ANGSTSKRÍG : Faux départ

À l’occasion de la sortie du second album le 31 mars 2023, nous avons rencontré le guitariste et chanteur danois d’Angstskrig qui, cagoulé, nous parle notamment de la réalisation de leur nouvel et second opus éponyme, mais également de l’avenir du duo scandinave qu’il souhaite élargir et pérenniser dans la mesure du possible, en passant notamment par la conquête de notre beau pays… [Entretien par Sante Broccolo avec Angstskrig – Photos : DR]

Peux-tu nous en dire plus sur l’enregistrement ?
Nous avons utilisé le même producteur que pour l’album précédent, Frederik Brandt Jacobsen, un jeune très talentueux. La batterie et les guitares ont été enregistrées rapidement ; ce qui n’est pas le cas du chant. L’enregistrement de la voix a pris du temps essentiellement parce que les morceaux ont été conçus dans et avec un esprit dominé par le stress et l’angoisse et quand tu essaies de créer une nouvelle atmosphère dans un tel climat, tu bloques et tu manques parfois de l’énergie requise. Écrire un nouveau type de textes dans cette situation n’est pas aisé et prend beaucoup de temps. Ça n’a pas été facile, mais, selon moi, nous sommes contents du résultat, et ce, d’autant plus qu’on l’a obtenu en ayant souffert.

Le dossier de promotion contient les morceaux deux fois ; l’une avec le chant, l’autre sans. Allez-vous mettre les deux séries de track-listing sur l’album ?
L’album ne contiendra que les morceaux avec chant, mais il n’est pas exclu que, plus tard, nous sortions l’ensemble de notre œuvre uniquement dans sa version instrumentalisée.

Comment se passe votre collaboration ? Vous répartissez-vous le travail ?
La plupart du temps, j’écris les riffs de base, les enregistre et les amène au studio. Là, je les propose à l’autre membre d’Angstskrig et on retravaille, enrichit et crée de nouvelles compositions.

J’ai parfois l’impression que la pandémie n’est pas due au hasard pour toi mais qu’elle est la suite logique da la mauvaise évolution de notre société…
Au début, j’ai été surpris mais je suis quelqu’un qui s’intéresse à l’Histoire et lorsque je me remémore les avertissements de scientifiques d’il y a une vingtaine d’années, je t’avoue que je ne suis pas trop surpris car nous n’avons rien anticipé.

Vu l’état d’esprit dans lequel tu composes, les catastrophes semblent t’influencer. Peut-on s’attendre à des textes influencés par la guerre en Ukraine ?
Oui, bien sûr, mais avant d’écrire sur ce sujet, je souhaite approfondir la question, car différents éléments tels que le rôle de l’OTAN, la folie de Poutine entrent en ligne de compte. Ce qui se passe autour de nous, influence nos personnes en général et ce sera le cas pour tous les futurs albums.

Comment vois-tu le futur d’Angstskrig ? Voulez-vous devenir un groupe ou souhaitez-vous rester un projet ?
Question cruciale, en effet ! Nous voulons devenir un groupe et tourner dans le monde entier. En concert, nous pouvons assurer à deux, trois, quatre ou cinq ; tout dépendra des moyens financiers dont nous disposerons. Par ailleurs nous aimerions vraiment jouer en France à Paris et tout particulièrement au Motocultor Festival ; j’ai beaucoup entendu parler de la superbe ambiance là-bas. Si tu peux nous appuyer, n’hésite pas ! Pour revenir à ta question, il est clair que le cœur du groupe est, et restera, notre duo. Je terminerai en disant que nous souhaitons faire de la France notre pays d’attache lorsque nous quittons le Danemark.


Pourquoi avoir donné au second album le nom du groupe et pas au premier, comme cela se fait régulièrement pour affirmer votre identité d’artiste dès le départ avec un album éponyme ?
En fait, c’est une erreur de ta part, car le nom du groupe contient un « s » en plus et le sens est totalement différent. Nous avons choisi ce nom car beaucoup de gens commettaient la même erreur que toi et quelque part nous avons voulu nous en moquer. Par ailleurs, le titre correspond tout à fait au message que nous voulions diffuser. L’album se traduit par : « Guerre d’angoisse » ; alors que le nom du groupe se traduit par « cri d’angoisse » ce qui est différent.

Quels groupes de metal vous ont influencé ?
Dans ce cas-ci, je dirais Immortal, Darkthrone, Behemoth ou même Gogira.

Quelle a été la réaction à la sortie de votre single sur les réseaux sociaux ?
La réaction fut excellente, et ce tant de la part des fans que de la presse.


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