EUGE VALOVIRTA : Jump in Finland !

Euge Valovirta est un musicien finlandais talentueux et polyvalent qui nous présente son troisième opus studio Hardtones (Gramophone Records), juste après Shooting From the Hip sorti deux ans auparavant. Profondément ancré dans les eighties et nineties, le guitariste a été fortement influencé tant par Eddy Van Halen que Randy Rhoads (R.I.P.), le petit prodige disparu trop tôt qui concocta les deux premiers opus d’Ozzy Osbourne (ex-Black Sabbath)… Pas de doute avec Hardtones, nous voilà catapultés pour un voyage au cœur des années 80. [Entretien avec Euge Valovirta (guitares) par Pascal Beaumont – Photos : DR]

Tu reviens d’une petite tournée en Finlande avec Cyhra dont tu es aussi le guitariste. C’était sur trois dates du 15 au 17 février 2024. (Ndlr : entretien réalisé au printemps 2024) Comment se sont déroulés ces shows ?
La tournée par elle-même était très bien mais le temps en Finlande était exécrable. Il y avait beaucoup de neige sur la route, c’était très compliqué pour conduire. Il nous a fallu demander de l’aide car nous avons été bloqués par des congères. On est arrivé en retard mais pour finir, on s’en est bien sorti et on a pu donner nos concerts. C’est mon pays, je jouais dans ma ville, c’est toujours un peu spécial, le public chantait mon nom et pas celui du groupe. Du coup les autres musiciens m’ont fait une blague, ils ont quitté la scène et m’ont laissé seul. Je me suis retrouvé seul face au public. J’ai pris ma guitare et jouer « Eruption » de Van Halen, c’est le premier morceau qui me soit venu en tête. (rires) C’était très marrant.

Tu tournes depuis des années notamment avec Cyhra. As-tu toujours autant de plaisir à partir sur les routes ?
Oui, j’adore. On n’a jamais vraiment fait de longues tournées, on joue plutôt le weekend mais j’espère que cette année nous allons pouvoir partir en tournée européenne. Pour l’instant rien n’est confirmé, mais nous allons en Suède et c’est surtout le weekend. Partir sur les routes c’est sympa, cela me donne de jouer nos morceaux live et de rencontrer le public. C’est fantastique !

Shooting From the Hip est sorti deux ans plus tôt. Tu as été relativement rapide pour composer et enregistrer ce nouvel album intitulé Hardtones. C’est un exercice facile pour toi d’écrire ?
Oui, c’est très facile pour moi d’écrire. Je suis née dans les années 70 et j’ai grandi lors des eighties. C’est à cette époque que j’ai appris la guitare. Hardtones reflète la musique des années 80 et 90, du hard rock avec une touche moderne. Ça me vient très naturellement ce type de musique, c’est probablement ce que je sais faire de mieux. Je suis inspiré par tous les guitares héros de cette période. Après, écrire de bon titres ce n’est jamais facile, mais j’arrive à écrire sans difficultés…

Deux clips ont été tournés un pour les titres « The Game » et l’autre pour « Testify » qui vient tout juste d’être mis en ligne. A l’écoute de ces deux singles et du reste de l’opus, on sent une énorme influence de Eddy Van Halen. Est-ce l’un de tes maîtres à la guitare ?
C’est vraiment bien que tu le mentionnes. Généralement, on me parle toujours de Zakk Wilde et John Sykes que j’adore aussi bien sûr. Cela doit venir du fait que j’ai des cheveux blonds longs, que je suis grand et que je joue sur une guitare Les Paul. (rires) On me compare souvent à eux. C’est bien que tu en parles parce que lorsque j’ai commencé à jouer de la guitare, j’ai grandi avec lui en quelque sorte. J’ai écrit dans son style par la suite mais a l’époque quand je l’écoutais, je ne savais pas combien il était bon. J’ai réalisé lorsque j’ai commencé à jouer de la guitare. J’ai commencé à écouter Van Halen quand j’étais enfant bien avant que je joue de la guitare et bien sûr ce nouvel album, il y a une part importante de son influence. Mais ce n’est pas calculé, c’est juste naturel. J’ai joué les morceaux que j’ai composés, c’est venu comme ça, je ne pensais pas à Eddy Van Halen spécialement, ça a peut-être à voir avec le fait qu’il nous ait quittés. Je ne le connaissais pas personnellement mais ça m’a touché, pour moi c’était comme un dieu à la guitare. Il a toujours été là et sera toujours présent à mes côtés. C’est vraiment triste qu’il soit parti mais heureusement il nous a laissé toute cette bonne musique. Je ne pourrais jamais jouer comme lui, il a vraiment créé son propre style à la guitare et apporter quelque chose de nouveau à la fin des années 70.

Tu es très influencé par toute cette génération des années 80, Ozzy Osbourne, Van Halen, Mötley Crüe et Whitesnake mais tu apportes aussi un côté plus agressif notamment au niveau du chant comme sur le singe « Testify » qui ouvre cet album Hardtones. Tu aimes mélanger les genres finalement ?
Oui, sur les deux premier singles précités dont « Testify », il y a Joonas Kosonen & Ben Varon et Samy Elbanna (Lost Society) d’invités. Ils ont des voix très hautes. J’ai écrit ces chansons avec en tête certains chanteurs comme pour Samy. J’ai composé toutes les démos et travailler chaque titre avec un chanteur différent. Pour Samy, je souhaitais un morceau très puissant et il chante un peu en hurlant mais tout en gardant ce côté eighties, et il est un peu dans le même esprit que moi au niveau de son style de musique. Mais le fait d’avoir plusieurs voix différentes m’a permis de mettre les titres en valeur et de créer une atmosphère. Je ne voulais pas faire un disque linéaire même si tout est inspiré par les années 80/90. Les vocalistes ont ici la plupart du temps une voie très claire et haute. J’ai voulu faire un opus que j’aurai aimé écouter.

Justement, comment as-tu réussi à faire une sélection de chanteurs qui soit adaptée à chacun des morceaux que tu avais écrits ?
Tous sont de vieux amis, j’ai écrit la musique en pensant à eux ensuite je leur ai envoyé les morceaux et chacun a trouvé que cela leur correspondait bien, ils étaient heureux que j’ai composé ces chansons en pensant à eux. Je suis ravi qu’ils aient apprécié et qu’ils se soient investis et me précisant que c’était exactement le style de musique qu’ils appréciaient. Ce sont des amis mais ce n’est pas pour cela que je leur ai proposé mais simplement parce que j’apprécie leur voix et leur façon de chanter. Je les voulais et ils ont tous accepté.

Concernant les textes, est-ce toi qui les a écrits ou leur as-tu fourni uniquement la musique pour qu’ils y mettent leurs propres paroles ?
Pour certaines chansons j’avais des idées comme sur « Rock & Roll Unites » avec Jake E (Joacim « Jake E » Lundberg (Cyhra, ex-Amaranthe), j’ai pensé à cette histoire d’un jeune type qui crée son groupe et à toutes les faits marrants qui lui arrive quand il boit trop. J’en ai parlé avec Jake E, j’ai aussi pensé à Eddie Van Halen à ses débuts et ce premier disque sorti en 1978. Le titre est très inspiré par mon héros, Eddy Van Halen. Pour « Testify » chanté avec Samy Elbanna , je n’avais aucune idée et je savais qu’il savait quoi faire avec ce morceau. Je lui ai demandé de me surprendre, il a écrit le texte et l’a chanté et c’est exactement ce que je cherchais. J’ai composé de nombreuses fois avec lui, il savait exactement ce que je voulais, et réciproquement. Je ne suis pas très bon en ce qui concerne l’écriture des textes, je préfère laisser les vocalistes s’en chargé et concevoir le concept de la chanson. C’est plus simple pour moi.

N’as-tu pas eu envie à un moment d’inviter les héros de ta jeunesse qui t’ont profondément marqué ?
Oh oui ! Ce serait génial. Je suis un grand fan d’Ozzy, j’y ai pensé en composant ce disque. Pour moi No More Tears est son meilleur opus comparé aux autres sorties par la suite. J’ai attendu des années pour qu’il conçoive un disque aussi bon que celui-là. Il y a eu No Rest Fo The Wicked, il a fait de très bons albums mais jamais aussi grand que No More Tears. Bien sur j’aurais adoré avoir Ozzy sur un de mes morceaux. Beaucoup de gens me l’ont dit d’ailleurs : « pourquoi ne demandes-tu pas à Ozzy » ? (rires) Mais ce n’est pas si facile que ça, il est géré par Sharon Osbourne, je n’ai pas son téléphone, ni son mail. Ozzy est très gentil mais après c’est une affaire de business. J’ai pu obtenir les voix que je recherchais, bien sûr si Ozzy est ok on peut même écrire un album entier ensemble. (rires) Mais tout ça me parait bien étrange. (rires)

Sur les deux premiers disques d’Ozzy, Blizzard of Ozz (1980) et Diary Of a Madman (1981) qui sont entrés dans la légende, il y a ce guitariste absolument extraordinaire qu’était Randy Rhoads. Est-ce que tu es inspiré par son jeu phénoménal ?
Oui bien sûr. J’ai débuté en écoutant le tribute live à Randy Rhoads justement. Avant cela, je ne jouais que des parties rythmiques dans le style de Metallica. Et un de mes amis m’a fait découvrir ce live et c’est à ce moment-là que j’ai eu envie de passer à la guitare en solo. C’est Randy qui m’a donné l’envie. J’ai étudié tout ce qu’il avait joué par ce que je voulais comprendre ce qu’il faisait et comment il jouait. Randy Rhoads et Eddy Van Halen sont deux de mes plus grandes influences. C’est la raison qui m’a poussé à travailler et étudier la guitare et tout ce qu’il a fait, comprendre sa musique pourquoi c’est comme çi ou comme ça. Randy est définitivement très important pour moi.

Tu es très polyvalent et versatile comme artiste : guitariste mais aussi producteur, tu as ton propre studio d’enregistrement, et tu t’es chargé aussi du mixage et du mastering avec Jacob Hansen. Ce n’est pas trop compliqué tout de même à gérer ?
C’est une bonne question. Au début, j’ai commencé à apprendre le mixage et l’enregistrement. J’ai une assez longue carrière derrière moi, tu sais. J’ai toujours entendu de la musique dans ma tête. Grâce a l’enregistrement et au mixage, je mets cette musique en son, je travaille aussi pour d’autres formations. Ce n’est pas simple d’expliquer à celui qui gère le son ce que tu veux et c’est ça qui m’a motivé à me lancer dans la production. Maintenant je suis serein car je suis capable de trouver ce qu’il me faut. Au début moi et Jacob on produisait nos disques et je me chargeais du mixage, c’est fantastique de pouvoir mettre en musique ce que tu as dans ton esprit et obtenir le son dont tu rêves. Je maîtrise tout. Je sais ce que le batteur doit jouer pour obtenir ce que je veux au niveau des parties de batterie, c’est un peu comme arriver à la destination souhaitée. Si tu travailles avec un producteur, tout est calculé, il loue le studio, prévoit les sessions du chanteur ou autres or certains ne savent pas le faire. En général, tout se passe bien car c’est étalé sur pas mal de temps, des mois en principe, sur un planning. On enregistre le premier morceau puis les voix, ensuite on passe à la suivante. Lorsque toutes les parties vocales ont été posées, je suis passé au mixage et puis au mastering. Avec Jacob on a une complicité car il a produit et mixé mes deux premiers disques et a travaillé avec Cyrah, j’ai beaucoup appris à ses côtés, il est très attentionné pour le mixage et le mastering. Cette fois on a fait ensemble le mastering. Je voulais aussi avoir des oreilles extérieures pour me rassurer. Je lui demandais : « c’est bon », et il me répondait « oui, excellent, mais pourrais-tu rejouer ceci ou cela ? ».

Sur toutes ces chansons que tu as travaillées en studio, as-tu rencontré des difficultés en termes de production ou d’enregistrement ?
Pas vraiment, c’était assez facile, j’ai enregistré tous les morceaux du début à la fin. J’ai tout fait titre après titre, les guitares, pour les parties de batterie David s’en ai chargé aux usa, je voulais un certain ressenti. Avant de rentrer en studio j’ai beaucoup travaillé. Lorsque le moment est arrivé je savais quoi faire. Il y a tous ces solos comme celui de Testify qui est totalement improvisé, il aé joué live. Si je me trompais je recommençais depuis le début car au niveau des lead tout a été fait en condition live. Ensuite je doublais les parts, certains solos ont été doublé comme le faisait Randy Rhoads pour les harmonies. J’enregistrais deux solos en fait. Mais il n’y a jamais eu de chanson difficile à gérer, je crois que cela vient du fait que ce style de musique est dans mon ADN. (rires)

Lorsque tu produis une autre formation, comment procèdes-tu au niveau des prises de son en studio ?
Oui, d’ailleurs j’ai enregistré il y a quelques jours. J’essaye toujours d’obtenir le meilleur de chaque artiste en pensant à eux car je ne produis pas mon album mais celui d’un autre combo. Évidemment depuis que je suis producteur je prends du temps pour savoir quand le musicien se sent en cohésion avec la chanson, on fait des tests, ajoute de la distorsion ou d’autres choses. Ils peuvent aussi me donner la direction, vers laquelle ils veulent aller, c’est pour ça qu’ils m’ont engagé, j’essaye toujours d’obtenir le meilleur d’eux. Il y a beaucoup de différences entre le style seventies, le rock et le metal moderne. Je peux enregistrer des morceaux et certains vont me dire que c’est totalement différent de ce que je produis et c’est normal car le groupe sonne différemment de mon style. Lorsque je me charge du mixage, j’essaye d’obtenir le meilleur son issu du studio au moment de l’enregistrement. Il ne faut pas trop en faire en rajoutant trop d’effets non plus, il faut trouver le bon équilibre. Mais quand tu as le son en tête, c’est assez facile à mixer. Lorsque j’ai fait mon disque solo, j’avais tout dans mon esprit, idem quand je mixe tout est déjà là en fait dans mes méninges. J’ai enregistré les guitares sur des amplis Marshall, tu ne dois pas te rater lors du mixage mais je sais ce qu’il faut faire ou pas.

Est-ce qu’en termes de production, y’a-t’il des maîtres aux doigts de fée qui t’inspirent ?
Oui je crois que j’ai toujours été attiré par le son de Bob Rock qui a réussi a donner un son énorme à la batterie comme sur Dr.Feelgood de Mötley Crüe, là où ils ont trouvé un son. C’est pareil avec Metallica et leur Black Album, The Cult aussi avec Sonic Temple, Bob Rock leur a donné une identité musicale en production et au mixage. Il y a aussi Andy Wallace j’ai toujours adoré son mix et ce, bien avant que je joue de la guitare. Certains de ses disques sonnaient d’une façon très agressive et naturelle comme avec Slayer sur Seasons Of Abyss. A chaque fois que je regardais les crédits c’était toujours lui derrière. J’adore tous les disques où c’est lui qui gère le mixage. Tu as l’impression que le groupe est devant toi, très agressif, naturel, sans avoir recours à plein de trucages. Il a travaillé à la console et réalisé le mixage qui fait tout. J’essaye de faire ça, je travaille sur la table, sur chaque canal et je tente d’obtenir un son comme si tu étais branché directement sans que ce soit trop policé et qu’on est l’impression que c’est du live. Bob Rock et Andy Wallace sont vraiment mes maîtres. Jacob Hansen aussi, il m’a beaucoup apporté.

« Testify » et « The Game » constituent donc les deux premiers singles. Ont-ils une importance particulière à tes yeux ?
Lorsque tu les entends, tu peux te faire une très bonne idée de ce qu’est le disque. Je joue des solos un peu flashy qui colle très bien avec la voix. Lorsque j’ai mixé tout ça et envoyé au chanteur, je lui ai dit que ce serait un bon morceau pour ouvrir Hardtones et que ce serait notre premier single. Toute était prévu, il faut aussi le temps de tourner les vidéos. Celle de « Testify » a été faite il y a un an avec Noise Media – Film. Et de toute façon, c’était le premier morceau totalement achevé. On a capté la vidéo l’été dernier. On avait des concerts à donner de ce fait tout le groupe était réuni, on en a profité pour tourner « The Game » et donc « Testify ». Il fallait que tout soit en place. Il y aura un autre single avec un chanteur assez connu (Ndlr : « Fast Living, Slow Suicide » avec Olli Herman Crashdïet et Reckless Love) qui colle parfaitement avec la chanson. Mais déjà, avec « Testify », tu as une très bonne image de ce que donne l’album.

Au niveau de la captation du clip, comment s’est déroulé le processus ?
Joel Korhonen est un type fantastique, je ne l’avais jamais rencontré auparavant, il a fait une vidéo pour une formation que j’ai produite il y a un an et j’avais été très impressionné par son travail. Je lui ai demandé s’il voulait travailler avec moi, je lui ai envoyé les chansons, les textes, on a échangé, il m’a posé de questions à propos des paroles pour mettre en image ce que l’on peut voir à travers les textes. Il a vraiment bien compris le morceau et ce que je recherchais, il est excellent et je pense que l’on retravaillera ensemble. Lorsque que tu tournes un vidéo, tu joues le titre un million de fois. (rires) Il faut faire cela et ceci, c’est fatiguant mais il faut beaucoup d’images pour monter un clip. On a tourné deux vidéos le même jour, c’était très prenant. Samy est jeune et très énergique mais moi je souffrais derrière. (rires) C’est assez étrange, il faut faire les backing tracks, il faut que tout corresponde bien et soit synchro avec les images mais c’est assez amusant à faire finalement…

La pochette est magnifique avec ce dragon et ce poisson. Qui a imaginé tout ce design pour Hardtones ?
J’avais une vraie vision par rapport à la pochette. Je suis né en 1976 et c’était l’année du dragon en Chine, il est tatoué dans mon dos, il y a un dragon et un poisson. Dans la légende ce poisson a nagé à travers les rivières pour atteindre une montagne et est tombé dans une sorte de caverne pour se transformer en dragon. J’ai rencontré des problèmes dans ma vie, j’ai ce poisson et ce dragon, j’en ai parlé à notre dessinateur, il est très bon, je lui ai envoyé une photo de mon tatouage dans mon dos. Je voulais faire ressortir ça car il est présent en ligne rouge sur les titres. Mais ce que je ne savais pas, j’ai un contrat avec un label au Japon, lorsque je leur ai envoyé la pochette, E2Til m’ont dit que c’était fantastique car en 2024 c’est l’année du dragon et là tout avait un sens, j’ai raconté toute mon histoire, le poisson, le dragon, c’est incroyable, le single, la pochette, je voulais avoir ce dragon et ce poisson donc tout est parfait mais je n’avais pas réalisé que c’était en fait l’année du dragon.

En 2021, tu avais sorti ton deuxième opus solo Shooting From the Hip. Qu’as-tu voulu développer avec ce troisième effort solo ?
Sur mon premier disque solo en 2018, Easy Does It, c’était très différent sans fil rouge, il était plus dans l’esprit metal extrême. Shooting From the Hip était entièrement instrumental ce que je n’avais jamais fait auparavant, il y a quelques morceaux que je voulais mettre en avant, il y a ce morceau « A Song For An Absent Friend » dédié à mon grand-père et aussi à mon très bon ami Alexi Laiho (R.I.P.) de Children Of Bodom qui nous ont quittés. J’ai construit ce disque autour de ça. Pour le petit dernier, j’ai voulu mettre en avant des vocalistes dont certains d’ailleurs était présent sur mon premier disque. Musicalement il y avait déjà dans Shooting From the Hip cette influence des années 80/90, cette fois-ci aussi mais avec une vision plus moderne. Il y a ces chanteurs et aussi cet hommage à Eddy Van Halen qui nous a quitté.

Hardtones est un titre très clair. Est ce qu’il revêt une signification particulière à tes yeux ?
C’est juste que les titres sont assez hard ! (rires) Et puis aussi parce qu’il y a mon très bon ami Nico Hartonen qui chante sur trois titres que l’on surnomme Hardtones. C’est de là que vient l’idée. Je suis resté dans un groupe (Ndlr : Godsplague) avec lui pendant vingt-cinq ans, on a enregistré de nombreux disques ensemble. C’est une sorte d’hommage à mon ami Niko « Hardtones » Hartonen donc. On a même enregistré un morceau qui sortira uniquement sur le marché japonais. C’est un titre qui reflète aussi très bien l’esprit du disque et qui est dédié à mon très bon ami.

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