Nestor n’a rien à voir ici avec le flic Nestor Burma incarné par le défunt crooner Guy Marchand, ni la célèbre marionnette des années 80, quoique…, la formation scandinave ayant débuté en 1989 et sonne plutôt vintage, donc on peut finalement y trouver un point commun entre ces deux références précitées : ce côté carrément old school ! Néanmoins, trente-deux ans lui auront été nécessaires pour que son premier opus Kids in a Ghost Town voit le jour en 2021. Ils avaient alors placé la barre très haut et avait impressionné en nous proposant un hard rock tout droit issu des années 80 donc, oscillant entre le hard rock et le hard fm avec une maestria impressionnante. Bref, du grand art qui vous propulsait dans la machine à remonter le temps, une virée nostalgique qui fait chaud au cœur pour tous les fans de Bon Jovi, FM, etc. Une ère révolue, enfin pas tant que ça, car tout est cyclique et le vintage a la cote ! Et les années 80 aussi, ou plutôt encore. Pas de doute, un grand groupe était né ! Trois ans plus tard, les Suédois nous proposent enfin leur second méfait toujours inspiré par des légendes de la grande époque comme Kiss, Foreigner, Europe, Bon Jovi, Survivor, Van Halen, ou encore Aerosmith. Teenage Rebel confirme tout le bien que l’on pensait déjà d’eux !
D’emblée, on est envoûté par la superbe voix de Tobias Gustavsson qui colle parfaitement aux morceaux très mélodiques et entêtants à souhait. Tous les archétypes du genres sont au rendez-vous : les claviers (Martin Frejinger) qui sonnent comme à la grande époque « Caroline » accompagnés de refrains accrocheurs redoutables (« We Come Alive », ou la chanson-titre), les guitares de Jonny Wemmenstedt, véritable guitar héro, sont flamboyantes et virtuoses tout droit sorties d’un autre temps mais terriblement efficaces, les titres étant gorgéq de solos comme sur « Victorious », « Unchain My Heart » ou encore « Addicted To Your Love ». Bref, les clichés ont la dent dure. Quant aux balades de rigueur, elles sont bien là aussi totalement fidèles à l’esprit de l’époque « Last To Know », « Daughter » et « The One That Got Away » sont faites pour vous faire fondre en un temps record. Après tout, l’époque des boums existe toujours ! Nestor est doué, même très doué, et nous propose des titres catchy, ultra calibrés, mais totalement réussis grâce à une créativité exceptionnelle ! Pas de doute on a affaire ici à un véritable hommage envers un style que l’on croyait a jamais disparu. Le talent el la dextérité du groupe de Falköping fait renaitre le genre hard rock fm de fort belle manière, tout e nous offrant au passage un élixir de jeunesse. Il vous suffit de fermer les yeux et vous faite un bond quarante ans en arrière. Bravo messieurs ! [Pascal Beaumont]
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