PARADISE LOST
Symphony For The Lost

PARADISE LOST Symphony For The Lost cover

A l’instar de ses compatriotes Anathema avec leur DVD live Universal paru il y a deux ans, voici venu le tour du célèbre groupe d’Halifax de céder aux sirènes de la mode du symphonique, lui qui a toujours pour habitude de surprendre son auditoire là où on ne l’attend pas (Host en 1999, ou bien son retour à ses racines Death/Doom sur ses derniers opus). Joliment capté dans le théâtre antique de Philippopolis en Bulgarie (l’équivalent de nos arènes de Nîmes, en plus cheap) devant un auditoire limité d’ultra-fans chauffés à blanc, Nick Holmes et sa bande nous proposent un show tout d’abord symphonique accompagné de l’Orchestre Philharmonique de Plovdiv et du chœur Rodna Posen (à la différence du live d’Anathema) piochant dans les albums plus récents (« Victim Of The Past » qui figurait déjà en version orchestrale sur The Plague WIthin) sans oublier quelques classiques (« Joys Of The Emptiness » d’Icon et « Gothic ») puis un set traditionnel où les musiciens se lâchent davantage, suivi d’un documentaire sur l’organisation de l’évènement (27 mn non sous-titrées en français). Intéressante expérience et périlleux exercice, au final, pour Paradise Lost qui s’en tire plutôt bien (le chanteur barbu version hipster a vraiment travaillé ses cordes (vocales), luttant pour ne pas se faire écraser par celles des choristes et de l’orchestre), sans overdub ni chichi (mise en scène sobre mais classieuse, bien supérieure au DVD polonais The Anatomy of Melancholy), même si parfois le mix guitares/orchestre se révèle délicat (le final d’« Over The Madness » ou les parties de tapping de Greg Mackintosh sur « Joys Of Emptiness ») où la valeur ajoutée symphonique peine à convaincre tout du long.

[Seigneur Fred]

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