L’histoire d’U.D.O. n’était pas finie avec le très correct Game Over paru il y a deux ans, puisque voici son dix-neuvième opus Touchdown, alors qu’un opus solo du patron du heavy metal teuton, My Way, a vu le jour entre-temps en 2022. Ici, à défaut de se renouveler, le bougre nous offre un très bon album donc de… heavy metal, forcément, comme on l’aime, style qu’il maitrise à la perfection ! Sa force est d’apporter à chaque enregistrement un petit plus, une nouveauté qui va interpeller les fans. Cette fois-ci, on assiste au comeback de Peter Baltes (Ex-Accept) qui se charge de toutes les parties de basse, un must non négligeable, d’autant plus qu’il est devenu un membre à part entière de la formation. D’entrée, on est séduit par la prestation vocale d’Udo Dirkschneider dont la voix n’a pas bougé d’un iota ou presque, les affres du temps n’ayant aucun impact sur ses cordes vocales. A soixante-et-onze ans, le chanteur allemand est impérial et représente à lui seul l’essence même du heavy metal ! Autre surprise sur « Fight For The Right ou le solo de guitare puise son inspiration dans la célèbre marche turque de Mozart, un clin d’œil à Accept sans aucun doute célèbre pour avoir repris des thèmes classiques inspirés par Tchaïkovski ou Beethoven. Autre nouveauté, le single éponyme « Touchdown », clippé pour l’occasion et sa partie de violon assurée par le violoniste virtuose Stefan Pintev en duo avec le guitariste soliste Andrey Smirnov.
Rassurez vous Touchdown c’est avant tout un album direct, heavy et plus puissant que Game Over que ce soit sur « Isolation Man », « The Double Dealer’s Club », « Punchline » ou le single « Forever Free », les guitaristes les guitaristes Andrey Smirnov (Ndlr : Andrey a pu quitter l’Ukraine au tout début de la guerre pour s’installer en Allemagne) et Fabian Dee Dammers ne sont jamais en reste. Ajouter une production gigantesque assuré par Martin « Mattes » Pfeiffer au Redhead Studio (Wilhelmshaven, Allemagne) et masterisé par Stefan Kaufmann au ROXX Studio (dans leur fief de Solingen, Allemagne) vous obtenez là un disque de haute facture. En France, on a Monsieur Eddy, outre-Rhin, ils ont Monsieur Udo qui, sur ces treize morceaux, s’avère le garant d’un heavy metal classique comme on n’en fait plus. [Pascal Beaumont]
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