La venue de Kiss dans notre belle capitale est toujours un évènement en soi. Même si la salle est plus petite que la dernière fois, le groupe fera preuve d’une passion sans faille qui ravira les fans venus en masse. Pour l’occasion, les quatre démons sont accompagnés du all-star band The Dead Daisies qui compte dans ses rangs des pointures tel que Richard Fortus et Dizzy Reed des Guns N’ Roses, Tommy Clufetos du Ozzy Osbourne Band, Marco Mendoza (Thin Lizzy etc…) ou encore John Corabi (ex Mötley Crüe). Bref, du kilo euro sur la scène .
[Report par Julien Meurot]
C’est à 20h que les hostilités sont lancées. Pour son premier concert Parisien, Corabi est intenable et surtout très en voix. Dès l’entame de « Mexico » le vocaliste se met la salle dans la poche. Il faut dire que si le line up est magique, les compos le sont tout autant. Preuve s’il en est : le nouvel opus Revolución, dont les critiques sont plus qu’élogieuses. L’album sera d’ailleurs bien représenté, avec pas moins de la moitié de la setlist ; on comptera en plus un titre du premier album et quatre reprises, la dernière étant un Helter Skleter de folie que la foule reprendra à gorge déployée, histoire de se mettre en jambe pour Kiss avec un bon son, malgré la mise en retrait de Dizzy Reed, un peu seul au clavier.
Setlist The Dead Daisies :
Mexico
Evil Is Goin’ On (reprise d’Howlin’ Wolf)
Midnight Moses (reprise du Sensational Alex Harvey Band)
Looking for the One
Devil Out of Time
Make the Best of It
Hush (reprise de Joe South)
Lock ‘n’ Load
With You and I
Face I Love
Helter Skelter (reprise des Beatles)
21h10, « Good Times Bad Times » de Led Zep raisonne et l’on voit sur les écran géant que le groupe est en chemin pour nous botter les fesses. Car c’est bien ce que Kiss s’apprête à faire, avec un show dont ils ont le secret. On regrettera que le groupe ne joue pas avec l’intégralité de ses joujoux, mais les 19 tonnes de matériel du soir seront suffisantes pour nous en mettre plein la vue. Pyrotechnie, fumigènes, écran géant, batterie surélevée : tout est au programme.
Le groupe débarque sur « Detroit Rock City », classique de chez classique qui se voit enchaîné par un « Deuce » magistral. L’ambiance est bon enfant, et les fans de Kiss ne sont pas encore totalement déchaînés. Mais c’est sans compter sur le savoir-faire du leader du groupe, Paul Stanley, qui arrange le public en français et entonne La Marseillaise, reprise comme un seul homme. Tournée 40e anniversaire oblige, les tubes s’enchaînent comme des perles piochant dans des décennies de rock’n roll. Ce qui ne les empêche pas de glisser un petit clin d’œil aux Who au milieu de « Lick It Up ». Même le petit dernier Monster est à la fête avec « Hell or Hallelujah », dont Stanley vante les mérites en disant qu’un jour il sera un hit, au même titre que les autres tubes de la soirée. Les gimmicks « kissiens » sont respectés à la lettre : Gene crache du feu sur « War Machine », crache du sang et vole pendant son solo de basse, Paul traverse la foule via sa tyrolienne avant « Love Gun », un tonne de confettis sont larguées, battle de public pour savoir qui chante de le plus fort. On sait ce que l’on vient voir et on en profite avec un large sourire de gosse…
Alors oui, Paul Stanley n’arrive pas atteindre les aigus de sa jeunesse et par moments l’oreille s’en trouve chatouillée, mais la volonté de bien faire est là, et les 4 sont à l’unisson pour nous offrir un show comme seul Kiss peut nous en offrir un. Peu de groupes ont encore une telle fraicheur à 65 ans passés.
Une grosse leçon de Rock’n roll, ce soir, au Zenith !
Setlist Kiss :
Detroit Rock City
Deuce
Psycho Circus
Creatures of the Night
I Love It Loud
War Machine
Do You Love Me
Hell or Hallelujah
Calling Dr. Love
Lick It Up
Bass Solo
God of Thunder
Cold Gin
Love Gun
Black Diamond
Encore:
Shout It Out Loud
I Was Made for Lovin’ You
Rock and Roll All Nite
Publicité