ARCHITECTS : The Classic Symptoms Of The Broken Spirit

The Classic Symptoms Of The Broken Spirit - ARCHITECTS
ARCHITECTS
The Classic Symptoms Of The Broken Spirit
Metalcore
Epitaph Records

Depuis 2012, l’évolution n’a cessé de grandir chez Architects, un groupe loin des clichés metalcore. Holy Hell en 2018 prouvait une fois de plus que le talent était inné même malgré la perte de Tom Searle en août 2016. Josh Middleton (Sylosis) s’est complètement incorporé en 2017 et il est vrai que le groupe anglais en sort aussi grandi grâce à lui désormais.

For Those That Wish To Exist en 2021 montra un nouveau visage et un nouveau son pour Architects qui leur valut des louanges dans tout l’Hexagone. Contre toute attente, Sam Carter et Cie reviennent déjà sur le devant de la scène pour proposer The Classic Symptoms Of The Broken Spirit, un dixième album studio aux allures de Faces-b mais à vrai dire aucune n’en est une. « when we were young », premier single proposé cet été 2022, est une belle claque ! Le quintet de Brighton est bien différent, a évolué, mais sonne surtout direct ! Le mur de guitares est de sortie et la voix de Carter est plus digeste et travaillée que par le passé. Nous avons droit ici à de vrais refrains entêtants.

Deuxième surprise avec « tear gas », second single, et là boom ! Encore une claque ! Ce morceau ultra carré avec son break n’est qu’une formalité pour les cervicales. Un hymne tout simplement, grâce à une rythmique mastodonte à la Rammstein en prime. Architects est hors de contrôle sur tout l’album et à vrai dire on se demande même si c’est bien lui que l’on écoute une fois de plus. L’alternatif « spit the bone » peut paraître surprenant avec son passage à fleur de peau interprété par Carter au micro, et le fameux retour du « Blegh » cher aux coreux fait son unique apparition ici. Sur l’atmosphérique « burn down my house », l’un des titres préférés du chanteur, se mêlent sentiments et émotions superbes, c’est de l’excellent travail.

Le côté électronique a également pris le relais sur pratiquement toutes les compos et c’est la grosse différence par rapport à son prédécesseur. On pourrait citer tous les morceaux tellement ils sont bons et différents. « doomscrolling », par exemple, prolonge le spectre de l’éclectisme et de l’hypnose tandis que « be very afraid » met le dernier uppercut avant que le bruit des oiseaux fasse son apparition comme un final au rêve doux et prononcé.

Architects s’éloigne une fois de plus du metalcore pour s’orienter vers un metal moderne, voire alternatif, carré, précis et direct. Un résultat authentique d’une richesse musicale surprenante et haletante.
[Loïc Cormery]

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