VEIL OF MIST : Puissance & mélancolie

Veil Of Mist est un groupe de metal français originaire de Reims, mêlant gothique, dark metal symphonique et progressif avec un chant féminin. Leur second album autoproduit s’avère très personnel et rempli d’émotions, le tout avec pas mal de nouveautés. [Entretien avec Jean-Baptiste Frichet (basse) par Eva Duval – Photos : DR]

Le nom du groupe s’inspire-t’il de quelque chose en particulier ? Comment vous est-il venu ?
C’est le résultat du brainstorming que l’on a eu avec Frédéric, quelques temps après avoir monté le groupe. Un matin brumeux, il a eu l’idée de prendre un nom qui évoquait ce phénomène et j’ai su de suite que cela correspondrait parfaitement à la musique.

Pourquoi avoir orienté la musique de Veil Of Mist vers ces sous-genres de metal : dark, gothic, symphonique…
Je pense que ce sont les styles qui nous réunissent le plus musicalement, Frédéric, Amandine et moi. J’ai tendance à écouter des groupes plus extrêmes et eux moins. Mais lorsque je suis d’humeur créative, c’est ce genre de musique qui me vient naturellement. Frédéric et moi avons aussi toujours été d’accord sur le fait que l’on voulait du chant féminin.

Vous avez commencé à travailler sur ce second album pendant le covid-19. La distance a t-elle été compliquée à gérer en France comme à l’international avec un batteur de session allemand (Alex Landenburg (Kamelot/Cyhra)), et Jarno, votre ingénieur du son, qui est finlandais ?
Absolument pas. Par les temps qui courent, nous travaillons presque toujours à distance donc tout s’est fait très simplement. J’ai vu Frédéric et Amandine uniquement pour enregistrer le chant et les guitares. Et pour terminer d’écrire l’album, le premier confinement a été une bénédiction. Je me suis retrouvé d’un coup avec tout le temps nécessaire pour finir les morceaux.

Qu’est-ce qui vous a inspiré ce titre d’album Another End is Possible ?
Lors de mouvements sociaux en France il y a quelques années, j’avais vu un tag sur un mur qui disait « Une autre fin du monde est possible » et j’ai aimé cette idée de sortir d’une situation avec dignité, quand bien même la fin est inévitable. C’est en cela que cette phrase m’a paru être le titre idéal. J’ai juste enlevé « du monde » pour lui donner une portée plus générale.

Comment avez-vous trouvé la pochette et comment se lie t-elle à l’album ?
C’est une photographie réalisée par le musicien finlandais Aki N. Klemm du groupe Kalmankantaja lors d’une séance avec l’un de ses modèles. Je tenais à certains critères pour la pochette comme avoir une photographie en couleur, et que le ressenti soit froid et contemporain… Les thèmes couplés de la mort et de l’asphyxie étant presque un fil conducteur d’un titre à l’autre de l’album, alors je n’ai pas hésité un instant.

Et quelles ont été vos sources d’inspiration pour l’écriture ?
D’un point de vue musical, cela reste toujours les groupes que j’écoute selon l’humeur dans laquelle je me trouve. Pour les textes, c’est varié. Nos paroles évoquent aussi bien la maladie, la perte, ou la maternité, que des faits historiques tragiques ou un personnage de l’Histoire de France.

Comment avez-vous pensé l’enchaînement des musiques sur cet album ?
Je tenais à ce que l’album démarre dès la première seconde, d’où « Indelible » comme morceau d’ouverture suivi par « A Scarlet Path to Virtue » qui maintient la cadence jusqu’au morceau-titre. Petite accalmie avec « Unconditional », chanson plus aérienne et mélancolique. Puis retour à quelque chose de plus lourd et metal avec « Soulless » et « Letter From Heaven Street », avant de finir sur « The Light of A Century », plus courte et mid-tempo, et « Foreseeable End», longue complainte magnifiquement interprétée par Amandine. Je pense qu’on a réussi à obtenir un album vraiment équilibré.

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