SEVENDUST : Truth Killer

Truth Killer - SEVENDUST
SEVENDUST
Truth Killer
Rock alternatif/New metal
Napalm Records

Quatorzième effort du quintet américain publié le 28 juillet 2023, et, sans aucun doute, ce Truth Killer sonne bien et sonne fort. A la première écoute, on reconnaît le son de ce survivant du new metal d’Atlanta, emmené par un Lajon Witherspoon en grande forme avec sa voix puissante et mielleuse, certainement l’une des plus belles voix du circuit US d’ailleurs, accompagné du guitariste-hurleur Clint Lowery et de leurs fidèles camarades (tous présents et fidèles depuis leurs débuts en 1994).

En introduction, le morceau « I Might Let the Devil Win » plutôt calme, avec un beat accompagnant la voix chaude du leader dreadlocké : surprenant mais agréable. On attend la suite, et point de déception ici car l’enchaînement avec la chanson-titre de l’album, est parfait. « Truth Killer » se révèle, en effet, hyper efficace, la batterie de l’autre dreadlocké Morgan Rose tabasse comme à son habitude, bref du bon son pour nos oreilles… Les morceaux se suivent sans réelle surprise (« Won’t Stop the Bleeding » et « Everything », dévoilé sur les réseaux il y a quelques mois, avec leurs refrains très Sevendesques…. Puis survient l’excellent « No Revolution » au style un peu plus moderne. Après un détour par le moyen « Sick Mouth », on passe à « Holy Water » (dévoilé lui aussi il y a plusieurs semaines). Au fil des titres dans la seconde partie de l’album, on se rend tout de même compte que le groupe ronronne quelque peu, faisant simplement ce qu’il sait faire, établi dans sa zone de confort, rendant l’ensemble homogène et peu varié. Tout sonne un peu trop similaire et déjà entendu malheureusement chez nos Américains, en grande forme cependant avec bientôt trente ans de carrière au compteur !

Il manque donc un peu de muscles, on sait qu’ils savent faire des compositions bien puissantes, mais on termine le disque avec un léger goût de trop peu, sans un vrai coup de cœur. Et là, une grosse claque : le dernier morceau se rappelle à nos bons souvenirs du Sevendust que l’on affectionne tant depuis son explosion en 1998 et un certain album Home… Ainsi, cet ultime titre « Fence » concentre exactement tout ce qui plaît chez la formation new metal. Mais c’est un peu tardif. Assurément, il aurait manqué quelque chose sans ce final, telle une gifle en pleine face pour nous sortir de notre torpeur. Merci à Lajon Witherspoon et sa bande dans tous les cas pour cet album, qui, dans son ensemble, il faut bien l’avouer, n’offre donc que peu ou prou de surprise, à une ou deux exceptions près, et ne tue pas tant que ça malgré son nom. Efficacité et cohérence restent les maîtres mots de ce Truth Killer. [Cyril Bruyère et Marine Techer]

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