L’un des plus grands groupes de thrash metal allemand (voire le plus grand) salue ici ces frères d’armes morts au combat durant ces quatre décennies musicales dédiées à la cause du thrash : Uwe Christoffers aka « Ahäthoor » (R.I.P.) décédé en 2022, Chris « Witch hunter » (R.I.P.), et Michael Wulf alias « Destructor » (R.I.P.).
Attention, il ne s’agit pas là pour autant d’une nécrologie de Sodom, ni d’un énième best of car ce dernier est plus qu’honnête et copieux : dix-sept classiques et raretés, accompagnés d’un second disque de cinq titres dont l’inédit « 1982 ». Si certains classiques manquent forcément à l’appel (« Agent Orange », « Ausgebombt », leur reprise « Iron Fist » de Motörhead…), quel plaisir de retrouver l’esprit et l’énergie intacte de Sodom ! On se rend aussi compte, si ce n’était pas déjà fait, à quel point Tom Angelripper & Sodom ont influencé dans les années 80 la scène thrash et black à venir avec leur rétro speed/black pas si primaire que ça.
Bien sûr, la musicalité et la technique sont bien meilleures aujourd’hui qu’il y a quarante ans. Mais là où l’EP The Final Sign of Evil, réédité et réenregistré complètement en 2007, déçut les fans à cause de sa production sonore spartiate, sur 40 Years at War, on apprécie chaque riff. Tout est parfaitement audible, et conserve cette identité vintage, brute, et evil de l’époque. Toujours aussi culte, même quarante ans après. [Seigneur Fred]
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