Veld (ou V.E.L.D. pour les intimes de la première heure 1995-2001) n’en est point à son premier méfait avec S.I.N. puisqu’il s’agit là de son quatrième album studio. Bien que pouvant paraître quelque peu lointain de prime abord pour nous autres européens occidentaux, ce quatuor biélorusse né quelques années après la chute du rideau de fer fut également auteur d’un EP End Of All paru en 2005. Redevenus trio dernièrement, nos gaillards ont toujours évolué dans l’ombre de leurs voisins polonais distillant un puissant et sombre Death Metal pas très catholique à la production sonore massive et contemporaine. Passée une intro réussie (« The Begining Of Madness ») histoire de poser l’ambiance, c’est parti pour une quarantaine de minutes de pilonnage aux forts relents behemothiens (« Grand Day Of Demise » et ses rythmiques monstrueuses)… Néanmoins, résumer la musique du combo de Vitebsk, principale ville de Biélorussie, à Behemoth uniquement serait quelque peu réducteur tant Veld maîtrise son sujet sur S.I.N. (acronyme de Spawned In Nothingness) et en impose, n’hésitant pas même à flirter avec le Deathcore US par moment (« Everlasting Hate » et son refrain appuyé) ou utilisant des influences Industrielles et symphoniques du plus bel effet (comme sur l’intro de « Divine Singularity » ou l’interlude « Awakening ») rappelant cette fois l’évolution d’un autre groupe polonais, Hate. Les riffs semblent tout droit inspirés du dernier album Kingdoms Disdained des anciens dieux du Death Metal Morbid Angel revenus l’an dernier à des sonorités plus basiques, avec la fougue et la froideur en plus, si typiques de ces formations d’Europe de l’Est. Ajoutez à cela une petite apparition internationale du guitariste Karl Sanders des autres dieux du panthéon du Death Metal américain, j’ai nommé Nile, sur le morceau « Sacred War Of Lawlessness », et vous obtenez là un quatrième péché capital dans la discographie déjà solide de Veld.
[Seigneur Fred]
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