THE END MACHINE : La route des Indes

Troisième album pour les anciens membres de Dokken. Un disque qui ajoute du plaisir à la nostalgie et qui marque l’arrivée d’un nouveau membre, le chanteur indien Girish Pradhan, nouveau phénomène du hard rock actuel. Nous avons voulu en savoir plus auprès de son bassiste Jeff Pilson, ex-Dokken… [Entretien avec Jeff Pilson (basse) par Philippe Saintes – Photo : Enzo Mazzeo]



Dans vos chansons, il y a de gros riffs et des paroles lourdes de sens. The Quantum Phase est probablement le plus brut de vos trois albums…
C’est celui qui ressemble le plus à Dokken, disons, mais un Dokken sous stéroïdes ! (rires) Notre nouveau chanteur Girish a ouvert de nouvelles portes à The End Machine. C’est le patron de Frontiers, Serafino Perugino qui nous a suggéré de travailler avec Girish. Bien sûr, il a une voix dynamique et percutante mais ce qui nous attiré avant tout, George et moi, c’est son talent pour l’écriture. On s’est vite rendu compte qu’il avait une vision similaire à la nôtre. Je tiens à signaler que l’absence de Robert Masson n’est pas le résultat d’un conflit. Robert reste un ami et les rumeurs circulant sur les réseaux me rendent amer, Lors de chaque interview, on me demande quel est le problème avec Robert. Il n’y en a aucun, pas la moindre animosité, personne ne déteste personne. Il y avait simplement une volonté commune d’essayer autre chose. The Quantum Phase est un album très inspirant qui me plaît. Les réactions sont d’ailleurs positives et chaleureuses ce qui atténue fortement notre séparation avec Robert.

Envisagez-vous de partir en tournée l’année prochaine après le Farewell Tour de Foreigner ?C’est effectivement exclu en 2024 en ce qui me concerne. George (Lynch, guitare) participe à l’ultime tournée de Lynch Mob qui se prolongera jusqu’au mois de mars de l’année prochaine et Steve (Brown, batteur) accompagne désormais Tesla sur scène. Certes, on espérait pouvoir mettre sur pied plusieurs dates en 2025, mais les frais logistiques et les visas exigés pour les artistes internationaux comme Girish ont tellement explosé aux USA que ça devient très compliqué pour un projet comme The End Machine d’obtenir des concerts.

George Lynch et toi êtes indissociables depuis l’époque de Dokken dans les années ‘80. Comment décrirais-tu l’alchimie qu’il y a entre vous? Qu’est-ce qui vous permet de rester toujours aussi créatifs ?
Il y a avant tout le respect, l’amitié, le talent et la passion. Il n’y a pas de problème d’égo. La musique est notre terrain de jeu et d’entente commun depuis quarante ans. Nous sommes flexibles sur nos influences personnelles et toujours ouverts sur le plan créatif. C’est cela qui est intéressant. On a tellement de choses à explorer parce que nous sommes justement complices. C’est aussi le résultat d’une vision commune.

Est-ce qu’il y a des similitudes sur ta façon de travailler avec George Lynch et Reb Beach ?
Il existe en effet des similarités entre les deux. Il y a toujours un partage, un échange d’idées au début du processus de composition. Reb arrive généralement avec des idées précises sur des riffs et on se lance dans une chanson. Avec George, on élabore souvent autour d’un riff de guitare au départ, ce qui est amusant. Il y a bien évidemment des différences au niveau de leur personnalité artistique et de leur style mais ils restent deux génies de la guitare.

Un prochain album de Black Swan est en préparation, je crois… Où en êtes-vous ?
Reb (Beach, guitare) est venu dans mon studio fin janvier-début février 2024 pour travailler sur les parties instrumentales des sept premiers morceaux du prochain disque. Robin (Mc Auley, chant) était quant à lui présent la veille de cette interview pour enregistrer la partie vocale d’une des trois chansons dont il a déjà écrit les paroles. Ce troisième opus de Black Swan sortira l’année prochaine.

Enfin, tu tournes actuellement avec Foreigner aux États-Unis. Comment se porte Mick Jones depuis qu’il a annoncé officiellement être atteint de la maladie de Parkinson ? Est-ce qu’il y aura une vie pour Foreigner après la tournée ?
Mick est évidemment déçu que la maladie affecte sa carrière et le prive de la scène mais son moral est bon. Il se focalise sur le Rock and Roll Hall of Fame. Nous avons reçu un soutien massif de la part de nombreux artistes comme Mark Ronson, Sir Paul McCartney, Dave Grohl, Slash,… Je trouve ça dingue que le groupe n’ait pas encore été intronisé mais bon c’est ainsi. Je suis confiant, 2024 sera l’année de Foreigner ! Sinon, je travaille actuellement sur la partie audio d’un live. Nous avons enregistré trois concerts pour ce disque. Après on a effectivement des ébauches de titres qui ne sont pas encore terminés. On espère pouvoir sortir ces inédits en 2025.

Publicité

Publicité