BLOODORN : Capitaine Nils Fury

Nils Courbaron fait partie de ces musiciens aguerris qui, malgré leur jeune âge, ont déjà une longue expérience derrière eux. Après Lyr Drowning, Think of A New Kind (T.A.N.K.), ou les actuels Dropdead Chaos, Nils Courbaron’s Project et bien sûr Sirenia, formations déjà bien connues et dont il est toujours le principal guitariste, 2024 voit la naissance de Bloodorn. Aujourd’hui, le guitariste malouin réalise un de ses rêves : avoir son propre groupe de power metal extrême et développer son propre style à lui, c’est-à-dire un power metal puissant (forcément), et classieux. C’est chose faite avec sa première bombe de Bloodorn, nommée Let The Fury Rise à paraître en mai chez Reaper Entertainment Music. [Entretien avec Nils Courbaron (guitares/chant) par Pascal Beaumont – Photos : DR]



Tu reviens de quelques dates avec Sirenia notamment à Bucarest au mighty Quantic Club le 16 février 2024, au Club Napoca en Roumanie le jour précédent. Comment as-tu vécu ces shows ?
C’était mortel à chaque fois que l’on joue en Roumanie, il y a beaucoup de monde et le public est super réactif, c’est un pays de fous, c’est franchement génial. Ça a été un grand plaisir de rejouer là-bas, on n’était pas revenu depuis 2019, c’était blindé. Après Bucarest, on a joué à Athènes (Ndlr : 17/02/24), Sofia (18/02), puis on est rentré quelques jours à nos domiciles respectifs et on a joué à Runavik, aux îles Féroé le 24 février. On a d’autres dates de prévues en mai aussi. On ira en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles.

La vie en tournée sur les routes à enchaîner les dates, tu connais déjà ça avec Sirenia. Est-ce quelque chose que tu apprécies ?
Oui, c’est au-delà de ça pour moi, c’est un rêve de gosse. Un des premiers magazines que j’ai achetés, je voyais des photos de mecs dans les tours bus et ça me donnait les poils. (rires) La première fois que je suis monté dans un tour bus, j’avais vingt-six ans, c’est une expérience exceptionnelle. Tu vis plein de trucs, quand tu tournes ça devient ta maison, les groupes avec qui tu tournes dans 98 % du temps ça se passe très bien. Tu crées des liens qui sont vraiment très très forts. A la fin on pleure tous dans les bras des autres… On veut se revoir la semaine d’après, sinon on va mourir. (rires) Tu as ce côté humain qui est excessivement fort. Il y a aussi cette manière de vivre au niveau du corps. Nous, Français, on est tous habitués à se lever le matin, à prendre un petit-déjeuner, à manger le midi, parfois à prendre une collation à quatre heures et dîner le soir. En tournée, tu arrives à la salle à midi, tu as un catering qui t’attend, souvent tu manges des sandwishes et après tu vas dîner à 17h00 ou 18h00. C’est un rythme de vie qui est différent. Je suis juste en train de vivre mon putain de rêve !

Lorsque tu rentres à la maison, comment vis-tu ta réadaptation à une vie plus sédentaire ? Ça ne doit pas toujours être simple à gérer ?
Complètement. Tu as un rythme de vie très différent. Je ne te cache pas que moi au début où j’ai commencé à tourner, les premières fois tu tombes dans le piège direct, tu fais la fête. Et quand ça dure pendant un mois et que c’est tous les soirs quand tu rentres à la maison ça fait tout drôle ! (rires) Et puis ça dépend aussi de ce que tu fais à coté. Jusqu’à très récemment, j’étais musicien professionnel que par moment, et, j’avais fait le choix de garder ma profession d’infirmier pour des raisons financières et puis aussi parce qu’en France, on le sait, c’est compliqué ! Pour être professionnel il faut devenir intermittent du spectacle. Moi en tant qu’infirmier, je cotise au régime général de la sécurité sociale, donc si je veux devenir intermittent, il faut que je passe par la case chômage avec une rupture conventionnelle, etc. mais dans la santé ça ne se fait pas, et il faut que j’attende six mois pour débloquer mes droits, c’est un merdier pas possible. En gros, plusieurs fois je l’ai fait à l’époque où c’était possible, je me souviens d’une fois ou ce fut brutal ! On avait donné un concert à St Petersbourg et j’ai pris l’avion le dimanche à 16h00 et je suis arrivé à Paris il était 20 h et le lendemain à 7h j’étais au bloc opératoire à faire des césariennes, des hernies, lorsque tu switches comme ça, dans ta vie psychologiquement c’est quand même très compliqué, ce n’est pas évident. Et puis il y a un autre truc ; déjà tu as les vols, les transports avec le night liner (couchettes) lorsque tu enchaînes les dates : tu joues en Allemagne le lendemain, puis en Croatie, puis en France, à Bucarest, donc tu es tout le temps en mouvement. Quand tu es dans ta couchette du tour bus, tu dors pendant qu’il roule. Je ne sais pas si les autres musiciens qui ont eu l’opportunité et la chance de faire ce genre de voyage ont le même sentiment que moi mais je sais qu’on est plusieurs à le ressentir, lorsque tu rentres à la maison et que tu te couches dans un vrai lit, il n’y a plus de bruit, ça ne bouge plus et tu ressens un espèce de mal de mer, si tu vois ce que je veux dire, un peu comme les marins qui descendent du bateau et rentrent à terre à leur maison.

Donc désormais tu es musicien à part entière ?!
Oui, parce Bloodorn, je compte me focaliser dessus mais si les autres formations sont aussi des priorités, Bloodorn, c’est mon bébé ! Le truc c’est que psychologiquement, et aussi parce je suis papa d’une petite fille de deux ans et demi qui a besoin de son papa, on est très proche, il faut que je réussisse à allier les deux vies. A un moment donné je partais pendant un mois sur les routes, je rentrais, voyais ma fille et ma femme une journée, et le lendemain repartais travailler à l’hôpital. Pour notre dernière tournée en février, je suis rentré le mercredi et le vendredi samedi et dimanche j’étais de garde à l’hôpital. Je n’ai pas profité du week-end avec ma famille, ils ne me voient pas. Mais plus de ça, comme j’enchaîne je suis fatigué, c’est compliqué. Un bébé de deux ans et demi ça demande beaucoup d’attention, les nuits sont courtes, tu perds des points de vies.

Tu es déjà très pris par Sirenia qui demande beaucoup d’investissement personnel. Qu’est-ce qui t’a alors poussé à vouloir monter en plus ton propre groupe Bloodorn alors que tu es déjà très occupé avec Sirenia, T.A.N.K., et mènes aussi Nils Courbaron’s Project ?
Moi, le heavy, le power metal, déjà, c’est mon style de prédilection que j’aime depuis toujours, j’ai envie de faire ce truc-là. J’ai intégré T.A.N.K. mais n’étais pas le fondateur et au début le premier guitariste ne voulait pas du tout me laisser de la place au niveau des leads et des solos. Ensuite j’ai rejoint Sirenia et Morten Veland veut absolument cette place au niveau de la composition, et la seule chose que je peux faire et m’exprimer, c’est lors des solos. A la base je suis quand même un compositeur et j’avais besoin de faire mon propre projet. En plus de ça, je suis un dingue d’Iron Maiden, je voulais vraiment être le Steve Harris de quelque chose ! (rires)

Pour mettre tout en place, trouver les bons musiciens, et composer les morceaux pour ce premier opus, ce fut simple ou pas ?
Oui, absolument, il y a certaines idées mélodiques qui datent d’il y a quasiment dix ans, de même pour les riffs. Le truc c’est que j’ai la chance parce qu’on est très peu à le faire à partir en tournée pendant des mois à bord de bus avec couchettes, de jouer en croisière au 70 000 Tons of Metal, etc. On n’est pas beaucoup à avoir l’opportunité de faire ce genre de choses et je suis chanceux et fier d’avoir eu l’occasion de le faire grâce à Sirenia. J’ai rencontré des gens, j’ai pris de l’expérience. En plus de ça, j’ai DropDead Chaos, T.A.N.K. qui m’a beaucoup apporté aussi car ça a été mon petit tremplin, avec Dropdead Chaos, j’ai rencontré le producteur H.K. ce qui m’a permis de jouer avec Sirenia. En 2019 en rentrant de tournée et je me suis dit voilà j’ai mon producteur, j’ai le mec qui m’a fait rencontrer HK et je veux travailler avec ces gens-là. J’ai la fille avec qui je bosse pour les vidéos. Je j’ai rencontrée avec T.A.N.K. et qui est incroyable, elle s’appelle Cécile Delpoïo. C’est aussi une très bonne chanteuse. J’ai mon batteur Michael Brush (Sirenia), j’avais rencontré Francesco Saverio Ferraro (de Freedom Call) sur des festivals, en plus on joue sur la même marque de guitare et de basse. On s’est dit qu’on allait un jour travailler ensemble autour d’une bière en déconnant. Lorsque je lui ai envoyé les démos, il m’a dit : « mais mec, c’est ça qu’il faut faire, c’est génial ! ». En fait c’est juste que je suis arrivé à un moment où je me suis dit, j’ai tout ce qu’il faut de réuni pour me lancer dans le projet. J’ai commencé à travailler sur le projet le seul souci malheureusement c’était que je n’avais pas de chanteur… J’ai donc fait appel à mon ami Johann du groupe Asylum Pyre (Ndlr : Johann Cadot, guitariste) qui m’a aidé pour les textes et les lignes vocales. Moi j’ai fait toute la musique et Johan a participé aux chants et à l’écriture des paroles. J’ai considéré que j’avais tout ce qu’il fallait pour me lancer dans l’aventure. Je voulais que Bloodorn soit une bombe à chaque fois, à chaque titre, mais j’ai attendu d’avoir une signature qui soit sur les rails avant d’annoncer le projet. Quand je l’ai fait, j’avais signé avec Reaper Entertainment qui est un jeune label mais ils ont quand même à leur catalogue Tankard, Memoriam et Warmen, je suis un immense fan de Children Of Bodom. Is bossent bien et sont efficaces ! On a sorti notre premier clip « Under The Secret Sign » et on a fait cent mille vues en un mois ! Plutôt cool, non ??! (sourires)

Tu me disais que la plupart des idées de morceaux dataient d’il y a dix ans. Mais est-ce qu’il y a des chansons nées plus récemment ?
Non. Il y a des idées, des lignes mélodiques par exemple le tapping du second morceaux « Fear The Coming Wave » qui vient après l’intro je l’ai écrit il y a presque dix ans. Après tout le reste du titre, c’est un truc qui était basé sur des idées mélodiques de la même époque. Là j’ai déjà commencé à travailler sur le second opus. On a mixé et masterisé le premier au mois de juin 2023, juste après le Hellfest chez H.K. à Clisson. Ça va quasiment faire un an que c’est dans la boucle et moi j’ai commencé à travailler sur la suite mais encore une fois j’ai des idées d’avant que j’ai retrouvées. Je compose pas mal et parfois il m’arrive même de me lever la nuit pour écrire des lignes qui me traversent l’esprit parce que j’ai peur de les oublier. Il y a des choses qui datent et que je vais réutiliser.

Lorsque l’on débute avec une toute nouvelle formation, est ce que tu avais un son en tête pour déterminer ton identité musicale avec Bloodorn ?
Oui, encore une fois je suis assez admiratif de la manière dont travaille H.K. et je suis assez fan de ce qu’il produit. J’ai adoré le travail qu’il a fait sur Drophead Chaos. Pour le disque de T.A.N.K., c’est un peu plus compliqué, on travaillait dans un studio très grand et on n’était pas satisfait, il a essayé de nous sauver et il l’a très bien fait d’ailleurs. Mais je bosse qu’avec lui depuis que je l’ai rencontré notamment pour mes projets solos puisque je sors de manière sporadique des morceaux de temps en temps à part, tout seul. Et en fait il a directement trouvé ce son incisif, précis que je veux et qui donne un côté vachement plus agressif à mon power metal.

Pour clore ce premier opus, il y a cette reprise de Ghost « Square Hammer » que tu avais déjà proposée auparavant dans le cadre de tes titres solos… Peux-tu nous en dire plus là-dessus ?
Je suis aller voir Ghost à New York, c’était avant la sortie de Popestar qui est l’EP sur lequel figure la chanson originale « Square Hammer ». Effectivement j’ai proposé cette cover pendant le confinement avec mon amie Alessia Scolletti qui était la chanteuse de Temperance, mes amis italiens, et Éric Lévi (Ndlr : fondateur de Shakin’ Street avec Fabienne Shine) d’Era, on a fait cette reprise. On avait notre label qui était intéressé pour le sortir, ma femme avait fait un super artwok pour le promouvoir et finalement le label s’est un peu dégonflé au dernier moment et du coup on l’a sorti sur sa chaîne, moi sur mon Spotify. J’ai passé beaucoup de temps à triturer le titre et je suis très satisfait de la version avec Alessia. C’est juste que je voulais que cette chanson bénéficie de l’exposition qu’elle mérite car je considère que c’est une cover qui est travaillé et qui mérite une exposition correcte. Lors que j’en ai parlé à Mike au label en même temps que l’on travaillait sur Bloodorn, on a fait des covers ensemble (« Journey, Kiss the Boss » de Ghost), on avait envisagé de la mettre sur le disque mais elle était vachement moins entêtante que « Square Hammer » au final. Du coup on a décidé de la reprendre et on a changé deux trois trucs et elle sort donc sur l’album à présent.

Tu as signé avec la fameuse marque de guitare ESP/LTD. Tu as même ton modèle, je crois. Que retires-tu de cette signature et de l’élaboration de ta guitare personnalisée ?
J’ai signé avec eux fin 2017 début 2018, je voulais changer de marque de guitare, je travaillais avec Peg à l’époque qui était pas du tout en voie de développement, ils n’avaient pas de prétention. Avec Sirenia et les tournées qui arrivaient, j’avais besoin d’un truc solide. J’ai contacté le distributeur français d’ESP. Mon interlocuteur Guillaume Martin que je salue et que j’embrasse parce que grâce à lui…. Il a beaucoup pesé dans la balance pour Bloodorn et pour ma carrière en règle générale. J’ai eu ma première guitare ESP grâce à lui, je suis ambassadeur ESP, et je fais des démonstrations un peu comme faisait Alexis Laiho (R.I.P.) dans les magazines en France et dans le monde. Ça m’a ouvert des portes, ça me repousse dans mes limites. Il faut que je travaille la guitare et que je propose du contenu intéressant. Faire un Hellfest à poil devant, en gros tu es là sans retour et tu es sensé présenter des modèles en proposant chaque morceau avec une guitare différente sur laquelle je n’ai pas l’habitude de jouer. Forcément ESP a tellement de qualités que pour moi c’est très facile de m’adapter en quelques secondes. En ce qui concerne ma guitare actuelle, si les gens veulent la même, ils peuvent se la procurer mais alors ça va leur coûter bonbon, elle n’est pas en vente sur le site, il n’y a pas de ligne Nils Corbaron c’est ce que l’on appelle une custom shop, elle a été faite à la main entièrement. Ça peut être un custom shop japonais, américain car il y a ESP USA et Japon, tout a été calculé par rapport à mon projet. Sur le manche de ma guitare, il y a les trois « « F » qui figurent sur la pochette et aussi sur le logo de Bloodorn.

Tu veux dire que l’idée de la guitare a été guidée parallèlement par la conception de Bloodorn ?
Oui, en gros je veux vraiment que ce combo casse la gueule direct, je veux en mettre plein les yeux à tout le monde. Donc ça passe par un bel instrument.

Si tu devais donner une définition d’un guitariste aujourd’hui, que dirais-tu ?
C’est un peu compliqué à dire parce que tu as des gens qui vont te dire que c’est la polyvalence, d’autres la technique. Moi je suis un mec qui arrive à me faire vibrer, à me toucher émotionnellement. Je suis un grand admirateur de technique, j’adore le shred. Yngwie Malmsteen est un shredder né, et je trouve que tous ses solos ont un truc qui me fait excessivement vibrer, c’est travaillé, c’est mélodique. Tu vas avoir des musiciens qui seront des hypra shredders. Je suis un immense fan de Beast in Black, je trouve que les solos sont impressionnants et techniques mais je ne trouve pas ça entêtant, ce n’est pas un truc dont tu vas te souvenir. Pour moi, un bon guitariste c’est un musicien qui va arriver à allier la technique et la mélodie, qui t’en fout plein les yeux tout en jouant un solo dont tu vas te souvenir.

Tu me parlais de HK justement. Comment as-tu travaillé avec lui au niveau des sessions en studio ?
Tout s’est fait à distance. C’était pendant le confinement. Moi j’ai fait toutes les démos, les guitares, les lignes de basse et de batterie. Ensuite le batteur à fait ses parties chez lui, le bassiste de même, et moi aussi pour les guitares tout a été fait à la maison. En revanche un truc auquel je tenais c’est qu’on soit tous présent le jour du mixage.

Lors de l’enregistrement, as-tu rencontré des challenges auxquels tu as peut-être été confrontés ?
Oui, il y a ce titre « God Won’t Come » qui est la chanson la plus brutale, rapide et aussi la plus travaillée de l’album parce qu’elle change de tonalité plusieurs fois. Il y a un breakdown qui est assez chiadé aussi et le tempo est très très rapide au niveau du solo, ce n’est pas évident à mettre en place. Malheureusement, je pense que c’est une chanson qu’on ne jouera pas en live, du moins pour le moment parce que on a une guest au micro, Nicoletta Rosellini, la chanteuse d’Alterium et anciennement de Kalidia. On a aussi Raf Pener, ancien chanteur de T.A.N.K. qui joue maintenant dans Contest Chaos. C’est donc un titre qui a été compliqué à mettre en place. Après il y a un autre morceau qui a été chiant à concrétiser, j’avais une idée de l’intro mais à la fin après le solo, il y a une partie hyper calme. Je voulais cette partie, initialement ça devait être la chanteuse Emmanuelle Zoldan de Sirenia qui devait faire la partie orchestrale mais Mike mon chanteur a tenu absolument à chanter sur cette partie parce qu’il voulait montrer aux gens qu’il était capable d’avoir un petit côté Freddy Mercury. (rires)

As-tu beaucoup hésité pour choisir le single qui allait faire découvrir ce qu’était Bloodorn ?
Quand les gens me demandent quel est ton morceau préféré, j’ai tendance à donner « Let The Fury Rise », la chanson-titre, même si je les aime tous, bien sûr. J’ai mis toute mon âme dans ces chansons, le truc c’est que notre nouveau single sera « Bloodorn » que j’ai écrit pour le live. Il y a des guest stars dessus, c’est cool. Je voulais qu’« Under The Secret Sign » soit néanmoins le premier single parce que Bloodorn, c’est de l’extrême power metal avant tout ! Il y a des gens qui vont trouver des similitudes avec Dragonforce que j’apprécie aussi, mais ils ont un côté que l’on n’a pas, c’est vachement plus agressif dans « Bloodorn » et même au niveau de la technique qui est beaucoup plus proche finalement du death metal que Dragonforce. Après, sur « Let The Fury Rise », notre chanteur Mike nous offre une performance vocale exceptionnelle, il est super haut tout le temps. Il montre toute sa palette vocale à travers ce titre, je voulais vraiment une chanson qui permet de montrer au public nos capacités en nous mettant tous en valeur, le batteur, la guitare, le chant, la basse, il y en a pour tout le monde !

Enfin, tu es désormais le guitariste de trois formations : Bloodorn, Sirenia, Dropdead Chaos. Cmment arrives-tu à tout gérer ? 
C’est très compliqué évidemment. Bloodorn ce n’est pas du tout un side project pour moi, c’est mon bébé. Je vais essayer de me donner à fond dans tous mes projets que ce soit Sirenia, Dropdead Chaos, je les aime tous et suis heureux avec eux. Pour Bloodorn, je suis un peu le Steve Harris du combo, j’ai vraiment envie de l’emmener au plus haut. On a d’ailleurs quelques offres de concerts mais quand j’ai débuté Bloodorn, je voulais avant tout que ce soit signé sur un label, et que tout soit bien mise en place. On a envie de monter sur scène et d’en foutre plein la gueule aux gens avec Bloodorn.

Publicité

Publicité