Si Paradox est relativement inconnu dans nos contrées il a pourtant derrière lui un très long parcours fait de hauts et de bas notamment en raison d’une instabilité récurrente de son personnel. Le gang teuton a débuté en 1986 et pratique un Power / Thrash Metal des plus efficaces dans la pure tradition des années 80. Après un premier opus Product Of Imagination paru en 1987 qui les avait propulsés au rang d’espoir international au même titre qu’un certain Helloween à l’époque, son périple fut bien différent, ne lui permettant jamais d’atteindre le statut auquel il aurait pu prétendre. Leur deuxième méfait, le concept album Heresy, fut pourtant très bien accueilli et reste à ce jour une de leur plus belles réussites artistiques et commerciales. Trente-deux ans après les voilà de retour avec Heresy II : End of A Legend, la suite de ce manifeste de Thrash Metal old school concocté de main de maître par Charly Steinhauer, le chanteur guitariste vétéran du line-up historique, accompagné une nouvelle fois de PeterVogt, créateur du concept, et enfin d’Axel Blaha, le batteur d’origine, tous deux finalement de retour au bercail pour un superbe album. [Entretien avec Charly Steinhauer (chant et guitare) par Pascal Beaumont – Photos : DR]
Quels souvenirs gardes-tu de votre dernier concert au Up The Hammer festival à Athènes, en Grèce, qui a eu lieu sur deux jours : les 15 et 16 mars 2019 ?
En fait notre dernier concert au festival « Up The Hammer » à Athènes, en Grèce, a eu lieu le 6 mars 2009 exactement. Nous devions également y participer en en 2019, mais avons dû annuler le spectacle car notre batteur avait des problèmes de santé et nous ne pouvions pas trouver un remplaçant adéquat dans le court laps de temps qui nous restait. Nous avons beaucoup de fans en Grèce et chaque fois que nous avons joué là-bas, nous avons reçu un soutien sensationnel de leur part.
Comment décrirais-tu un concert de Paradox pour tous ceux qui ne vous ont jamais vus sur scène ?
Nous n’avons pas de concept. Lorsque nous jouons en live, vous pouvez voir la joie de jouer dans le groupe, qui recherche et aime le contact avec le public. Nous nous concentrons sur les chansons mais sommes toujours en mouvement lorsque le set nous le permet. Bien sûr, nous jouons tous les classiques des deux premiers albums et nous sommes aussi un groupe qui aime parler avec les fans après le concert et passer du temps ensemble.
Quels sont tes priorités actuellement ?
La santé est ma priorité absolue. Quant à la musique ce qui est bon pour moi c’est être créatif. Mon objectif est de faire plaisir aux fans de Paradox. Je ne veux décevoir personne et je continue à travailler sur un album jusqu’à ce que je sois sûr que les vrais fans de Paradox l’aimeront.
Qu’est qui a motivé le retour de votre tout premier batteur Axel Blaha ?
Axel Blaha a toujours été mon ami le plus proche en privé ou au sein du groupe. Il a suivi le développement de Paradox au fil des années. Il n’avait pas joué de batterie depuis plus de vingt-cinq ans, mais lorsque nous avons enregistré le précédent album Pangea, il a voulu essayer et a recommencé à jouer de la batterie. Il a fallu un certain temps avant qu’il ne revienne au niveau où il était avant. Aujourd’hui, il joue mieux qu’à l’époque et après la séparation du line-up de l’album Pangea, il n’y avait aucune hésitation pour moi sur qui prendrait le poste de batterie dans Paradox.
Quel a été l’impact de la pandémie sur la création de ce nouvel opus ?
Cela n’a eu aucun effet parce que j’étais occupé à composer et à enregistrer tout le temps. Malheureusement, en raison des mesures de confinement, nous n’avons pas pu prendre de photos pour l’album et avons dû nous contenter de photos plus anciennes car il était interdit de se rencontrer. La même chose s’est produite avec la vidéo, mais heureusement, nous avons pu rattraper tout ça.
Pourquoi avoir choisi de donner une suite à Heresy, un album conceptuel sortie il y a près de trente-deux ans ?
L’idée est venue de PeterVogt, qui était également responsable des paroles de Heresy en 1989. Nous sommes restés en contact au fil des ans et en 2013 nous avons eu l’idée de retravailler ensemble. Peter a alors commencé à travailler sur un nouveau concept historique, mais cela lui a pris un certain temps. En 2013, nous avons eu cette idée, mais le concept de l’histoire n’a été prêt qu’en 2015. A cette époque, les paroles de Pangea (Ndlr : album sortie en 2016), écrites par Guy Drax (guitariste en 2016), existaient déjà. Après Pangea, le moment était venu de travailler sur la suite de Heresy.
Comment s’est déroulé le processus d’écriture de ce nouvel opus Heresy II : End Of A Legend ?
PeterVogt m’a présenté 14 titres de chansons pour le concept qui devaient être traités musicalement. On en retrouve treize sur l’album. Ça a été un grand défi pour moi, car je voulais absolument capturer l’atmosphère que reflète l’histoire. Après avoir écrit la musique, j’ai composé les lignes vocales pour Peter, qui les a ensuite mises en mots. Puis, nous avons tout enregistré.
Tu as participé à l’enregistrement de Heresy II. End Of A Legend en tant que producteur. Qu’est ce qui a motivé cet investissement personnel ?
C’est maintenant le 5ème album que je produis pour Paradox, mais c’est le premier que j’ai également mixé. Heresy II : End Of A Legend est ma première production internationale où je suis entièrement responsable de tout. Je me suis demandé pourquoi je devrais investir 5000 euros ou plus quand je peux le faire aussi bien ou mieux moi-même. Je suis très satisfait de mon premier mix même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire sur le prochain album. Mais on apprend et on s’améliore toujours. Il s’agit d’un long processus qui ne peut être maîtrisé qu’en apprenant par la pratique.
Vous avez enregistré au CS Studio à Würzburg comment avez-vous travaillé en studio ?
Toutes les voix ainsi que toutes les guitares rythmiques et harmoniques ainsi que la basse ont été enregistrées dans mon studio à Würzburg, en Allemagne. De même pour les sessions de batterie. Christian Münzner a enregistré ses solos dans son studio à la maison et me les a ensuite envoyés. Quand tout était prêt, j’ai travaillé méticuleusement dessus et j’ai commencé le mixage.
Comment as-tu vécu l’enregistrement en tant que guitariste, chanteur et aussi producteur ?
Ce fut de loin la production la plus difficile que j’aie jamais vécu avec Paradox. Finalement, j’étais au bord du burn-out parce que j’y travaillais jour et nuit. Heresy II dure tout de même plus de 75 minutes et c’était tellement de travail que j’étais complètement vidé à la fin. J’ai mis du temps à m’en remettre.
Quel son aviez-vous envie d’obtenir en travaillant avec Hannes Grossmann en studio ?
Je pense que c’est bien d’avoir un deuxième avis. Je ne voulais pas faire le mastering car je n’avais pas le savoir-faire nécessaire pour cela. Christian Münzner (Ndr : le guitariste) m’a recommandé Hannes Grossmann pour le mastering, car il avait déjà travaillé avec lui auparavant. Ils ont déjà joué ensemble dans Obscura. Hannes n’a reçu aucune instruction particulière de ma part. Il m’a donné un test master, que nous avons tous aimé. Le prix proposé et la communication entre eux étaient également très bonnes et nous avons donc choisi de travailler avec lui.
Y-a-t’il des compositions qui ont été un challenge à enregistrer ?
Heureusement, il n’y avait pas de défi particulier au niveau des titres pris individuellement. J’avais déjà le tous les morceaux écrits et dans la boîte après 4 mois de travail. J’avais toujours de nouvelles idées et cela m’a beaucoup aidé, sinon cela aurait pris beaucoup plus de temps.
Vous avez repris “Merciless Onslaught” de Metal Church. Que représente ce combo à tes yeux ?
Le premier album de Metal Church était, à mon avis, l’un des meilleurs de Power Metal à l’époque. « Merciless Onslaught » était une de mes chansons préférées de cet album. De plus, avec la durée de l’opus, nous n’avions guère de place pour une chanson de plus de trois minutes et elle devait également être différente des autres morceaux. Que Mike Howe, le chanteur actuel de Metal Church, soit décédé m’a choqué, c’est une coïncidence macabre…
Comment avez-vous réussi à convaincre Travis Smith (Opeth, Nevermore) de vous concocter cette superbe pochette ?
Il n’a pas été facile d’aborder Travis au début, mais lorsque nous avons commencé à travailler ensemble, ce fut une collaboration parfaite et un rêve pour chaque artiste. C’est un professionnel. Il donne des idées. Il communique et travaille sur chaque détail. Il a écouté les chansons avec enthousiasme et a essayé de transférer l’atmosphère mystique sur la pochette. Il a la capacité de faire quelque chose de spécial et a parfaitement mis en œuvre nos idées. Nous serons heureux de retravailler avec lui.
Pourquoi avez-vous choisi « Priestly Vows » comme tout premier extrait de l’opus ?
Nous avons sorti trois singles. Pour le premier single, nous avons choisi « Priestly Vows » car cette chanson met parfaitement en scène l’équilibre entre l’ancien et le nouveau Paradox. Cela devait aussi être un titre qui montre l’atmosphère sombre de l’album.
Quel thème développez-vous à travers ce morceau ?
Eh bien, l’histoire peut être lue sous forme courte sur deux pages dans le livret. En plus des paroles, il y aura également une courte introduction en une ou deux phrases pour chaque morceau. Cela n’a pas de sens de décrire le thème abordé dans un titre en particulier, sinon on ne comprendrait pas le contexte. L’histoire doit être suivie du début à la fin.
Justement peux tu nous en dire plus sur ce concept que vous développer a travers Heresy II. End Of A Legend ?
Contrairement à Heresy I, qui est basé sur une histoire vraie, Heresy II. End Of A Legend est une histoire fictive. En 1244, lors du siège de Montségur, deux groupes de chevaliers ont été chargés de protéger le « Trésor cathare ».L’histoire raconte le voyage dangereux que ces deux groupes ont enduré, à travers des visions on raconte le mythe de Jésus-Christ, le vrai messie était en fait Jean-Baptiste… un disciple de Jésus. En fait, notre pape moderne porte l’anneau de Jean, le pêcheur des hommes.
Pangea est sorti en 2016, pourquoi avez vous attendu cinq ans avant de revenir sur le devant de la scène avec un nouvel opus ?
Après Pangea, j’ai manqué d’argent et j’ai dû travailler à temps plein pendant un an et demi. J’ai travaillé comme magasinier dans une entreprise de merde avec des connards. Après que ces branleurs m’aient trop énervé, j’ai recommencé à penser à la musique. À l’origine, il était prévu de refaire un album avec le line-up original de 1987. Mais cela n’a pas fonctionné, une autre année s’est écoulée. En 2019, j’ai réorganisé Paradox et commencé à travailler sur Heresy II.
Quel a été l’impact de la situation sanitaire sur la conception de cet album ?
Cela n’a eu aucun effet parce que j’étais occupé à composer et à enregistrer tout le temps. Malheureusement, en raison des mesures de confinement, nous n’avons plus pu prendre de photos pour l’album et avons dû nous contenter de photos plus anciennes car il était interdit de se rencontrer. La même chose s’est produite pour le tournage des vidéos, mais heureusement, nous avons pu rattraper cela.
Vous n’avez pas tourné énormément au cours de votre longue carrière c’était difficile pour vous à ce niveau-là ?
Nous avons donné d’innombrables concerts mais n’avons fait qu’une tournée pour notre premier album Product Of Imagination. Cela m’a toujours donné beaucoup plus de plaisir de composer plutôt que voyager à travers le monde. De plus, il n’est pas facile pour moi en tant que chanteur et guitariste de supporter le double fardeau sur le long terme. Mes cordes vocales ne le supportent pas à long terme. Bien sûr, le contact avec le public me manque, mais j’essaie de compenser cela en allant aux concerts pour parler aux fans. Néanmoins, un Hellfest serait le bienvenu… (sourires)
Vous avez eu quatorze guitaristes, treize bassistes, cinq batteurs et quatre chanteurs tout au long de votre carrière ! Comment expliques-tu cette instabilité permanente au sein de Paradox ?
Toutes les spéculations sur les raisons des changements de line-up sont à relativiser. Je ne compte que les membres qui ont joué sur nos albums. Tout le monde ne travaillait pas correctement ou avait d’autres intérêts. Chaque changement de line-up était nécessaire pour maintenir Paradox en vie pendant plus de trente-cinq ans. L’auteur-compositeur ou chanteur principal n’a jamais bougé chez Paradox. C’est pourquoi le groupe est resté si fidèle à son style. Il y a peu de groupes qui l’ont fait sans changement de line-up. Ils ont juste eu de la chance que tous les membres étaient sur la même longueur d’onde et se ressaisissent. Malheureusement, on m’a refusé ce bonheur. Personne ne veut un changement de line-up. Cela arrive parce que sinon le groupe va se séparer. J’ai de bonnes relations avec la plupart des anciens membres du groupe. Bien sûr, il y en a aussi quelques-uns que je ne veux plus jamais revoir. Cela ne fait aucun doute, mais chacun d’entre eux a investi du temps dans Paradox, ce dont je suis reconnaissant.
Vous avez débuté au début des années 80, as-tu l’impression que c’était plus facile pour un groupe de s’imposer à cette époque ?
Ohhh oui. C’était beaucoup plus facile. Paradox était arrivé assez tôt et il n’y avait pas beaucoup de groupes, la scène était gérable et tous les riffs n’étaient pas écrits. Aujourd’hui, il y a 150 albums qui sortent chaque mois et il y a beaucoup trop de disque moyen, de sorte que tout le monde n’a pas envie d’écouter un album en entier. Tout est devenu plus rapide et plus superficiel. La solidarité des fans est aussi loin de ce qu’elle était. Il y a des commentaires haineux et des trolls sur Internet. C’est une gifle face aux années 80. Chaque nouveau groupe aura du mal à survivre dans ce business. Il n’y a plus de formations sensationnelles. La passion doit être très grande pour s’exposer à ces circonstances de nos jours. Pour un nouveau groupe, il ne faut pas avoir de grandes attentes et juste jouer pour le plaisir.
Comment décrirais-tu ce que tu as vécu en tant qu’artiste dans les eighties ?
Cela peut difficilement être décrit avec des mots. Le nombre d’albums de bonne qualité était beaucoup, beaucoup plus élevé. L’interaction entre les fans était beaucoup plus familière. Il y avait aussi des poseurs, mais il n’y avait pas d’actes haineux sérieux. Les années 80 ont été une expérience unique. Un voyage à travers un autre monde. Une époque que je ne veux jamais oublier et je suis très triste pour les fans qui n’ont jamais connu cette époque, car je suis persuadé qu’ils aimeraient encore plus le métal s’ils avaient vécu en 1980.
Penses-tu que c’était une époque plus créative ?
Pas nécessairement plus créative mais la qualité était bien meilleure. Le cercle album/tournée/album a réduit la qualité des albums car les groupes n’ont pas le temps de composer un opus en toute tranquillité. C’est parce qu’ils doivent en vivre. Très peu d’entre eux peuvent offrir une bonne qualité tout en étant sous pression liée au timing. Si vous me demandez aujourd’hui quel opus j’apprécie de nos jours, je dois y réfléchir. Si vous me demandez quel album des années 80 j’aime, 20-30 albums me viennent immédiatement à l’esprit. Cela en dit long sur la question.
Paradox existe depuis près de trente-cinq ans comment expliques tu cette longévité malgré les changements incessants de musiciens au sein de la formation ?
C’est la passion de la musique notre première motivation. C’est une vocation et non un travail. Je n’ai pas à en vivre. Je le fais parce que j’aime ça. Je suis un fan de Heavy Metal et j’écoute et vis cette musique tous les jours. Je me tiens toujours au courant de ce qui se passe sur la scène musicale. Je ne peux pas imaginer faire autre chose. Je le ferai donc tant que ma santé le permet. Et c’est la clé de la longévité. Le succès n’est plus si important pour moi qu’auparavant. C’est juste amusant de faire de la musique et d’être créatif.
Quels ont été les meilleurs moments que tu as vécu en tant que musiciens tout au long de toutes ces années ?
Le premier contrat d’enregistrement, disque du mois avec le premier album, Newcomer #1 en Allemagne et #2 International. Le Dynamo Open Air avec Exodus en1988, le Wacken 99, le succès des retours en 1999 et 2008 : numéro 1 dans les charts d’importation au Japon et bien plus encore. Le plus grand succès, cependant, est que PARADOX ait réussi à survivre dans le business de la musique pendant plusieurs décennies sans avoir sorti un seul mauvais album.
Quel est le plus grand « paradoxe » au sujet de la formation ?
Hé hé ! Que nous ayons réalisé autant avec si peu de ressources comparées aux combos qui partaient en tournée chaque année. Nous nous sommes faits très rares et cela a fait de nous un groupe culte. Musicalement, Paradox est complètement sous-estimé et si nous avions participé au cercle tournée/tournée d’albums, nous serions certainement arrivé à un niveau complètement différent aujourd’hui. En Allemagne on dit : « Ce que l’agriculteur ne sait pas, il ne le mange pas ». On nous voyait rarement, donc le fermier ne nous connaît pas.
Comment analyses-tu toutes ses années que tu as passé au sein de Paradox ?
Axel Blaha et moi avons fondé le groupe en 1981. Il nous a fallu 5 ans pour sortir un premier méfait sous la bannière Paradox. Tout ce qui a suivi a été un voyage qui me rend toujours heureux quand j’y repense. J’ai réalisé mon rêve d’enfant. Non, je l’ai dépassé de loin. Je suis très satisfait de ce que Paradox a réalisé, car ce n’est pas un art de réussir à court terme. C’est un art de survivre sur le marché pendant une si longue période, plusieurs décennies sans perdre en qualité. Nous avons réussi.
Finalement, Paradox : c’est du Thrash à l’ancienne ?
Du Thrash avec de la classe. Nous combinons le Melodic Thrash Metal avec des éléments Speed et Power Metal et avons créé notre propre style.
En 1986, Product of Imagination avait eu un gros succès critique en Allemagne, le magazine musical Metal Hammer le reconnaissant comme le meilleur premier album teuton après Walls of Jericho de Helloween. Comment expliques-tu aujourd’hui que vous n’ayez pas eu le même succès qu’Helloween à la même époque ?
Parce que Helloween a beaucoup tourné. Une fois, nous avons ouvert pour eux sur leur tournée « Keepers Of The Seven Keys Part I » avec Overkill. Ce fut une expérience inoubliable. Après le concert, les trois formations se sont retrouvés pour une soirée dans les coulisses de l’hôtel. Pour revenir à la question, Paradox a eu le même succès mais à un niveau différent. Nous sommes mondialement connus et Helloween sont mondialement connus. Ils vendent plus de CD, mais c’est la seule différence. Comme j’ai dit. Il ne s’agit pas de succès. Tout tourne autour de la passion pour le Heavy Metal et de l’aspect créatif en tant que compositeur. Merci pour l’interview ! Je voudrais aussi dire bonjour à tous les lecteurs ! Merci pour votre aide ! Nous vous aimons !
CHRONIQUE ALBUM
PARADOX
Heresy II : End Of A Legend
Power / Thrash Metal
AFM Records
Si Paradox a représenté un énorme espoir dans les années 80, le combo allemand n’a jamais vraiment confirmé et à enchainer les albums avec plus ou moins de réussite sur la scène Thrash outre-Rhin. Les voici de retour trente ans deux après avec Heresy II : End Of A Legend, la séquelle d’un de leur meilleur opus Heresy paru en 1989. Pour que l’essai soit concluant, le leader Charly Steinhauer a fait appel à ses anciens acolytes Christian Münzner (Guitariste), Alex Blaha, le batteur d’origine, et Peter Vogt, l’auteur à l’origine de ce concept sur la croisade de l’Église catholique contre les Cathares schismatiques au XIIIe siècle. Le résultat est vraiment bluffant, Heresy II : End Of A Legend reprenant là ou Heresy s’était arrêté. Il suffit d’écouter “Escape from the Burning” ou “Journey into Fear”, magnifique pièce épique pour en être convaincu. Le gang œuvrant dans un Thrash fortement ancré dans les années 80 avec un son de notre siècle. Finalement 13 morceaux parfaitement réussi fortement influencé par le Metallica des débuts avec des réminiscences de Testament ou de Megadeth. Un cocktail Power/Thrash à la fois old school mais à la production sonore contemporaine (signée Hannes Grossmann (ex-Obscura, Alkaloïd, Hate Eternal…) en haute teneur mélodique à consommer sans modération. [Pascal Beaumont]
Publicité