Au départ, Avatarium était le bébé de Leif Edling, mastermind de Candlemass (les pontes du doom metal lyrique qui sortent aussi d’ailleurs le mois prochain leur tout nouvel opus Sweet Evil Sun (Napalm Rec.) pour lequel nous vous réservons une belle interview). Mais le bassiste et co-fondateur en a peu à peu ouvert l’écriture à Jennie-Ann Smith (chant) et son mari Marcus Jidell (guitare) depuis 2016. Après un loupé sur le passable Hurricanes And Halos, qui accuse le coup comparé à ce à quoi le quintet suédois nous avait habitués depuis ses débuts, le duo a trouvé ses marques sur ce très bel et cinquième album, plus sombre et hard que jamais. La voix y est à fleur de peau et la prod’ tout simplement énorme ! Sur Death, Where Is Your Sting, Avatarium nous gratifie d’incantations à de grands symboles : la Mère, les Vivants, Dieu, la Mort. En bref, Avatarium scande à la vie ! La présence de chœurs souligne divinement la voix gorgée d’émotion de Jennie-Ann et la lourdeur doom caractéristique des riffs de Marcus Jidell à la guitare en rajoute à cette impression liturgique, quasi divine. Dire d’Avatarium qu’il est une simple formation de doom serait cependant réducteur. Il faut se laisser bercer par les sonorités blues, voire country (« Death, Where Is Your Sting ? »), le hard rock (le martial « Rubicon ») aux sonorités rock psyché pour comprendre que c’est bien plus que ça et bien plus profond : Avatarium est ancré dans les traditions et ses influences, à la fois contemporaines et d’un autre âge, du doom moderne au rock des seventies. Attention, frissons garantis ! [Marie Gazal]
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