Si les Ch’tis de Putrid Offal existent bel et bien sur la scène Death/Grind hexagonale depuis des lustres (1991 mais bon le groupe splitta entre 1995 et 2013), ils accouchent seulement de leur second album. Avec un titre rappelant le contexte de crise sanitaire actuelle, Sicknesses Obsessions renvoie plutôt au rayon boucherie en fin de compte mais son approche lyrique très intéressante et singulière apporte un peu de sang frais dans ce monde de brutes… [Entretien intégral avec Franck Peiffer (chant) par Seigneur Fred – Photo : DR]
Voilà cinq ans déjà qu’est paru votre premier album Mature Necropsy (Kaotoxin Rec. 2015) malgré l’existence du groupe depuis 1991. Etait-ce là la marque à la fois d’un réel point de départ professionnel du groupe (suite au split de 1995 et votre reformation en 2013) et en même la naissance d’une certaine maturité artistique pour Putrid Offal ironiquement alors que le groupe existe tant d’années ? Quel bilan dressez-vous de ce premier copieux double album et des concerts effectués pour promouvoir live celui-ci ?
La sortie de Mature Necropsy marque clairement le nouveau départ du groupe, car bien qu’elle se fonde sur la sortie des réenregistrements des morceaux des années 90, cette reformation s’est faite sur un line-up différent. Elle s’appuie sur Fred à la basse, Phil à la guitare, Laye à la batterie et moi-même au chant. Le bilan que l’on peut tirer de cette nouvelle période est extraordinaire sur plusieurs points. Humain d’abord, car elle nous a permis de renouer des contacts qu’on avait perdu de vue, d’anciens amis que l’on a pu revoir au travers des différents concerts dans les différents lieux (France ou étranger). Ensuite, pour nous avoir permis de jouer dans des endroits inimaginables, le Hellfest bien sûr, mais je pense aussi à l’Obscene Extreme Festival, le Deathfest, etc. Nous avons pu ensuite réaliser des tournées avec Mercyless et dernièrement avec les Néerlandais d’Inhume, et passer de très bons moments. Pouvoir aussi se promouvoir dans plusieurs pays (Rép. tchèque, Allemagne, Suisse, Espagne, Pays-Bas, Belgique essentiellement). Cette période a vraiment été faste pour nous.
Vous chantez en anglais, et évoluant depuis longtemps sur la scène (et ce, donc malgré votre split entre 1995 et 2013), arrivez-vous à tourner à l’étranger et à vous exporter grâce à internet pour effectuer des concerts hors de France (comme Benighted par exemple dans le même genre) ou bien vous vous cantonnez qu’à la France (éventuellement le Bénélux dont vous êtes très proches géographiquement) et c’est déjà très bien comme ça ?
Comme dit précédemment, nous avons joué effectivement pas mal (je dirais même plus) à l’étranger, majoritairement en Allemagne, Espagne, Belgique et Suisse. La France est aussi un des pays où l’on a joué le plus, notamment au travers des deux tournées avec Mercyless puis Inhume. Internet est effectivement un des outils qui permet cela, bien plus que le courrier papier des années 90, ha ha ha ! (rires) Bon, après, nous n’avons pas eu l’opportunité de jouer en dehors de l’Europe (comme Benighted), ce n’est pas un choix, mais plutôt un constat. Nous aimerions bien dépasser ce stade, avis donc aux promoteurs de concerts…. (sourires)
Comment est né ce second album Sicknesses Obsessions car contrairement à Mature Necropsy qui compilait finalement tous vos anciens enregistrements de chansons passées remontant aux années 90 (démo, splits…), on ne retrouve sur ce second album que du nouveau matériel en fait ? Comment avez-vous abordé ce second album après tous vos concerts de ces dernières années ?
Quand nous avons décidé de faire des lives pour promouvoir la sortie de Mature Necropsy, on s’est vite rendu compte d’un timing. Quand on vous demande de jouer quarante-cinq minutes, il faut avoir de la matière. Et quand vous tournez aux alentours des deux minutes en moyenne par titre, je te laisse compter, il en faut pas mal… Ce que nous n’avions pas avec l’ensemble de nos titres. Il a fallu donc commencer à composer rapidement, ce que nous avons fait. On a continué ensuite à écrire mais effectivement, en prenant plus de temps. Il a fallu jongler entre les concerts, la vie familiale, le job et les emplois du temps de tout le monde, un vrai enfer…. Sachant qu’en plus, nous sommes géographiquement éloignés les uns des autres…. Pour revenir, à la manière d’aborder ce nouvel album, la ligne directrice était d’être dans la même lignée que précédemment. Quand tu écoutes Premature ou Mature Necropsy, chaque titre possède sa spécificité. Nous voulions avoir de nouveau cette sensation. A chaque écoute des titres, qu’on se dise : « tiens, il y a quelque chose de particulier celui-là par rapport aux autres »… tout en restant du Putrid bien entendu. Pour Sicknesses Obsessions, il n’y a effectivement que des nouveaux titres.
Le titre de l’album, Sicknesses Obsessions, semble tout droit inspiré de la pandémie que nous traversons encore à l’heure actuelle ? A-t-il été écrit, composé ou enregistré peut-être durant le confinement et cette crise sanitaire inédite (sauf peut-être avec la grippe espagnole en 1918 et la Peste Noire en 1347—48) ? Avez-vous été inspiré comme l’artiste français Renaud et son single récemment paru intitulé « Corona Song » » très moyen et hautement critiqué qui vient de paraître ? (rires)
Hé bien non désolé, mais l’album a été enregistré bien avant ! Pour tout dire, tout était fini en juillet 2019 (dernières sessions chants pour Arnaud (Black Bomb A). Il a fallu derrière effectuer le mix, choisir les sons d’instruments… Bref, tout était bouclé avant les méfaits du Pangolin… (sourires) Ce qui d’ailleurs nous a posé pas mal de problème, notamment sur la date de sortie, initialement prévu en mai 2020. On a dû la reporter à septembre donc.
Plus sérieusement, de quoi traite ce nouvel album Sicknesses Obsessions ? De l’hypocondrie en général à la lecture de son titre et à la vue du superbe artwork reprenant une gravure du XVIème siècle ?
Les textes sont inspirés d’une personne en particulier, le Dr Vesalius (« André Vésale » est la forme francisée de son nom latin Andreas Vesalius), un des pionniers à réaliser de réelles autopsies. Il est considéré par de nombreux historiens des sciences comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire le plus grand de l’histoire de la médecine. Il a fait avec ses travaux, ses explorations, ses croquis… entrer l’anatomie dans la modernité. On parle des obsessions à vouloir travailler la chair, l’attrait pour le corps humain et notamment sur l’anatomie en particulier… Bref, sur l’album, on n‘est pas là pour discuter de la couleur du ciel. (rires)
Au niveau des instruments utilisés lors de l’enregistrement en studio de ce second album, avez-vous eu recours à la programmation de la batterie sur une boîte à rythmes car Franck, tu t’occupes aussi de la programmation rythmique, me semble-t’il ? Live, utilisez-vous un vrai batteur en la présence de Laye Louhenapessy ? Si oui, pourquoi ne pas avoir recours à un vrai batteur sur album ? Est-il si difficile de trouver un bon batteur chez les Ch’tis de nos jours ? (NDLR : le groupe est originaire des Hauts de France)
Alors, pour la petite histoire, effectivement, nous avons utilisé une programmation lors de notre reformation en 2014 pour enregistrer les anciens titres car nous n’avions pas trouvé de batteur à l’époque au moment de l’enregistrement Grâce à Nico (le boss du label XenoKorp), qui nous a présenté Laye après la signature du contrat, nous avons pu trouver l’oiseau rare. Cette pépite, on l’a donc depuis l’EP Anatomy (2017) au niveau des enregistrements, mais depuis le tout premier concert live, car il n’était pas question de faire des concerts sans un vrai batteur. Laye fait partie en totalité du line-up, et donc participe à tous nos concerts et à celui des enregistrements. Le dernier album ne fait donc pas exception, c’est bien Laye qui est derrière les fûts ! (sourires)
Dans votre son de guitare, je trouve qu’il y a un son très suédois au niveau de la distorsion. Le son saturé me fait penser à Nihilist, Entombed, Grave, Dismember… mais en version plus brutale et avec des influences Grind plutôt modernes mais différentes d’un Nasum par exemple. Le Death Metal et le Grindcore suédois constituent-ils des influences essentielles dans le son de Putrid Offal selon toi ?
Alors pour le son, nous avons mis pas mal de temps à chercher ce que l’on voulait. Chaque membre du groupe a des influences musicales qui lui sont propres, mais nous avons essayé de mixer le tout. Pour schématiser, je suis un gros fan de son suédois, Phil est plus Death Metal, Fred est celui qui est attiré le plus sur le Grind (style Nasum) et Laye plus par un mélange, il était donc naturel d’avoir un son typé suédois tout en essayant de garder le coté brutal du Grind. Alors effectivement ces influences que tu cites ont donc une incidence directe sur le son de Putrid.
Plusieurs invités figurent sur l’album Sicknesses Obsessions dont un certain Stéphane Buriez (Loudblast, ex-Clearcult, Sinsaenum…). Quelle a été son rôle sur les chansons « Let There Be Rot », « Necrotic Mutilation » and « Livor Mortis ») de ce nouveau disque (chant ? Guitares ?) alors qu’il est également ingé son et producteur et travaille pas mal sur le nouvel album de Loudlblast aussi ?
Quand nous avons enregistré les voix de Mature Necropsy en 2014. On avait commencé à écrire quelques nouveaux titres, dans l’optique de faire de la scène et donc d’avoir suffisamment de titres pour tenir un certain temps. Nous avions voulu marqué le retour de Putrid Offal avec un de nos amis qui nous avait aidés à l’époque du début du groupe (dans les années 90). Stéphane est resté un ami depuis le début et nous avons donc proposé qu’il amène ses cordes vocales sur quelques titres (et une guitare sur un titre). Il a un timbre particulier et avions décidé de lui permettre de poser sa voix aussi sur les nouveaux morceaux, en complément de la mienne. Les nouveaux titres que tu as cités bénéficient donc de ses growls (sourires). Quand nous avons décidé de maintenir ses trois titres sur le nouvel album malgré l’ancienneté de l’écriture, nous avons gardé les quelques passages de Stéphane. Sur Sicknesses, il n’y a que des chants en accompagnements ou en fond. Pour Arnaud (de Black Bomb A), c’était un peu le même type d’utilisation, nous lui avons proposé de m’accompagner sur certains passages.
Du coup, à quand un éventuel split album entre Loudblast (qui sort son nouvel album cet automne) et Putrid Offal ?
Ah ! Hé bien oui, tiens pourquoi pas, on y a pas pensé, à méditer ! (sourires)
La particularité de Putrid Offal est d’intégrer à son Death/Grindcore quelques passages de chant lyrique (chant féminin sur « Glorify me », « Viscera » par exemple) ce qui n’est pas si évident que cela à amener dans votre genre musical. Pourquoi ? D’où vous est venue cette idée qui peut repousser les fans purs et durs de Métal extrême et puristes de Brutal Death et Grindcore mais en attirer aussi d’autres a contrario ?Effectivement, c’est peu commun et quand on y réfléchit bien, nous, on adore ! (sourires) Quand on essaie de mettre en place de nouvelles choses, on ne se pose pas la question de savoir si c’est du vrai Grind ou bien du Brutal Death ou autre chose… On regarde le côté « artistique ». Est-ce que cela apporte quelque chose ou pas ? La même démarche réside dans l’utilisation de chants grégoriens sur « Skilled Ritual ». Comme nous avions une amie qui a un certain talent dans les chants lyriques, nous avons tenté cette approche. Ce que l’on veut, quand on écoute le CD complet, c’est que l’auditeur puisse se dire qu’il a écouté dix-sept titres différents et non le même répété pendant quarante minutes. Chaque morceau doit avoir son propre ADN, son petit plus qui lui fait détacher des autres. C’était en tout cas notre objectif au moment de l’écriture…
Selon votre biographie, il est évoqué aussi un hommage à AC/DC et Motörhead sur votre nouvel album Sicknesses Obsessions. Pour AC/DC, le titre de la chanson « Let There Be Rot » m’a immédiatement interpellé mais pour Motörhead, je ne l’ai pas remarqué spécialement… Quelle a été l’influence de Motörhead et du regretté Lemmy Kilmister (R.I.P. 2015) sur vous et Putrid Offal au juste et tout particulièrement sur ce nouvel album ?
Pour tout dire moi non je ne l’ai pas remarqué plus, ah ah ! (rires) Plus sérieusement, Lemmy est décédé fin décembre 2015, et lorsque nous avons commencé à écrire les nouveaux titres on y a pensé car il a été pendant toute sa carrière quelqu’un de particulier ainsi que sa musique. On a donc pensé à faire un petit clin d’œil, notamment sur l’intro du morceau « Heaven’s door » d’un point de vue musical. Pour le reste, cela reste plus dans la démarche, dans l’attitude : « Fais ce qu’il te plait, point… ». Pour AC/DC, on dira que c’est effectivement un clin d’œil à travers le titre « Let There Be Rot »… On veut que le fan de Putrid Offal puisse découvrir pour chaque titre quelque chose de diffèrent par rapport aux autres compos, cela passe par la musique, l’ambiance, les sons, le thème… Alors, si c’est en plus en buvant un verre de Jack ! (sourires)
En juin 2017, vous avez participé à ce fameux festival français désormais qu’est le Hellfest à Clisson (44). Quel a été votre sentiment suite à l’annonce de l’annulation de tous les festivals d’été cette année à cause de l’épidémie de Covid 19 dont le Hellfest où peut-être vous étiez justement de nouveau programmés à l’affiche 2020 ?
Oui, cela a été pour nous un grand moment, musical, scénique et humain. C’est l’un des plus grands d’europe et y être fut pour nous inoubliable. De voir tous ces festivals annulés les uns après les autres, forcement ca fait chier tout le monde, mais il ne faut pas non plus oublier toutes ces petites salles, ces petites organisations qui ont été aussi touchées. Les gros festivals ont normalement des assurances (enfin, c’est prévu comme çà…), mais ce n’est généralement pas le cas pour les autres, et ils sont donc plus impactés d’un point de vue financier et auront pour certains de grosses difficultés à s’en remettre, surtout si le public tarde à y revenir. Déjà que ce n’était pas les grosses affluences dans les petites structures, la suite va dépendre de la volonté des fans à se bouger le cul pour défendre leur musique et leur scène locale. Pour revenir au Hellfest, nous n’y étions pas programmé cette année, et comme l’année prochaine n’est qu’un report de l’affiche annulée de 2020, malheureusement, nous ne devrions probablement pas y être.
D’ailleurs, votre concert au Hellfest Festival y a été immortalisé en 2017 et figure je crois en bonus CD/DVD de votre nouvel album Sicknesses Obsessions. Pouvez-vous nous dire quelques mots là-dessus sur ce concert enregistré et vos souvenirs de l’époque ? Et avec quelle version d’album on peut le retrouver précisément ?
Nous étions arrivés de la veille car nous jouions en ouverture à 10h le vendredi matin. Comme il y avait de la route, on avait préféré assuré. Bref, quand on a découvert la scène vide et qu’on avait donc plus de temps que les autres pour se préparer, nous avons pu apprécier à sa juste valeur tout ce qui a été mis en place pour l’accueil des groupes, le matos fourni. C’était en quelque sorte Noël avant l’heure… Surtout lorsqu’en plus vous avez des groupes dont vous êtes fans qui jouent aussi sur la même scène ! La découverte du site a été aussi impressionnant, car, même si nous avions déjà joué sur de gros festivals (Obscene Extrême Fest en République tchèque par exemple), cela n’avait rien de comparable, en termes de taille, quel gigantisme…. ! La claque, quoi ! Pour en revenir au concert, tout s’est super bien déroulé, un set d’environ trente minutes. Nous avons pu récupérer les pistes vidéo et audio et les conserver pour une utilisation ultérieure. Sachant qu’on jouait déjà sur scène certains titres du nouvel album comme « Let There Be Rot » ou « Necrotic Mutilation »…. Nous avons donc décidé avec Nico (le boss de notre label) de réaliser un DVD du concert, mais en tirage limité, en bonus gratuit au premier pressage du CD, soit les cinq cent premiers.
Enfin, quels sont les projets de tournée à cette heure, pour le dernier trimestre 2020 et l’année 2021 ? Peut-être déjà des participations bookés pour des festivals (Motocultor, Sylak, Hellfest…) l’été prochain en 2021 en espérant que d’ici là tout aille bien dans le meilleur des mondes au niveau sanitaire ?
Malheureusement, avec le confinement, les mesures de protection, toutes les dates prévues en mai, juin de cette année ont été soit annulées, soit reportées. Nous avions aussi le projet de faire une tournée en fin d’année, mais cela reste hypothétique, car beaucoup de salles ne veulent pas prendre de risque à programmer aussi loin des concerts. Nous avons quelques dates maintenues pour cette fin d’année, notamment en France en septembre, en Allemagne, Belgique et République tchèque. Pour 2021, nous avons quelques dates en Allemagne et en Angleterre (25/9 Outch Festival, 26/9 Strasbourg, 24/10 Braincrusher Fest (Allemagne), 21/11 Massdeathtruction (Belgique), 19/12 Massacre Fest (Tchéquie), 15/05/21 Fuck The Commerce (Allemagne), 03/07/21 Eradication Deathfest (GB)). Nous verrons bien au fil de l’eau car tout dépendra de ce satané virus. En tout cas, nous mettrons à disposition les dates de concerts sur internet en espérant que tout s’améliore et au plus vite (c’est mal barré). Voilà, j’espère que l’on se verra rapidement autour d’une bonne bière, dans une salle de concert, lors d’un festival… En attendant, protégez-vous, portez un masque et nettoyez-vous les oreilles avec Putrid Offal ! Stay Putrid !!
CHRONIQUE ALBUM
PUTRID OFFAL
Sicknesses Obsessions
Death Metal/Grindcore
XenoKorp
★★★★☆
Basé sur les expériences historiques du Docteur bruxellois André Vésale au XVIème siècle, ce second effort longue durée en vingt-neuf ans d’activité partielle reprend la même recette saignante de Mature Necropsy (2015/Kaotoxin Rec.) avec toutefois plus de maturité et de finesse à l’image de son artwork signé de son guitariste Philippe Reinhalter (Division Alpha, Undead Prophecies). La séance d’autopsie musicale s’avère intense, parfois surchargée tant le son est dantesque. Nos cages à miel saignent : bingo ! Le tôlier Stéphane Buriez (Loudblast) et Arno (BBA) viennent taper le bœuf au micro. Bref, emballé, c’est pesé ! Et les touches de chant lyrique apportent un soupçon de fraîcheur dans un genre pourtant saturé. P.S. : ne ratez pas leur DVD bonus du Hellfest 2019 sur la première édition limitée à 500 copies ! [Seigneur Fred]
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