LES PROJETS D’ATHENA : Le jugement dernier

Les Projets d’Athéna, c’est d’abord la rencontre de trois entités, dont le droïde hades-06, qui n’est pas sans rappeler le célèbre robot Abc Warrior aperçu dans Judge Dredd… Le fondateur du groupe français, Antoine Leboisselier (ex-Idensity), s’est adjugé les services de la chanteuse Audrey Berset (Noein, Fake Messiah et Emma-O) pour donner naissance à ce projet musical de métal électro. Ce trio pour le moins original a pour mission d’avertir les humains qu’une descente aux enfers est toute proche. Alors pour transmettre son message avant de partir se produire en concert en France et Navarre, quoi de mieux qu’un premier EP, baptisé Celeste ? [Entretien avec Antoine Leboisselier alias « Le Technologue » (guitare) par Sargento – Photos : DR]

En premier lieu, peux-tu nous présenter les membres de ce groupe pour le moins original dans son line-up ? (sourires)
Le groupe est composé d’Antoine, alias « le technologue », guitariste et ingénieur technicien multifonction du projet ; Audrey Berset, la chanteuse et hôte de la déesse Athéna ; et de l’imposant « Droïdrummer » HADES-06, le batteur du groupe. La raison d’être de ce trio est qu’il représente symboliquement trois genres : la femme, l’homme et le droïde. Je trouve cet équilibre plutôt gracieux.

D’où t’est venue cette idée de créer un groupe avec un robot ?
Créer un groupe avec un droïde à la batterie, c’est avant tout proposer un concept nouveau au public. L’objectif est d’attirer les regards vers nous. Et une fois que nous avons votre attention, nous pouvons délivrer notre musique, notre histoire et notre message pour faire voyager l’auditeur dans un univers post-apocalyptique.

Comment et combien de temps pour confectionner une telle machine ?
La vérité, c’est que ce droïde vient du futur. Moi aussi d’ailleurs. Dans le futur, l’espèce humaine est quasiment éteinte et les machines dominent la planète. J’ai récupéré ce droïde à moitié détruit sur un champ de bataille et ensuite nous avons remonté le temps pour arriver à l’époque actuelle. Mon travail a été de modifier le droïde pour qu’il puisse faire de la batterie. Ça m’a pris six bons mois. Cet imbécile de robot ne voulait rien savoir, il bourrinait sur la batterie comme un mulet ! Nous n’avions vocation qu’à faire de la musique brutale, du métal quoi, exit la pop ou le disco ! (rires)

Mais du coup, le robot joue-t-il réellement, ou bien est-ce juste une bande son que l’on entend sur scène ?
Le robot joue réellement, sinon ça n’aurait aucun intérêt de faire un pantin à la façon des vitrines des Galeries Lafayette. (rires) D’ailleurs je répète souvent avec le droïde dans mon garage. La première répète, je ne cache pas que ça m’avait fait bizarre !

Revenons à votre tout premier EP Celeste à présent disponible sur toutes les plateformes et bientôt en format vinyle. Est-ce que je me trompe en disant qu’il est la première partie d’une histoire bien plus longue ? Peux-tu d’ailleurs nous en dire plus sur le concept qui se cache derrière les Projets d’Athéna ?
Effectivement. Cet EP n’est que le début du concept des Projets d’Athéna. Le but est de créer sur scène un univers musical et visuel cyberpunk et plonger l’auditeur dans notre histoire. Au fil des interludes entre les morceaux, nous racontons le futur apocalyptique du droïde et du technologue, le mépris du droïde envers l’espèce humaine et nous tâchons de montrer ce qu’il y a, malgré tout, de bon dans l’Homme. Sur leur chemin, ils rencontrent la voix du groupe, la déesse Athéna, une entité cachée parmi les humains, à l’intérieur du corps d’une jeune femme, la chanteuse de métal Audrey Berset. Le point culminant du show est la révélation de la déesse Athéna, sortant du corps de notre chanteuse.

Concernant la composition des titres de l’EP, tu as tout géré ?
Je suis à la composition de la partie instrumentale de l’EP. Cela comprend la partie de batterie d’HADES-06 qui est infoutu de pondre la moindre rythmique. Ah ça, pour butter des soldats au rythme des triples croches, il a de l’imagination mais pour faire du « poum tchack », y’a plus personne. (rires) Bref, je compose également les synthés, la basse et la guitare. Enfin Audrey Berset est en charge des lignes de chant. Il faut savoir que cet EP a été composé en mode « rencontre ». C’est d’abord la rencontre entre le Technologue et le Droïde drummer qui ont dû tous deux apprendre à jouer ensemble et déterminer le style. Puis une rencontre avec Athéna, qui, par son style, sa voix et ses influences, a ajusté l’orientation artistique du groupe. Si l’on joue sur les mots, cet EP, plutôt qu’un « Extended Play », peut être considéré comme une « Étude Préliminaire », une sorte de première expérience. Maintenant que les trois protagonistes se connaissent, ils vont pouvoir exprimer pleinement leur création commune dans un prochain album. Sinon, concernant l’artwork de l’EP, il est l’œuvre de Vincent Fouquet, fondateur des studios Above Chaos.

Sur quels formats est sorti ce premier EP ?
Normalement, ce premier EP n’était voué qu’à sortir au format numérique sur les plateformes de streaming. Mais suite à l’une de nos vidéos devenue virale sur Tiktok (1.6M vues ici), nous avons constaté dans les commentaires qu’il y avait de la demande pour du contenu en physique. Dans beaucoup de pays, il y a encore un attachement au support réel et nous avons donc décidé de sortir prochainement fin février 2023 un pressage vinyle en édition limitée à 500 exemplaires.


Vous avez déjà quelques concerts à votre actif. Quelles ont été les réactions du public ?
Oui, nous avons donné quelques concerts et les réactions du public sont très positives. Le concept avec le droïde impressionne dès le début du show et nous gardons l’attention de l’auditoire avec notre musique et l’histoire. À la fin des concerts nous avons souvent les retours du public en direct et ça fait réellement plaisir. On y a notamment fait la rencontre de Reuno (Lofofora) à la Clef de Saint-Germain-en-Laye et que j’ai revu au Mennecy Metal Fest auquel nous avons participé. Il était comme un gosse devant le droïde en mode démo (Il ne m’a pas encore vu jouer en live). J’ai également rencontré avec grand plaisir Christophe Bourry, président du festival Furios Fest, lors de la FireMaster Convention où j’ai présenté le droïde en démo. Plein de belles rencontre en somme.


Que répondrais-tu aux mauvaises langues qui diraient qu’un robot ne sera jamais meilleur qu’un humain pour jouer de la batterie et que du coup tu offenses les batteurs en les remplaçant par une machine ?
Je dirai qu’ils ont raison et que le droïde est bien loin du niveau d’un être humain. Mais avec le temps il viendra à s’améliorer. La philosophie de notre groupe n’est pas de démontrer la supériorité des machines mais bien de montrer que les hommes et les machines peuvent se compléter et bâtir ensemble un avenir plus désirable que celui vécu par HADES-06 et le Technologue.

Pour terminer, quelles sont les prochaines étapes pour Les Projets d’Athéna ?
Pour la saison 2023, nous allons continuer à défendre notre musique sur scène. Une dizaine de dates sont prévues. Nous allons également sortir un clip officiel en début d’année pour la promotion du groupe. Il y aura également l’arrivée du pressage vinyle début 2023 et tout le merchandising à sortir. Je planche également sur un projet de BD/Comics qui pourrait compléter la facette musicale des Projets d’Athéna. Et aussi la recherche d’un label, bref, une année bien active en perspective ! (sourires)

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