NASTY : Heartbreak Criminals

Heartbreak Criminals - NASTY
NASTY
Heartbreak Criminals
Hardcore beatdown
Century Media

Après le remarqué Menace paru en 2020 chez Century Media (déjà), les mauvais garçons de Nasty ne semblent toujours pas rassasiés et ce n’est certainement pas avec ce Hearthbreak Criminals que la donne risque de changer. Après une intro à l’ancienne dans la veine d’un bon vieux Grimlock, « Roses » et « Reality Check » posent les bases du hardcore beatdown pratiqué par nos voisins Belges, biberonnés aux sons de Congress, Deviate et consorts. Les ingrédients de base sont donc au rendez-vous, mêlant moshparts, sing-alongs, riffings assassins et chant burné (Matthi envoie du lourd au mic’, c’est le moins que l’on puisse dire !). Ainsi, le premier single « Heartbreak Criminals » ne déroge pas à la règle avec une première partie de morceau efficace et dévastatrice, mais qui, au bout de deux minutes, laisse place à un chant clair mélodieux que certains pourront trouver surprenant, voire dispensable… Mais après plusieurs écoutes, on se surprend pourtant à fredonner le refrain sans crier gare.

Le travail de sape du combo de La Calamine (Wallonie) ne saurait s’arrêter en si bon chemin avec ce « More Fire », dont le chant et les riffs, vite rattrapés par de puissants sing-alongs, rappellent d’autres légendes du hardcore belge, Arkangel ou Length of Time…

La fin de l’album arrive avec un « Kiss from a Rose » plutôt surprenant, car beaucoup plus mélodique et proposant un solo venant tout droit des 80’s/90’s, Body Count related. Mais le moment de répit est de courte durée, Nasty finissant d’achever l’auditeur avec « Declaring War » et « Chaos » ! Heartbreak Criminals se veut donc être un véritable défouloir, efficace à souhait, mais qu’une écoute au casque permet de déceler des glissements de doigts que les puristes du manche pourront trouver vraiment désagréables, à moins que cela soit volontaire, il faudrait poser la question au producteur Andy Posdziech (guitariste de Any Given Sunday qui a également produit Caliban). Si Nasty a voulu rendre hommage au hardcore belge avec cette nouvelle et huitième bombe, l’exercice se veut plutôt réussi. C’est bien là l’essentiel et les adeptes de though-guy hardcore ou de power-violence seront certainement ravis. [Sergent Garcia]

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