Récemment signée chez Nuclear Blast, la formation allemande originaire de Sankt Wendel (située près des villes de Kaiserslautern et Mannheim), et emmenée par le joli minois de Jennifer Haben (ex-Saphir) dévoile un cinquième album cochant toutes les cases du genre symphonique, enfin presque. Il est vrai qu’il est loin d’être évident d’exister à côté de mastodontes aussi respectables que Within Temptation, Evanescence, Amaranthe ou bien encore Lacuna Coil…
D’autant plus lorsqu’on s’en inspire si ouvertement et sans élément différenciant ! Ce disque éponyme s’ouvre sur le convenu « Is There Any Body Out There » : du metal symphonique avec une voix féminine mélodieuse (surprise !), des samples, de grosses guitares et un refrain qui fait mouche à tous les coups… avant de passer le flambeau à « Reincarnation » et sa touche d’inspiration irlandaise, dont les growls discrets sur les refrains rappellent Lacuna Coil (growls répétés et une peu forcés sur « Not In My Name »). « Free me » démarre à la guitare acoustique avec une ligne de voix digne d’Amy Lee, mais son clip à l’esthétique viking/pagan retombe dans la mise en avant clichée du physique de la chanteuse au détriment du message de fond. On passe même par la case série TV à succès sur « Winter is Coming » en (gros) clin d’œil à GOT et House of Dragon…
Le « Shot in the Dark » de Within Temptation est bien trop présent quant à lui, sur leur morceau « Dancer in the Dark » pour ne pas faire d’analogie directe. Pour le reste de l’album, rien de notable, ça s’écoute bien, trop bien même, certains morceaux devenant même insipides. En bref, les inspirations sont omniprésentes, tout le temps, à tel point qu’il devient difficile d’identifier la valeur ajoutée de Beyond The Black dans le paysage déjà bien peuplé du metal symphonique. À réserver pour les amateurs inconditionnels du genre, ne cherchant aucune révolution ! [Marie Gazal]
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