Bring Us The Head est un concept album à la fois classique et ambitieux de la part du combo de heavy metal teuton Neck Cemetery. Classique d’une part car inspiré par les films cultes de fantastique ou d’horreur des années ‘80 et ‘90 comme Terminator, Evil Dead 3 L’Armée des Ténèbres, ou encore New York ‘97. Et ambitieux car pour relever ce défi, nos cinq lascars de Cologne ont fait appel au producteur Martin Buchwalter, connu pour son travail avec Tankard, Destruction, Tom Angelripper (Sodom), Paul Di’Anno et Suidakra. L’homme aux mains d’or avait d’ailleurs déjà produit leur premier méfait, Born In A Coffin, sorti en 2020. Enregistré au printemps 2023 dans les studios Gernhart à Troisdorf, Bring Us The Head s’avère être un véritable manifeste de heavy metal à l’instar de morceaux catchy comme « Secret of Steel », leur premier single ou du tout récent « F.O.A.D. ». Tous les codes sont respectés à la lettre ici : refrains accrocheurs, riffs puissants, breaks mélodiques, hymne heavy à volonté, chœurs imposants, bref, rien ne manque.
Aucune surprise, tout est maitrisé à la perfection, il faut dire que nous avons ici affaire à des vétérans qui ont déjà une longue expérience derrière eux. Il n’y a qu’à voir le line-up : Jens Peters (chant /ex-Aleatory, ex-Season Of Flames), Boris Draeger (guitares /ex-Black Sheriff), Jörn Reese (guitares), Matthias Hauser (basse / Hornado) et Yannick Bussweiler (batterie) qui savent faire parler la poudre comme jamais. Ce second effort (si l’on met de côté leur démo de 2019) s’avère être un album efficace mais trop classique. D’autres titres comme « Judgment Night », « Pet Sematary » ou « Behind the Mask » en témoignent, qui, à défaut d’être originaux, collent parfaitement au thème développé à travers les textes qui font référence, vous l’aurez certainement deviné, aux titres de films Simetierre (« Pet Sematary » en VO dont le scénario fut signé Stephen King en 1989), Derrière le masque (film américain d’horreur et d’humour noir de 2006), La nuit du jugement (Stephen Hopkins sorti en 1993). Musicalement, les références, ou plutôt les influences, sont nombreuses, voire trop : Accept, Grave Digger, Running Wild ou encore Iron Maiden. Là encore, l’ombre des années 80 plane sur tous les titres de cette galette qui est là pour vous faire headbanguer de la première à la dernière plage tout en chantant à tue tête des refrains accrocheurs. Au final, on le sait et c’est du classique : l’horreur et le metal ont toujours fait bon ménage ! [Pascal Beaumont]
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