Sur ce cinquième brûlot evil à souhait, nos désormais quatre suppôts de Satan ont pris le temps d’affûter leurs plus belles lames et parer leurs perfectos, pics, et autres cartouchières pour repartir à l’assaut des scènes européennes. Toujours emprunt de cette ambiance mélodique orientale qui apporte une touche originale à leur black/death metal devenu plus classieux et moins putride depuis The Ones From Hell (2020), Swords Of Dajjal est un condensé addictif de riffs plus diaboliques les uns que les autres, quelque part entre feu Dissection, Necrophobic, les premiers Death, et Possessed mais avec un son contemporain. On y retrouve bien sûr les screams toujours aussi habités et écorchés de son terrible fondateur Vlad et des breaks sauvages inattendus (quel cogneur ce N. Destroyer !). Durant ces huit nouveaux péchés capitaux, ça blaste (« Dii Mauri »), ça groove (« Numidian Knowledge »), aucun répit. Les soli de guitares ne sont pas en reste et sonnent d’enfer (« The Filth Door », « Swords Of Dajjal »), tout cela grâce au superbe travail sonore en studio de Francis Caste (Svart Crown, Arkhon Infaustus, Hangman’s Chair, Zuul FX, Merrimack…). Alors que le diable les emporte, c’est avec une guitare à la main que les membres de Necrowretch sont prêts à mourir ici en donnant tout comme si c’était leur dernier show. Une réussite totale, et evil ! [Seigneur Fred]
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