SUM 41/SIMPLE PLAN/CASSYETTE : Live report @Accor Arena – Paris (FR) le 27/09/2022

2022 apporte son lot de come-back au studio comme à la scène de bon nombre de pionniers et stars du pop-punk ! LAccor Arena de Paris semble être la salle privilégiée à ce retour dans les années 90 et 2000 avec la double affiche 100% Canadienne Simple Plan et Sum 41. Blink-182 seront eux aussi d’ailleurs en concert à lAccor Arena en cette fin dannée mais on aura tout le temps dy revenir… [Live report : texte par Sacha Laichaoui – Photos : DR – Remerciements à Alias Productions]

Retour sur le concert Punk Y2K revival que l’on attendait avec grand impatience après leur premier passage en France à Bordeaux. Pour fêter les quinze ans du désormais classique Does This Look Infected ainsi que les vingt bougies de All Killer, No Filler, Sum 41 nous offre un best-of live baptisé « Does This Look All Filler No Killer Tour » comprenant un condensé explosif de hits, véritables hymnes des adolescents de toute une génération.

L’affiche est complétée par leurs homologues Québécois de Simple Plan et l’Anglaise Cassyette.

C’est à 19h00 pétantes justement que Cassyette entre en scène pour délivrer son punk rock explosif teinté d’électro pop. On peut d’ores et déjà affirmer qu’il s’agit d’une artiste à suivre de très près. Seulement six chansons seront interprétées sur scène. Cassyette balance du lourd et est déjà dotée d’un charisme naturel ainsi qu’une impressionnante capacité à occuper l’espace malgré son expérience scénique encore récente. On notera son apparition aux côtés de Frank Carter & The Rattlesnakes au Download Festival pour le titre « Off With His Head » issu du dernier album Sticky de l’enfant terrible punk. Sa voix puissante n’a aucun mal à raisonner dans un Bercy déjà plein à craquer.

Crédits photo : Zedan Brunt 

Avec une énergie de dingue à arpenter la scène de long en large tout en motivant les troupes dans la fosse, Cassyette défonce tout sur son passage en moins de trente minutes et enchaîne donc ses six petits titres « Mayhem » , « Dear Goth » , « Sad Summer Girl » , son dernier single « September Rain » ainsi que « Petrichor » et « Prison Purse ». La salle parisienne est chauffée à bloc, mission réussie pour l’artiste. On a déjà hâte de revoir notre nouvelle punk queen surdouée ailleurs en France !

Un changement de plateau plus tard sur fond de « Les Lacs du Connemara », « La Tribu de Dana » et autres chansons françaises cultes, et il est temps d’accueillir Simple Plan. Cela faisait un moment que le quatuor Québécois ne c’était pas produit en France.

Avec une entrée sur « Star Wars », le ton est donné et le concert promet une ambiance de folie. « I’d Do Anything » ouvre les hostilités et toute la salle part en vrille. Les premiers pogos et circle pits se forment dans la fosse de l’Accor Arena et les milliers de voix viennent compléter celle de Pierre Bouvier.


En l’espace de quelques secondes, on se voit transporter plus d’une décennie en arrière. Toute une flopée de souvenirs remonte alors à la surface et une vague de nostalgie s’empare de la plupart d’entre nous. « Shut Up » et « Jump » viennent intensifier le joyeux bordel orchestré par Pierre, Chuck, Sébastien et Jeff. On a la nette impression de ne pas avoir vu le temps passer sur leur visage tant l’énergie demeure intacte.

Crédits photo : Isha Shah

Les tubes « Jet Lag » (version française), « Your Love Is a Lie » « Addicted », « Welcome To My Life » sont repris mot pour mot par toute la salle et la fosse est totalement retournée. « Iconic » laisse un semblant de répit lorsque des ballons colorés sont lâchés sur le hit « Summer Paradise ». La pression ne redescend pas pour autant sur le medley « Sk8ter Boi / All Star / Mr Brighside », trois titres qui ont marqué toute une génération et qui traversent les époques en demeurant à la fois ultra modernes en sonnant comme des instant classics.



On ne peut nier l’impact que Simple Plan a eu sur la scène pop-punk internationale avec déjà sept albums studios au compteur et des tournées à travers le monde. « Still Not Get Any » et « No Pad, No Helmets… Just Balls » sont honorés de quatre titres chacun pour ce soir.

Crédits photo : Isha Shah

« I’m Just a Kid » résonne tout particulièrement, toujours avec un air très nostalgique pour bon nombre de jeunes adultes, trentenaires et plus, qui ont connu jadis ce titre en étant enfant ou ado. La chanson ayant même eu une seconde jeunesse grâce à une trend récemment sur TikTok. Le set se cloue sur « Perfect » avec un Chuck affublé d’une blouse « contre le Covid » pour ne pas l’empêcher de se jeter dans la fosse et crowdsurf.

Crédits photo : Isha Shah

En une heure, c’est une véritable cure de jouvence qui a été octroyée par un grand groupe toujours au top en live avec le sentiment d’avoir été au cœur d’une fête entre bandes de potes, tant la proximité avec le public était sincère. On est impatient de voir ce que Simple Plan a en réserve pour son nouvel album. Simple Plan n’avait en rien l’unique rôle d’une première partie ou « d’invités spéciaux » tant l’énergie et le public étaient présents aussi bien pour l’un que pour l’autre.

Crédits photo : Isha Shah

Pourtant, il reste encore Sum 41 et la soirée est loin d’être finie ! « TNT » des mythiques AC/DC résonne, et « Introduction To Destruction » sonne l’arrivée proche de autres Canadiens.




C’est dans un Bercy surchauffé que le rideau tombe et que les premières flammes éclatent sur « Motivation » et « The Hell Song ». Un diable gonflable surplombe le groupe sur scène et les amplis Marshall sont customisées avec du sang qui dégouline. Pas de doute, on est en enfer. La fosse est totalement déchaînée, des mosh et circle pits se forment un peu partout. L’énergie ne retombera pas et la chaleur ne baissera pas en une heure trente de show.

Deryck démontre une énergie débordante et communique beaucoup avec le public parisien. Il est très présent et assure le lead d’une main de maître.

Crédits photo : Federica Burelli

Comme Simple Plan, le groupe n’a physiquement pas bougé. Des excès en moins, un look iconique : slim, tank top et vans, et une bonne hygiène et routine de vie en plus, et c’est des Sum 41 en pleine forme, heureux d’être là qui retournent l’Accor Arena pour notre plus grand plaisir.

La setlist est un parfait condensé des hits qui ont fait le succès et la renommée internationale du groupe nord-américain avec un focus sur les deux albums anniversaires mis à l’honneur ce soir.

« We’re All to Blame » , « War » , « Screaming Bloody Murder » , « Underclass Hero » s’enchainent et n’épargnent personne. Cette soirée semble irréelle tant la nostalgie est présente mais avec le sentiment de regret en moins. Les années ont passé, le monde a changé, nous avons tous grandi mais en ayant tous en commun la musique de Sum 41 qui a fait écho a des moments de nos vies et qui nous a accompagnés durant tout ce temps. Que l’on soit fan de longue date ou bien que ce soit la première fois qu’on assiste à un de leur concert, l’alchimie de toutes les âmes et énergies dans la grande salle ne font qu’un avec le groupe.

Dave est toujours impressionnant à la guitare et son solo sur « Into Deep » reste incontestablement un des solos les emblématiques des années 2000. On a tous en tête la scène où Dave joue dans la piscine dans le clip ! Une seule cover sera jouée ce soir : « We Will Rock You » de Queen superbement reprise à la sauce 41. Green Day avait aussi joué du Queen en intro de leur concert il y a quelques mois à la Défense Arena. (pour lire notre report, c’est ici)

Paris a le droit à deux rappels avec le trio infernal « No Reason » plus « Mr Amsterdam » et « Fat Lip » qui aura raison des fans les plus hardcore du groupe. Ultime surprise pour clore cette soirée enfin lorsque Deryck revient  un petit moment plus tard, seul en scène armé de sa guitare acoustique pour livrer une prestation tout en classe, subtilité et émotions de « Best Of Me » dans un Accor Arena à moitié vide. Un instant en suspens et privilégié pour un ultime au revoir. Bonne nouvelle, Sum 41 a fini d’enregistrer non pas un mais DEUX albums studios : Heaven, et Hell, qu’on s’empressera d’écouter en live. Il nous tarde donc de revoir Sum 41, un groupe fidèle à lui-même et généreux. Until next time !

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