Cher(e)s ami(e)s, chers lecteurs/trices, nous y voilà enfin. Après douze longues années d’attente, la sortie de ce Time II est un événement, tant pour les fans du combo finlandais, de metal scandinave de toute beauté en général ! Et si l’attente de ce nouvel opus depuis son grand frère Time I semblait interminable, Jari Mäenpää et sa bande ont vu les choses en grand… trop grand peut-être, en jouant justement sur le temps…
Tout s’ouvre sur une flûte épique et japonisante. Dans le calme de « Fields of Snow », une tempête se prépare. Le groupe nous plonge dans un univers atypique. Comme une évidence, ce titre introductif haut en couleurs et en sensations rappelle aisément « When Time Fades Away » de son préquel Time I. Jusqu’ici tout s’annonce bien pour Wintersun qui tisse un premier lien de fort belle manière entre les deux albums. La suite s’avère plus dévastatrice avec la fureur de « The Way of Fire », morceau dans lequel se mêlent le black (riffs et blast beats), le death (growls) et le power metal symphonique (chants épiques). Les leads et les chorus sont d’une incroyable efficacité tout comme le jeu à la guitare d’une vélocité déconcertante. Sur « One with the Shadows », le rythme qui lus lourd et lancinant, est accompagné par un solo de guitare aux envolées mélodiques. Sur ce rythme très solennel et martial, la mélodie magnifie et embellit harmonieusement l’ensemble. Il est ensuite temps de recouvrer son souffle avec « Ominous Clouds », superbe interlude musical brillamment arrangé avant que ne s’impose à nouveau le désordre. Le tempétueux « Storm », comme son nom l’indique, ravage cette tranquillité futile avec son atmosphère épique et ses riffs incisifs signés Teemu Mäntysaari et, bien sûr, Jari Mäenpää. Bien que plus black dans son orchestration, les claviers adoucissent ici l’ambiance électrique et fougueuse de ce morceau tandis que la cymbale ride tinte dans un écho blanc et enneigé.
« Silver Leads » conclut le diptyque (Time I et Time II) tel qu’il a commencé et s’est achevé il y a douze ans, avec une douce musique aux accents japonisants. Le morceau, alternant des moments plus calmes et tempétueux, nous offre quelques échappées dans un monde quasi onirique. Si à première vue, tout semble propre, net, et d’une certaine justesse, il n’en demeure pas moins que Time II se veut bien plus complexe et difficile d’approche que son aîné en fin de compte. Les ambiances et les influences se mêlent et se démêlent à un rythme effréné. À défaut de ne pas vouloir comparer les deux opus, chose néanmoins difficile, force est de constater que chacun possède ses atouts et ses faiblesses mais qu’ensemble, ils équilibrent parfaitement la balance. [Louise Guillon]
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