Si neuf ans séparent la sortie d’Atomic Ark, son second opus, et Paint The Sky paru en 2022, cette fois, le super combo européen de progressif a été étonnamment très rapide car le revoici déjà avec The Fish Who Wanted To Be King. Et d’emblée, son titre nous transporte déjà dans un univers des plus décalés avec un petit brin d’humour très British mais terriblement humaniste ! Pour assurer la continuité, ce sont les même musiciens qui officie sur cette nouvelle galette, à savoir Damian Wilson au chant, Jelly Cardarelli à la batterie, Joop Wolters aux guitares/basse, et bien sûr le chef d’orchestre : Vivien Lalu aux claviers, fidèle à l’adage « on ne change pas une équipe qui gagne ». Lalu nous offre ainsi un quatrième opus profondément progressif à l’instar de titres fleuves et à tiroirs propres au genre, comme « Amnesia 1916 » ou “The Fish Who Wanted To Be” très inspiré par Yes.
On y trouve aussi des morceaux plus jazz-fusion groovy et traditionnel comme l’instrumental « A Reversal Of Fortune » sur lequel Genesis n’est jamais très loin… Toutes ces sonorités, multiples et variées, nous envoûtent, et nous invitent à un voyage troublant à travers les décennies. Il nous embarque dans un rock progressif moderne empreint des traces du passé et arrive à nous charmer grâce à ses mélodies captivantes mais jamais faciles comme pour « Deoxyribonucleic Acid » ou « Forever Digital », très accrocheur avec son air qui vous reste en tête et ne vous quitte plus. Quel travail collectif pour une œuvre riche ! Le tout est mis en valeur par l’excellente voix de Damien Wilson dont la tessiture fusionne parfaitement avec le style déployé par le Français et ses compagnons de studio, mais aussi de scène ! The Fish Who Wanted To Be King par Lalu, ou l’un des fleurons du prog’ d’origine française. Une franche réussite qu’il faut prendre le temps d’apprécier ! [Pascal Beaumont]
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