Après moult péripéties qui ont conduit Graham Bonnet à se faire évincer d’Alcatrazz, formation dont il est paradoxalement le fondateur, le bougre est de retour pour son troisième opus avec le Graham Bonnet Band après les excellents The Book (2016) et Meanwhile, Back in the Garage (2018). Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après cinquante-quatre ans de bons et loyaux services (“Only One Woman” The Marbles étant son premier hit en 1968), notre ami guitariste, et surtout chanteur, est toujours en voix car il n’a rien perdu de sa superbe. Pas de surprise ici, on évolue toujours dans un Hard Rock classique, parfois épique « The Sky Is Alive », voire progressif « Twelve Steps To Heaven », nous rappelant alors le grand Rainbow des années 80 que Graham quitta justement à l’aube de cette décennie culte.
Comme à son habitude, de nombreux invités viennent prêter main forte au chanteur dont Roy Z (Bruce Dickinson, Halford) sur « Brave New World », le guitariste américain Jeff Loomis (Arch Enemy, ex-Nevermore) et Kyle Hughes sur « Jester », ou bien encore son ami de toujours Don Airey (Rainbow, Deep Purple) sur le très réussi « It’s Just a Frickin’ Song » qui nous plonge dans une ambiance à la Deep Purple/Rainbow…
A noter un duo rare en invité puisque l’on retrouve les deux frangins Mike (ex-Powerman 5000, Human Waste Project, ex-Scum of the Earth) et John Tempesta (ex-Exodus, ex-Testament, ex-White Zombie, Rob Zombie…) sur le titre « When We’re Asleep », respectivement à la guitare et batterie. Enfin, quoi de mieux de finir en beauté sur la magnifique ballade orchestrale « Suzy » où Graham brille de mille feux ! Y’a pas à dire : le Hard Rock sous toutes ses formes, ça conserve ! [Pascal Beaumont]
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