Des guitares assourdissantes et une pochette black metal sobre (en noir & blanc) qui donne le ton. Voilà ce qui résumerait le mieux ce premier album conçu comme une unité et qui n’est pas sans rappeler les grands albums de metal extrême. Mais la forme n’est pas le fond. Si la composition se veut cohérente et fidèle à un univers déployé sur l’ensemble des (seulement) quatre longs morceaux, seuls les titres « La dernière traversée » et « Au loin la tempête » réussissent à véritablement tirer leur épingle du jeu. Les Français de Houle nous invitent ainsi à plonger pleinement dans leur univers mari, dans lequel on finit par sombrer…
Il est difficile de sortir indemne de cette odyssée abyssale de noirceur, parfois pesante. Certes, ce premier opus est efficace, maitrisé et les paroles regorgent d’images poétiques et dramatiques (« Sous l’astre noir »), et puis la jeune formation parisienne débute. Toutefois, un petit grain de folie musicale aurait été le bienvenu.
L’originalité de la thématique marine, bien qu’intéressante et très prometteuse avec ces divers samples d’ambiance assez travaillés, parait encore insuffisante face au manque de renouveau musical sur l’ensemble. Mais ces sons quelque peu répétitifs (« Le continent », « Sous l’astre noir ») en sont le point noir. Ce premier long essai éponyme de Houle reste malgré tout un disque de très bonne facture qu’apprécieront tous les amateurs et passionnés de black metal, ayant le pied marin de préférence. [Louise Guillon]
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