UGLY KID JOE : Rad Wings of Destiny

Rad Wings of Destiny - UGLY KID JOE
UGLY KID JOE
Rad Wings of Destiny
Hard rock
Metalville

Si le dernier disque Uglier Than They Used Ta Be ne nous avait pas totalement convaincu en 2015 malgré d’indéniables qualités, il n’en est pas de même pour Rad Wings of Destiny qui s’avère être bien supérieur à son prédécesseur.

Il faut dire qu’avec « That Ain’t Livin’ »,morceau de très haute volée ouvrant ce cinquième album des Californiens, on se retrouve plongé au cœur des années 70-80 à travers un véritable hommage à AC/DC et son Powerage. Whitfield Crane étant impérial, sa voix rappelant par instant celle du regretté Bon Scott, alliée à des guitares redoutables, le tout produit de main de maître par Mark Dobson ! Les brûlots comme celui-ci sont légions, à l’instar du superbe « Failure » ou encore « Dead Friends Play ». Le reste de la galette n’est pas en reste, loin de là, comme en témoignent les tubesques « Not Like The Other » ou encore « Up In The City » qui nous ramènent directement au cultissime America’s Least Wanted de 1992 (les nostalgiques verront leurs poils se dresser à leur simple écoute).

A noter la très bonne reprise de « Lola » des Kings de 1970, puis reprise par Ray Davies sur son album solo See My Friends en 2010. Le petit bémol serait peut être les trop nombreux morceaux mi-tempo baignant dans envolées acoustiques qui, même s’ils sont séduisants, comme la magnifique balade « Kill The Pain », peuvent sembler un peu répétitifs à force, manquant surtout de punch (« Everything’s Changing », « Long Road », « Drinkin’ And Drivin’ »), ce qui fait beaucoup sur une galette comprenant seulement dix titres. Rad Wings of Destiny est donc conçu avant tout pour les fans d’Ugly Kid Joe, avec une forme de retour aux sources à l’époque ou la formation brillait de mille feux, mais en plus sage. Le gamin cradingue Joe a grandi, mais il est bel et bien de retour, et ce, pour longtemps encore. [Pascal Beaumont]

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