stoppé malgré un bon premier album. Penses-tu y revenir un jour ?
Comme tu viens de le dire nous avions monté ce groupe avec Niklas (actuel guitariste d’In Flames) pour le fun. La tournée qui a suivi avec Lacuna Coil a été bien amusante, je n’avais pas de pression car nous n’étions que le support. Mais comme l’album s’est plutôt bien vendu, notre label a commencé à me demander un deuxième disque et le coté fun s’est instantanément dissipé. Du coup je n’ai pas eu envie de continuer car j’avais déjà beaucoup à faire avec In Flames
Pour autant, aurais tu envie de faire un autre projet parallèle dans un style complètement différent ?
Ce qui me motiverait le plus c’est de faire une bande originale de film !
Et pour quel genre de film ?
De la Science-Fiction. J’adorerais faire la BO pour 2001 par exemple. Mais en y pensant c’est bête car c’est aussi pour sa bande son que j’adore ce film *rire* et je ferais surement moins bien. Bref, tu vois le genre de film *rire*.
Entrons dans le vif du sujet maintenant. I, The Mask est de nouveau le fruit de ta collaboration avec Bjorn (guitare). Mais pourquoi avoir choisi Los Angeles pour poser vos valises ?
Nous avions besoin d’une coupure. Quand nous sommes à la maison il y a toutes les choses du quotidien à gérer, tu n’es pas focalisé à 100% sur la musique. Durant les mois qui ont été nécessaires à la conception de l’album, nous pouvions nous retrouver à tout moment avec Bjorn et travailler sans réelle pression. Tu vois quand quelque chose n’allait pas nous pouvions le changer assez facilement. Howard Benson, (producteur de I, The Mask) était tout le temps là avec nous pour nous aider. Il a été très précieux au niveau du chant. C’est assez nouveau car avant je ne voulais pas que l’on vienne me dire quoi faire. Mais maintenant je suis bien plus ouvert et je suis conscient de ce que je peux – ou pas – faire. Pourquoi L.A. ? Franchement lorsque nous avions enregistré « Siren Charms » à Berlin, le temps était horrible et c’est bien plus sympa de composer en short, je t’assure ! *rire*
Peux-tu nous en dire un peu plus sur le concept de l’album et les paroles ?
C’est basique, le masque que tu revêts pour affronter ce monde qui devient de plus en plus fou. On ne prend plus le temps de discuter des vraies choses, celles qui peuvent avoir un gros impact sur toi. Je le vois à mesure que mes enfants grandissent, nous sommes abreuvés d’images et de faux semblants. C’est compliqué et je pense que cela va l’être de plus en plus. Reste que mes paroles sont suffisamment abstraites pour que tu puisses t’y retrouver même si ta vision peut différer de la mienne.
Tu parles des enfants. Justement avec le temps, les musiciens ont de plus de plus de mal avec la distance qui les sépare d’eux. Pourquoi avoir donc privilégier un lieu de composition et d’enregistrement si lointain ?
Avec Skype maintenant ce n’est plus si lointain*rire*. Mais comme je te le disais quand je suis chez moi : JE suis chez moi. J’ai une vie « papa normal ». Mais selon moi, c’est incompatible avec le fait de composer. Je suis vraiment quelqu’un de mono tache*rire*.
Il n’y a toujours pas de tournée annoncée. Peux-tu nous en dire plus ?
Je ne peux rien dire de concret simplement que nous allons être bien occupé jusqu’à Noel *sourire malicieux*.
Un dernier mot ?
Merci a toi et à bientôt sur la route !!!
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