Assez curieusement, peu de temps après un ‘Best of’ de Waltari, Kätsy Hattaka sort un album enregistré avec son tout premier groupe, HEAD FIRST, remontant à quelques années en arrière. Nous l’avons contacté et avons discuté avec lui sur ce projet, ses origines et sa conception, mais aussi ses différences avec Waltari. [Entretien avec Kätsy Hattaka (chant) par Sante Broccolo – Photos : DR]

Lorsque nous avons discuté de l’album 3rd Decade – the Anniversary Album, tu m’as dit qu’il t’influencerait pour le futur. As-tu alors décidé de reprendre avec Head First ? Pourquoi avoir pris cette décision ?
En fait, cet album a été composé avant celui auquel tu te réfères et même avant Global Rock, le précédent. On attendait juste le bon moment pour le sortir étant donné nos multiples activités avec Waltari. Il n’y a pas de nouvel album de Waltari en vue et l’opportunité de le sortir s’est alors présentée.
Quelles sont tes intentions avec Waltari dans le futur ? Souhaites tu continuer avec les deux groupes ?
Je n’ai pas de réponse claire à cette question. Je gère mes projets solos par rapport à Waltari depuis vingt ans maintenant et cela ne pose pas de problème. Ces jours-ci. J’ai travaillé sur les deux projets, à tour de rôle.
En écoutant Head First, on sent que la funk est très présente et, par ailleurs, tu sembles vraiment heureux de jouer ! Est-ce un type de musique que tu apprécies particulièrement ?
J’ai toujours fortement apprécié le funk metal depuis la fin des années 80. J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à mélanger des passages hard avec des éléments plus rythmiques ! J’ai vécu en fait le début où tu avais un mélange des genres sur scène. Je pense par exemple à des groupes comme Rage Against the Machine, les premières années de Red Hot Chilly Peppers, Living Colour et d’autres. En fait, je ne pense pas avoir loupé beaucoup de genres. Je reconnais que l’album de musique électronique est encore sur ma liste d’attente, quand j’aurai le temps.
Contrairement à Waltari, il y a moins de variations entre les morceaux. Musicalement, il s’agit là d’un tout plus cohérent et moins d’une palette de styles différents. Es-tu d’accord avec cela ?
Si tu te réfères à ma carrière avec Waltari, je peux te suivre complètement. J’ai toujours apprécié mélanger les genres et c’est en fait l’idée de base du groupe. Sache qu’il s’agit là d’une décision collective des membres du groupe, et ce, simplement par simple ouverture d’esprit. En tant que chanteur, je suis peut-être le visage du groupe et le principal compositeur mais la direction musicale est fixée en concertation avec l’ensemble des autres membres.

Certains morceaux sont très funky, d’autres sont proches du métal. Es-tu en train d’expérimenter pour le futur ? Quel type d’album pouvons nous attendre à l’avenir ?
En fait, je ne sais pas. Les prochains albums ne se succèderont pas aussi rapidement. Avec cet album, nous voulions être très proches de la définition originale du « funk métal ».
Peux-tu nous parler des conditions d’enregistrement ?
A titre personnel, je me suis limité au chants et aux textes ; les riffs viennent à quatre-vingt pour cent de notre guitariste Jaani Mattila. La seule exception est New Adventures où j’ai pris les riffs en charge. Avec Jaani, nous avons partagé notre travail comme Robert Plant et Jimmy Page l’ont fait dans Lee Zeppelin. J’ai beaucoup apprécié cette collaboration ; dans Waltari, je travaillais davantage seul et c’était moins enrichissant. Nous avons enregistré l’album en mai sous le soleil et je dois te dire que j’en garde un superbe souvenir.
Par conséquent, est-ce maintenant un nouveau départ pour Head First ?
Le temps nous le dira, nous vivons au jour le jour.
Prévoyez vous des concerts ou une tournée ? Pourrons nous vous voir en France ?
J’ai toujours aimé partir en tournée mais nous sommes toujours en cours de négociation. Je ne peux pas te donner de dates pour l’instant.

Profitant d’une accalmie du programme de Waltari, Kätsy Hatakka en profite pour sortir un album enregistré il y a plusieurs années avec son premier groupe.
Les premières plages ne laissent aucun doute, nous sommes biens dans le monde du funk tant sur le rythme des morceaux que le timbre de voix.
Les fans de Metal doivent-ils négliger cet album pour autant ? Pas du tout, car si certains passages semblent relever de la période dorée du funk, la base musicale vient clairement du metal, comme bon nombre de soli de guitare; il en est de même pour certains parties vocales.
Si l’on peut marquer son accord avec Kätsy lorsqu’il clame que l’album est diversifié, ajoutons que les compositions et le chant sont de qualité et méritent l’écoute. Même si Head First ne peut pas revendiquer être un album de metal pur, il reste digne d’intérêt et devrait enrichir l’univers de tout amateur de bonne musique qui se respecte. [Sante Broccolo]
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