MOISSON LIVIDE : Oh, Ma Douce France !

Baptise Labenne, dit « Darkagnan », s’est d’abord fait connaître dans les années 2010 pour son activité au sein du groupe Boisson Divine. Fier de ses origines et possédant bien plus d’un tour dans sa besace, le Gascon aussi hardi que son aïeul d’Artagnan, s’est lancé dans un grande aventure musicale en solitaire ! C’est dans la joie et la bonne humeur que Darkagnan nous raconte avec passion la naissance de ce side-project au lapsus facile, baptisé Moisson Livide, et de son premier né intitulé naturellement en gascon : Sent Empèri Gascon.[Entretien avec Baptiste Labenne alias « Darkagnan » (chant, guitare, instruments traditionnels) par Louise Guillon – Photos : DR]

Première question, comment est né le projet de ce one-man band appelé malicieusement Moisson Livide ? D’où vient l’origine de ce projet ? Il a y un jeu de mot avec le groupe Boisson Divine , je suppose ? (sourires)
Adishatz ! Merci de me donner la parole. Moisson Livide est né de mon intérêt croissant pour un style envers lequel je n’avais pas d’affection particulière en premier lieu, à savoir le black metal. En effet, évoluant du côté lumineux de la force, à savoir le heavy/power metal, je suis longtemps passé à côté du black sans trop m’y attarder, étant quelque peu réticent aux voix écorchées, aux productions crues et à l’abus de blasts beats. Néanmoins, à force de côtoyer des musiciens de cette obscure obédience, après quelques collaborations dans leur giron et surtout la découverte de la scène française à tendance médiévale et mélodique, j’ai finalement trouvé ce charivari sonore plaisant et j’ai fini par comprendre. Cela fut très progressif, insidieux dirais-je, étalé sur une dizaine d’années, mais à force d’augmenter les doses, l’infusion a fini par faire son effet. J’ai alors commencé à inconsciemment intégrer des influences black metal dans mes compositions (cela ne se voit pas encore dans Boisson Divine car ces morceaux sont encore à l’état de maquettes dans un dossier « stock », attendant de passer la sélection pour un futur album), si bien que j’ai abouti à un titre qui était bien trop extrême pour ma formation d’origine. Ce morceau a fini par atterrir entre les oreilles des gens du label Antiq, qui m’ont alors fait part d’un projet en cours, un split assez virulent baptisé Extrême Sud-Ouest avec trois autres groupes de la région. J’ai alors jugé qu’il était pertinent de créer une nouvelle entité pour participer au dit split-album et ai opté pour le nom de Moisson Livide, pour rappeler la filiation avec Boisson Divine. Il n’y avait que trois lettres à changer, la sonorité était très proche et… c’était marrant ! Il suffisait juste alors de blackiser le logo et le tour était joué. Je me suis ensuite lancé dans la conception d’un album qui a littéralement coulé de source. C’est ainsi que Sent Empèri Gascon fut vite achevé tant les idées ont afflué. On dit des nouveaux convertis qu’ils sont souvent les plus fervents, en voilà une illustration (strictement personne ne dit ça, mais je trouvais que c’était dans le ton). (souires)

Comment as-tu alors vécu l’aboutissement de ce premier album ? N’est-ce pas trop difficile ou effrayant de se lancer dans un tel projet solo ? Était-ce une sorte de voyage en solitaire ?Eh bien ma foi, je crois que je n’ai même pas réalisé ce que j’étais en train de faire, voire de commettre ! (rires) Donc, pour ce qui est des difficultés ou de la peur, je n’ai même pas eu le temps d’y penser. J’avoue toutefois avoir eu des micros hésitations après l’écriture de parties extrêmement mélodiques, notamment les passages de chant clair en polyphonie. J’ai pensé plusieurs fois « Non, tu ne peux pas faire ça, c’est trop mélodieux, trop chantant, les blackeux vont te découper en deux », avant de très vite me ressaisir en me disant que je n’avais fait aucune promesse et que n’ayant jamais respecté de cahier des charges, je n’allais pas m’y mettre aujourd’hui. Comme tu le dis, cela a été un voyage en solitaire, car j’ai tout écrit et joué quasiment tous les instruments, à l’exception de quelques-uns que je ne maîtrise pas, notamment la batterie qui a été faite par un batteur de session dont le pseudonyme est Philippe Etcheblast. Il a souhaité rester anonyme pour selon lui « ne pas porter préjudice au projet », car il m’a dit qu’il avait traîné dans la scène black du côté de Toulon dans les années 90 et qu’il avait fait des conneries. Il m’a parlé d’une espèce de concilium ou quelque chose comme ça. Enfin bon, n’y connaissant rien, j’ai respecté sa volonté. En tous cas, sa performance sur le disque est de très haute volée !

Pour quelles raisons avoir choisi d’écrire et tout chanter en gascon sur Sent Empèri Gascon ?
Parce que c’est ma langue natale, pardi ! Je ne me vois pas proposer des créations dans un autre idiome. Par attachement d’une part et parce que je pense également qu’il y a un travail à faire dessus. Il faut bien évidemment encourager toute initiative de mise en valeur de celle-ci et continuer les efforts, mais en étant réaliste, il faut constater que c’est une langue sur le déclin, même si cela fait mal de se l’avouer. Je me la suis réappropriée en grande partie par la musique, qui est un vecteur fantastique pour l’apprentissage des langues. Je me dis qu’à mon tour il faut que je rende la pareille. Il y a tout un tas de sujets historiques, légendaires, mythologiques, etc. qui restent à explorer pour faire revivre l’imaginaire de la région. Comme le disait une chronique, qui date déjà de onze ans : c’est un vrai boulevard ! Force est de constater que onze ans plus tard, le boulevard est toujours grand ouvert. C’est dommage que les rares créations contemporaines en langue gasconne n’abordent que très sporadiquement ces sujets. Il y a là une matière inépuisable.

L’intervention d’instruments folkloriques ou bien encore de trompettes militaires peuvent perturber l’auditeur dans un méli-mélo inattendu mais très efficace ! Quel est l’objectif ou à défaut, la volonté derrière tout ces joyeux arrangements musicaux ?
La surprise peut être un objectif, c’est vrai. C’est assez stimulant d’un point de vue créatif d’essayer de fusionner des éléments musicaux qui, sur le papier, n’ont à priori rien à foutre ensemble, appartiennent à des univers qui ne rentrent que très peu souvent en collision, voire même complètement antinomiques. Pour preuve, sur cet album à quelques minutes d’intervalle il y a une marche militaire et du punk cradingue. Je pense que personne n’a jamais vu un keupon marcher au pas. Il faut avouer que l’exercice peut se révéler ardu à trois grammes (à huit grammes virgule six, oserais-je ?). Mais la vraie raison à tout ce chantier, c’est simplement le mélange de toutes mes influences. J’ai commencé la musique à sept ans en intégrant l’harmonie locale. Une harmonie est un ensemble de cuivres, vents, bois et percussions. En vrac : saxophone, trompette, clarinette, euphonium, trombone, soubassophone, etc. En général cela tourne autour d’une vingtaine de musiciens. On a tendance à délaisser ce terme aujourd’hui pour celui de « bandas » qui est plus populaire. La différence se situe au niveau du répertoire qui est moins chiadé et plus axé sur l’accompagnement de festivités. Si vous ne voyez toujours pas ce que c’est, écoutez le morceau « La Pitxuri » qui est assez archétypal du style Banda. On trouve ce genre de formation à peu près tous les vingt kilomètres par chez nous. Dès qu’un village dépasse les six-cent âmes, il a son harmonie/banda. Les prestations étaient assez variées, nous pouvions jouer pour des animations de repas dans les fêtes de village, pour des messes en musique lors des fêtes patronales, pour des courses landaises, des mariages, défilés et cérémonies de l’Armistice, etc. Chaque année nous proposions un concert en deux parties avec des morceaux assez gaillards, des medleys de Luis Mariano de quinze minutes, des trucs jazzy, samba, religieux, de la variété, etc. J’ai joué pendant près de quinze ans dans l’harmonie du village et même encore aujourd’hui j’y vais pour dépanner occasionnellement. Il faut savoir que ce type de formation à des origines militaires – même si elles ont été très largement transgressées depuis – et donc pour en revenir à la question, c’est pour cela que l’on trouve une petite marche militaire en mineur dans la chanson-titre « Sent Empèri Gascon ». C’est ma façon de rendre hommage à ce milieu qui m’a formé dans le passé. Pour ce qui est des trompes de chasse sur le dernier morceau « Caçaire d’eternitat », c’est lié au thème qui aborde le personnage de Gaston Fébus, un seigneur local de l’époque médiévale qui était connu pour être un grand chasseur, auteur d’un manuel de chasse qui a fait référence dans toute l’Europe pendant longtemps. Je n’ai jamais pratiqué ce type de musique mais j’avais quelques souvenirs d’un ensemble de trompes d’un village voisin que j’avais entendu quand j’étais gamin. Je me suis dit qu’il fallait absolument que j’en incorpore dans ce morceau pour l’hommage. Pour m’imprégner du style et connaître les limites de l’instrument, j’ai écouté un album des trompes de Chambord… Bon, j’avoue, je me suis arrêté à la piste cinq (rires) ! Tout est en ré majeur et il n’y a pas cinquante notes. J’ai donc écrit cette partie dans le style questions/réponses. J’étais content de ma connerie, mais il fallait quand même que je l’intègre à mon morceau. Je ne pouvais pas balancer ça en plein milieu, en changeant de tempo, de tonalité et de mode en même temps. Je ne suis pas un gougnafier, diantre ! Je me suis fait des torsions du cerveau pour rendre tout cela le plus fluide possible. Je pense que c’est réussi mais c’était une idée de merde. (rires) Pour ce qui est des instruments plus traditionnels, c’est tout simplement l’ADN de la Gascogne et de ses musiques à danser, indissociables du style de Boisson Divine. On y trouve de la boha (cornemuse landaise), de l’accordéon diatonique, de la sonsaina (vielle à roue), de l’aboès (hautbois du Couserans), et d’autres moins usités localement…

La pochette est magnifique et semble regorger de différents symboles. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cet artwork ?
La pochette a été réalisée par Laurine de Borie de la combe noire. Elle a aussi réalisé les illustrations à l’intérieur du livret qui sont aussi magnifiques que la couverture. L’autre membre de Borie de la combe noire est Torve d’Ascète. Il s’est chargé du mixage, du mastering et de la mise en page. Un duo d’artistes très talentueux et compétents, qui se complètent extrêmement bien. N’hésitez pas à les contacter, vous avez là la fine fleur du Périgord noir. Cette véritable œuvre d’art représente la carte du Saint Empire Gascon…qui n’a bien sûr jamais existé. Quand on n’est même pas capable de décrocher un nom pour une région administrative, on ne bâtit pas un empire, qui plus est intergalactique. (sourires) Le blason de gauche est le blason gascon dit « l’esquarterat », un des symboles les plus répandus créé par le héraut d’armes de Louis XIV. Dessous, il est inscrit la devise « Sauvatgèr, pataquèra, quantica, renavida », ce qui signifie « Sauvagerie, bagarre, quantique, renouveau ». Cela n’a aucun sens, c’était juste pour parodier le SPQR en référence à l’Empire Romain… (sourires) Enfin, à droite, c’est la croix des mousquetaires, la « crotz deu larèr » en gascon (la croix du foyer). Dessous il est inscrit la devise : « Nunqan Polluta » (jamais souillé), qui est la devise historique de la ville de Bayonne, car elle fut assiégée de nombreuses fois mais jamais prise. On peut y apercevoir également beaucoup d’easter eggs, de private jokes, qui renforcent le côté too much, voire carrément over the top. J’adore ce côté shiny, légèrement glossy, je trouve ça vraiment badass. Anyway, trêve d’anglicismes. (Pardon pour cette séquence, il se fait tard à l’heure où je te réponds).

Ton pseudonyme « Darkagnan » évoque le nom du célèbre personnage d’Artagnan, le fameux mousquetaire gascon. Incarne-t-il quelque chose de particulier à tes yeux ?
Bien évidemment. Nous avons tous en tête le d’Artagnan, héros fictif du roman d’Alexandre Dumas, hâbleur, séducteur, habile guerroyeur, féroce au combat mais poète dans l’âme, jamais avare de bons mots et de coups d’éclats flamboyants. Il représente un idéal à atteindre qui nous à tous donné envie de lui ressembler. C’est évidemment une figure inspirante. Mais la réalité est tout autre… Loin du roman culte de Dumas – bien qu’ils en partagent certains traits – les mousquetaires étaient une unité militaire d’élite au service du Roi de France. Ils étaient en charge d’escorter et de protéger le Roi lors de ses déplacements, du maintien de l’ordre et participaient aux campagnes militaires en grands spécialistes des sièges. Leur devise en latin était « Quo ruit et letum » qui signifie : Là où elle tombe, la mort aussi. « Elle », fait référence à la bombe représentée sur leur drapeau. Ultra-violence, répression, matage de révoltes et de jacqueries, massacre de civils… Le vrai d’Artagnan était brutal, buveur, joueur. Tellement que ses descendants n’ont même pas réclamé son héritage de peur d’avoir des dettes à rembourser. Une inspiration parfaite pour faire du black metal aujourd’hui en somme. (rires)

Sortons un peu des sentiers battus du metal si tu veux bien. Quels sont tes artistes français favoris ? Ont-ils une place importante dans la création/inspiration musicale pour toi ?
En dehors du metal, pour rester dans ma région dans un premier temps, il y a Marilis Orionaa, chanteuse/poétesse béarnaise, qui pratique un style classé dans la world music. Elle possède une grande sensibilité, un très haut niveau d’écriture, des mélodies à tomber par terre, arrangements subtils tout en restant simples. Une guitare classique, un percussionniste et une voix, pas plus. Dans la même veine mais en masculin, un peu plus exotique et méditerranéen, une découverte récente : Primaël Montgauzí. Excellent compositeur et interprète, tout en finesse. Pour ce qui est d’autres régions : Alan Stivell, Denez Prigent, Canta u populu Corsu, Malicorne, Michel Etcheverry, Luis Mariano, ce bon vieux Luc Arbogast. Et en variété Frnçaises citons Goldman, Brassens, Renaud (de « Place de ma mob » jusqu’à « Mistral gagnant »), Jean Ferrat… J’en oublie mais je ne veux pas vous saturer de références. Pour finir, en effet tu fais bien de le souligner, tout a une place dans la création musicale. Tout reste forcément dans un coin de la tête et finit par rejaillir un jour où l’autre sans le vouloir. L’avantage d’avoir des influences dispersées façon, « un œil qui ouvre les sardines, l’autre qui surveille le chat », c’est que quand on fait du plagiat, c’est moins visible. Personne ne me grillera sur un double hommage Dissection/Charles Trenet ou Dalida/Dark Funeral ! (rires)

D’une certaine façon, penses-tu que ton travail avec Moisson live peut contribuer à la conservation et la promotion du patrimoine français ? Est-ce que le jeune public s’intéresse à ta musique (en particulier avec Boisson Divine) et tout ce qu’elle peut transmettre sur notre identité française, et en particulier gasconne ?
Oui, tout à fait, on nous a maintes fois sollicités pour intervenir en milieu scolaire, dans des classes bilingues français/gascon. Des professeurs qui adorent le groupe nous ont demandé de faire des interventions devant les élèves, pour répondre à leurs questions, chanter nos chansons en acoustique avec eux. Certains ont fait un travail sur nos chansons relatives aux légendes en écrivant la suite de ces dites légendes ou en les illustrant. Nous avons également donné des concerts au complet pour ces écoles. L’un des plus gros projets a été la création d’un morceau avec deux classes de collégiens autour du conte de Jean de l’ours. On a ainsi écrit le texte ensemble en classe et je leur ai fait la musique en parallèle. Une professeure de chant leur a fait travailler les voix en polyphonies et nous avons tous interprété ce titre dans le cadre d’un festival de chant, dans une magnifique collégiale à la sublime acoustique. Un grand moment ! Nous avons reçu aussi des témoignages de jeunes qui se sont mis à la langue, à la cornemuse, qui ont découvert des mythes, des personnages historiques via nos chansons. D’autres, bien moins jeunes qui s’y sont remis en s’inscrivant dans des cours collectifs. Et enfin, des groupes de chant traditionnel locaux ont intégré à leur répertoire nos chansons les plus accessibles, les plus « grand-public », dirais-je. Tout ceci est extrêmement enthousiasmant et nous donne l’envie de poursuivre dans cette voie, même si je me doute que les chansons de Moisson Livide n’auront pas le même destin. (rires)

Tu as récemment déclaré dans une interview que Moisson Livide ne ferait pas de concert, ce qui est compréhensible bien qu’un peu triste. Toutefois, penses-tu poursuivre ce projet solo, est-ce un projet de longue durée ou bien éphémère ?
Eh bien, nous verrons ! Je ne peux pas t’en dire bien plus à ce stade. Il est vrai que j’ai quelques coups d’avance dans ma besace et l’amorce de trois ou quatre morceaux pourrait se faire très rapidement avec ce qu’il y a dans les cartons. Comme le dirait l’éminent philosophe J.P. Smet (alias Johnny Halliday) : « Il suffira d’une étincelle ». Pour le moment, en fait, je suis concentré sur la finalisation du nouvel album de Boisson Divine, qui devrait sortir en début d’année 2025 je l’espère. Il ne reste à ce jour qu’à enregistrer les instruments traditionnels au mois de juin et l’affaire sera pliée…Enfin bon il y a toute la partie mixage qui est un sacré chantier au vu des différentes sonorités, il nous restera aussi les clips à réaliser. En attendant je me charge des bonus tracks, il s’agirait de ne pas faiblir ! (rires) Bref, nous avons encore pas mal de boulot même si le gros œuvre a été tombé !

Auriez-vous fait de la musique si vous n’aviez pas été gascon ? Est-ce que cette identité et tes origines sont le moteur de ta musique ?
Question très pertinente. Je pense que oui, j’ai du mal à envisager une vie sans musique. Cependant on peut imaginer qu’elle aurait été bien différente de ce qu’elle est. Ou alors peut-être pas. Si j’avais été corse, peut-être que j’aurais eu une démarche similaire, incluant les polyphonies. Qui sait ? Si j’avais été brésilien, j’aurais probablement fait quelque chose qui ressemble au morceau « Carolina IV » de Angra, mais chanté en portugais. Si j’avais été basque je… Non, je n’arrive pas à l’envisager ! (rires) Pour conclure, je dirais qu’effectivement, la provenance géographique d’un groupe peut avoir un énorme impact sur sa sonorité, si toutefois il désire la mettre en valeur. À l’heure où les sorties d’album de metal sont plus que jamais foisonnantes et qu’il devient très dur d’avoir de la visibilité, j’encourage tous les groupes à mettre en exergue leurs particularismes régionaux et tenter les associations les plus improbables.

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