SEVEN HOURS AFTER VIOLET : Seven Hours After Violet

Seven Hours After Violet - SEVEN HOURS AFTER VIOLET
SEVEN HOURS AFTER VIOLET
Seven Hours After Violet
New metal/metalcore
Sumerian Records

Quoi ????! Un nouveau skeud de SOAD ???!!! Arghh !!! Mais non, on se calme… Alors que son chanteur Serj Tankian vient tout juste de publier en solo son nouvel EP Foundations fin septembre, il s’agit juste ici du side project de Shavo Odadjian, bassiste, en effet, des peu actifs System of A Down. Celui-ci s’appelle Seven Hours After Violet et nous offre son premier album éponyme chez Sumerian Records. Mais quelle belle surprise car franchement, l’attente d’un successeur à Hypnotize (paru en 2005) de la part des Californiens est en train de faire comme chez Rage Against The Machine, ou bien du fameux Chinese Democraty qui mit près de quinze ans à voir le jour !! Mais revenons à nos moutons ici, et les moutons, c’est plutôt nous, les fans de SOAD. Bref, Shavo reprend ici du service à la quatre cordes, entouré de quatre amis : le chanteur Taylor Barber (Left To Suffer), le guitariste et ingénieur du son Michael Montoya (alias Morgoth Beatz) de Winds of Plague, l’autre guitariste et choriste Alejandro Aranda (Scarypoolparty, American Idol) ; et un autre membre de Winds of Plague, Josh Johnson, à la batterie. Si le résultat est à la fois peu surprenant artistiquement, car très proche de la musique de son principal groupe, c’est-à-dire SOAD), et bluffant, Seven Hours After Violet impressionne et devient même un très bon ersatz à SOAD, mais aussi le side-project de Daron Malakian et John Dolmayan, Scars On Broadway…. Deux singles permettent d’avoir un bon aperçu musical de ce super groupe qui évolue entre pop/rock par moment et surtout new metal, comme à l’époque des années 2000. Sur le premier single intitulé « Paradise », on se croirait écouter une chanson faite par IA croisant System of a Down et Spineshank. Le chanteur déjà connu, Barber, est plus que convaincant, sa voix oscillant entre voix claire et screams vraiment agressifs. Les riffs sont costauds et la rythmique cisaille.

L’autre single, totalement bluffant, s’appelle « Alive » et là, on est sur un mimétisme plaisant mais peu original finalement par rapport à l’original SOAD : mêmes chants alternant refrains en voix claire, et screams, avec des chœurs intéressants, une rythmique et un groove qui déboite sur des guitares et une batterie qui réveilleront vos voisins (peut-être fans de SOAD eux aussi, donc ça passera bien). Ce mimétisme devient cependant presque gênant à la longue car on ne peut penser à un moment donné au fameux groupe des Américains, arméniens d’origine. Mais heureusement, il y a d’autres morceaux plus recherchés sur ce disque éponyme, comme « Glink », très moderne, presque metalcore, tout comme « Abandon » ou le vindicatif « Go! » qui n’aurait pas dénaturé en bonne face B sur un album comme Steal This Album ! de SOAD ! Plus mélancolique et atmosphérique, « Gloom » prend une autre tournure violente dans sa seconde moitié de chanson, alors que « Feel » donne dans un new metal rappelant les années 2000 avec des groupes comme Limp Bizkit ou des formations metalcore ou metalcore alternatif actuelles, avec des mélodies bien senties. Des influences rock alternatif mais aussi progressif apparaissent ici ou là, donnant au final un premier effort studio plutôt réussi et tout de même surprenant. En plus, Seven Hours After Violet a déjà donné un show aux Etats-Unis, et fait partie de l’édition 2024 du festival metal itinérant Mayhem Fest. Ceci est donc bien plus qu’un simple side-project studio pour Shavo Odadjian qui s’ennuie sérieusement au sein de SOAD, qui prépare pourtant un sixième album studio, enfin sa tête pensante Daron Malakian… Un jour peut-être… L’espoir fait vivre, mais pas totalement oublier SOAD, officiellement en pause artistique depuis quelques années déjà, mais pas live, car il faut bien avoir quelques cachets de concerts pour payer ses factures à Hollywood… [Seigneur Fred]

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