PRONG
Remise à zéro

Contre vents et marrées, Tommy Victor continue de tenir la barre du navire Prong. Sa ténacité le pousse même à nous offrir un disque par an, ce qui au regard de la tendance actuelle est franchement audacieux. Mais ce bon Victor n’en a que faire : lui, c’est le Rock’n roll avant tout !
 

[Entretien avec Tommy Victor (guitare, chant) par Julien Meurot  julien@metalobs.com]

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Malgré les tournées et tes nouveaux albums, tu sembles rajeunir de plus en plus !
(rires) J’ai trouvé mon équilibre. J’ai une vie très saine maintenant, je cours pas mal. J’aurai dû m’y mettre avant ! (rires)

On dit aussi que le travail, c’est la santé ; de ce côté-là, tu ne chômes pas !
Là aussi, j’ai trouvé un équilibre. Ou plutôt c’est un cycle. Notre relation avec notre label est assez claire pour que je sache quand ils vont venir sonner à ma porte pour avoir un nouvel album. Alors dès que j’ai un moment, je compose, ainsi dès que le besoin s’en fait sentir, j’ai de quoi faire un disque. Je n’ai pas envie de me retrouver dans la situation des années 90 ou plusieurs années pouvaient séparer deux disques. Je suis heureux comme ça, et la sortie régulière d’albums permet de tourner de manière régulière. 

Penses-tu que ce rythme a eu raison de Jason Christopher, qui vous a quitté ?
Je pense que c’est un facteur important. Honnêtement, tu ne fais pas des mille et des cent avec Prong. Une fois rentré au bercail, il te faut retourner au boulot. Si tu ajoutes à cela le coté spartiate de notre dernière tournée US, je peux t’assurer que tu aurais envie de jeter l’éponge. Se taper tous les États-Unis en van pourri à nos âges n’a rien de très fun, même si une fois sur scène, c’est le pied. Jason a une famille à nourrir, il lui fallait de la stabilité. Moi, je m’en fous : ma copine est super cool avec moi et pour le reste, j’aime lire et faire du sport ! (rires)

L’album est proche de ces deux prédécesseurs, as-tu trouvé la formule magique ?
Je pense ! (rires) Du moins, je pense que maintenant, j’arrive à écrire dans un style et j’aime ça. J’aime qu’un groupe dégage une personnalité que tu puisses reconnaître en quelques secondes. Ainsi, nous respectons une sorte de cahier des charges tout en nous amusant avec des touches plus Thrash ou plus groovy en fonction des besoins du titre. 

Dirais-tu que chaque nouvelle sorti eest comme une sorte de synthèse de ce qu’est ou pourrait être Prong ? 
Je ne renierai jamais notre passé et il est aussi important pour moi de puiser dans notre histoire que dans des éléments extérieurs. Alors oui, un album comme Zero Days est une sorte de synthèse de ce que nous sommes, mais j’essaye toujours de faire évoluer le propos. Mais si tu veux que je te dise que c’est notre meilleur album et bien non, je ne le dirai pas ; je n’en sais encore rien ! (rires)

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