TOUCHÉ AMORÉ : Spiral In A Straight Line

Spiral In A Straight Line - TOUCHÉ AMORÉ
TOUCHÉ AMORÉ
Spiral In A Straight Line
Post hardcore/screamocore
Rise Records

Après un Lament qui aura largement satisfait les attentes en 2020, la bande du frontman Jeremy Bolm sort son sixième LP, de nouveau produit par un Ross Robinson qu’on ne présente plus (Korn, Slipknot, Sepultura, mais aussi The Cure, Glassjaw, At The Drive-In ou Norma Jean). On retrouve toujours dans les compositions des Californiens ces sentiments relatifs à la nostalgie, la mélancolie, la douleur et la colère, propres au genre, mais Touché Amoré sait les sublimer habilement, avec pour preuve le premier morceau issu de Spiral In A Straight Line, « Nobody’s ». Ou comment sur une durée de seulement 2 min 15 écrire le titre parfait. Et comment une nouvelle fois souligner le sublime travail de songwritting du groupe (réécoutez le « Rapture » de Stage Four ou le « Reminders » de Lament pour vous en convaincre). Touché Amoré, c’est aussi des chansons portées par des mélodies émo rock imparables, comme « This Routine » et « Hal Ashby » et son refrain entêtant. Il y a, certes, sur cet album, des titres moins convaincants, comme un « Mezzanine » un peu poussif, ou le début (seulement) de « Subversion », sur lequel intervient l’inoxydable légende Lou Barlow (guitariste de Dinosaur Jr !!). On y décèle également des envolées shoegaze, sur « Force of
Habit » ou « The Glue » par exemple, ainsi que sur « Goodbye For Now », un peu faiblard sur certaines séquences, mais bon, personne n’est parfait. L’intervention de Julien Baker (artiste indie solo multi-instrumentiste, également membre des Boygenius avec Phiebe Bridgers
et Lucy Dacus) donne néanmoins une autre tournure à ce dernier morceau au titre énonciateur (?), avec des chœurs qui ne seront peut-être pas du goût de tout le monde. Cependant cette belle initiative reste à saluer… Alors la note attribuée à ce sixième album des Américains pourra peut-être s’avérer relativement sévère, mais c’est un moindre mal au vu de leur discographie proche de la perfection jusqu’à maintenant. Nobody’s perfect ! [Norman « Sargento » Garcia]

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