AVATARIUM : Défier la mort

Du beau monde à la manœuvre chez Avatarium, la formation suédoise fondée, pour rappel, par l’auteur-compositeur de Candlemass Leif Edling en 2013. Revenant avec un cinquième opus studio Death, Where Is Your Sting, compte actuellement dans ses rangs le guitariste et producteur Marcus Jidell (Soen, ex-Evergrey, ex-Royal Hunt) et sa femme Jennie-Ann Smith, dont la voix grave et bluesy offre au doom metal du groupe sa touche si singulière, sans oublier Lars Sköld (Tiamat) à la batterie, Mats Rydström à la basse et Rickard Nilsson au clavier. Du beau monde, donc, mais depuis le retrait du fondateur, le quintet de Stockholm (une chanson est d’ailleurs consacrée à la capitale suédoise) semble prendre un nouvel essor, mené d’une main de maître par le couple que forment, à la ville comme à la scène, Marcus et Jennie-Ann. [Entretien avec Marcus Jidell (guitare) par Marie Gazal – Photos : DR]

AVATARIUM

Qu’avez-vous cherché à exprimer avec votre nouvel album Death, Where Is Your Sting?
La musique est avant tout un moyen de transmettre des émotions pour nous, puis d’y ajouter des mots, des sons et de la musique par-dessus. Avec Avatarium, nous avons l’opportunité de jouer des choses très heavy et sombres, mais également des choses légères, tendres et fragiles. Quand on a sorti notre premier album, on ne s’attendait pas à en sortir cinq à vrai dire ! Pour le premier, Avatarium, on s’est juste dit : « Faisons un album que nous aimons ». Et puis finalement, on se retrouve avec une formule qui grandit et fonctionne ! C’est très satisfaisant. (sourires)

Leif Edling, le fondateur d’Avatarium et cerveau de Candlemass, s’est mis en retrait du groupe depuis 2015. Comment avez-vous structuré votre processus d’écriture après cela ?
Quand on a démarré le groupe, on suivait trois principes : sombre, lourd et poétique. Leif est un vieux frère pour moi, je le croise tout le temps. J’ai produit The Door To Doom de Candlemass, j’ai produit les albums d’Avatarium. Donc on se voit plusieurs fois par semaine : un jour, je travaille sur un album d’Avatarium, le jour d’après je travaille avec Leif sur Candlemass. Leif fait toujours partie intégrante d’Avatarium. On a tellement appris de lui dans le processus créatif, comment penser, etc. Il possède une grande intégrité musicale, il se fiche des modes et est consciencieux sur chaque morceau, il peut passer des mois sur un détail ! Quant à notre processus créatif, c’est comme jeter des spaghettis au mur et voir ce qui reste accroché (rires) : on doit choisir les idées qui doivent rester, ce qui va fonctionner.


Sur la pochette du nouvel album, nous voyons la moitié d’un masque d’escrime et la moitié du crâne de la mort. Est-ce une volonté de narguer la mort ?
Disons que c’était un moyen de dire : « La Mort, tu ne nous as pas eus cette fois ! ». On a écrit ça durant le covid, tu sais. On sait qu’on est sur son calendrier, on sait qu’on est fait de chair et d’os, mais on vit, alors tant qu’on vit, on donnera le meilleur de nous-mêmes. C’est une ode à la vie, à aimer la vie.



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Vous avez récemment rejoint le label allemand AFM Records. Pourquoi ce choix ?
On était en bonne position, car on avait le choix parmi plusieurs labels. Ils sont arrivés avec un bon contrat, ils étaient sympas avec le groupe. On s’est dit que ce serait le meilleur choix pour nous, mais on ne sait jamais. Ils ont plus de groupes de moyenne envergure, donc ils pourraient nous faire grandir encore. Nuclear Blast a fait un super boulot pour nous aider à atteindre un auditoire, donc on pousse plus loin à présent.

Quels sont tes prochains projets ? D’abord, la sortie de l’album le 21 octobre 2022, et ensuite… ?
On va d’abord tourner en tant qu’invités spéciaux sur la tournée de Swallow The Sun. On jouera donc des shows assez longs, en mai 2022, je crois, pour la France.



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