PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS : Kings Of The Asylum

Kings Of The Asylum - PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS
PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS
Kings Of The Asylum
Hard rock
Nuclear Blast

Si Phil Campbell, l’ancien guitariste de Motörhead, s’est retrouvé bien seul en 2015 lors du départ de Lemmy Kilmister (R.I.P.) vers le pays des ombres, il a réagi immédiatement en s’investissant totalement dans son nouveau projet familial Phil Campbell and The Bastard Sons, composé comme le nom l’indique, de lui à la guitare accompagné de ses trois rejetons : Todd Campbell (guitare, harmonica), Tyla Campbell (basse) et Dane Campbell (batterie). Ce fut en fin de compte que le prolongement de Phil Campbell’s All Star Band fondé en 2013 et qui à l’époque se contentait de jouer des reprises pour le plaisir. Le clan Campbell a depuis enchainé les EP et albums live, le dernier en date Live in the North étant sorti cette année chez Nuclear Blast. Celui-ci leur permit ainsi de présenter leur nouveau chanteur Joël Peters en lieu et place de Neil Starr. Alors évidemment pas de surprise avec Kings Of The Asylum, leur troisième opus. Le célèbre guitariste gallois, qui a passé trois décennies au sein du trio infernal (1983-2015), nous sert ce qu’il sait faire de mieux, à savoir du bon rock’n’roll à la sauce Motörhead, le contraire aurait d’ailleurs été surprenant. De l’énergie brute à tous les étages qui ne peux que ravir tous les aficionados de la tête de moteur qui le suivent depuis toujours, et ne l’on pas lâché depuis depuis la fin de la légende. Que ce soit avec « Walking In Circles », « Too Much Is Never Enough », le second et tout nouveau single « Hammer And Dance », ou le premier extrait « Schizophrenia » avec son riff entêtant.

Rajoutons encore la puissante chanson, courte et speed, « The Hunt », à la sauce… Motörhead. Bref, l’héritage est bien là, basé sur des riffs comme seul Phil Campbell sait en produire. Le morceau « No Guts ! No Glory ! » nous ramène à ce coté punk rock qui leur va comme un gant, genre musical avec lequel Motörhead a souvent côtoyé. Heureusement, la petite famille sait aussi varier les plaisirs et proposer des ambiances plus subtiles et moins rentre-dedans, à l’instar de la chanson-titre plus bluesy où Phil nous délivre un superbe solo comme lui en a le secret. Il y aussi « Ghosts » avec ce petit coté pop rock toute proportion gardée. Idem avec « Maniac » et ses chœurs qui vous reste bien gravés dans le crane. Mention spéciale au nouveau chanteur Joël Peters dont la voix colle à merveille avec le combo, le bougre se permettant parfois quelques envolées bien venues. Kings Of The Asylum montre que Phil sait rester fidèle à ses racines tout en conservant cette petite touche évolutive qui lui permet de ne pas lasser son auditoire vieillissant. Il prouve ainsi qu’il ne se repose pas uniquement sur ces lauriers, et peut aussi attirer une nouvelle génération de hard rockeurs à l’image de ses enfants, certes, déjà bien grands. Un bon album pour tous les adorateurs de qui vous savez. [Pascal Beaumont]

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