
Euge Vilavorta est avant tout le guitariste de Cyhra et Suburban Tribe qui, en parallèle, poursuit une carrière solo dans laquelle il peut s’exprimer sans retenu. Hardtones en est la troisième preuve flagrante pour son amour des sonorités des années 80 (mais aussi 90), y trouvant son paroxysme. Le bougre possède de multiples cordes à son arc et maîtrise tout du début à la fin du processus, compositeur, producteur ingénieur du son, il gère aussi le mixage et le mastering se faisant aider par Jacob Hansen. Pas de doute avec Hardtones on se retrouve plongé dans un univers ancré dans les eighties et on pense d’emblée à Van Halen, Mötley Crüe, Whitesnake en mode un peu plus metal et musclé toutefois. Les singles « Testify » ou « The Game » en sont de bien bel exemples.
Quant à « Fast Living, Slow Suicide » fortement inspiré par « Suicide Solution » d’Ozzy Osbourne, on est plongé dans l’ambiance de Blizzard of Ozz. La force de cet opus réside aussi dans la collaboration avec de nombreux chanteurs venant d’horizons différents mais qui s’adaptent à merveille, comme Jake E (Cyhra, Ex-Amaranthe), Samy Elbanna (Lost Society), Olli Herman (Reckless Love, Popeda) et Pekka Heino (Brother Firetribe) qui apportent chacun un plus sur chaque morceau où carte blanche leur ait laissé vocalement. A défaut de pouvoir faire un jour un disque avec Papi Ozzy, chose qu’il attend depuis No More Tears, dans l’ensemble, l’artiste finnois tire son épingle du jeu avec ce Hardtones réussi au son heavy metal moderne. [Pascal Beaumont]
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