Welcome to the west coast III est le septième album studio des coreux américains, après un Valley of death qui n’est pas passé inaperçu en 2019 et un album live sorti en 2020 chez arising empire. Fidèle à son style, Lionheart y entretient la flamme du hardcore californien. [Entretien avec Rob Watson, chant, par Norman Garcia – Photo : Moritz Hartmann]
Votre nouvel album s’appelle Welcome to the West Coast III. Pour ceux qui ne connaissent pas votre discographie, peux-tu nous expliquer quel est sa connexion avec les Welcome to the West Coast I et II ?
Je pense que les trois albums dégagent de bonnes ondes, ce qui fait qu’ils se ressemblent en quelque sorte. J’écoute beaucoup de rap et beaucoup de mixtapes finissent par avoir des parties 2, 3, etc. J’ai toujours pensé que ce procédé était vraiment cool. Ce n’est pas quelque chose que l’on voit beaucoup dans le metal, le hardcore, le punk ou le rock en général. Alors nous avons pensé que c’était une bonne idée de le faire.
Vous avez aussi écrit une suite à « Stories from the Gutter » qui apparaissait dans votre précédent album Valley of the Death…
Ouais, c’était l’une de mes chansons préférées sur cet album, mais j’avais l’impression que l’histoire n’était pas vraiment finie. J’avais encore des choses à raconter, d’où l’idée de cette suite ici.
À propos du titre « Live by the Gun », nous n’avons pas le même rapport aux armes ici en en France qu’aux Etats-unis, même si les homicides par armes à feu sont un phénomène mondial qui à tendance à malheureusement augmenter chez nous… Quel est donc le message que vous vouliez transmettre à travers cette chanson de Lionheart ?
En fait, ce n’est pas une chanson sur les lois régissant les armes à feu ou le fait d’en posséder. Ce titre parle du fait que beaucoup de personnes finissent par vivre des cycles sans fin au fur et mesure qu’ils grandissent. Cela fait référence à Catch 22 (NDLR : roman de l’américain Joseph Heller publié en 1961) où il s’agit de faire tout ce que vous pouvez pour survivre, mais en fin de compte les mêmes choses qui hantent vos journées finissent par revenir.
Dis-moi, il y a beaucoup de guests sur cet album… Le hardcore a toujours été une histoire de famille où l’on se soutient coûte que coûte, tu confirmes ?
Absolument. La liste des invités est assez conséquente sur ce nouvel album, mais en fait, je voulais faire venir des personnes que je respecte, qui m’ont influencé ou avec qui je suis ami.
Mais y a-t-il une rivalité « West Coast/East Coast » comme dans le rap US ? Anthony Martini (E-Town Concrete) et Jamey Jasta sont de la côte est, par exemple, n’est-ce pas ?
Non, nous faisons tous partie de la même équipe ici !
L’album a été produit, puis mixé et masterisé par des visages connus du harcdore, notamment Jamey Jasta (Hatebreed) qui prête également sa voix sur deux titres…
Oui, c’est lui qui a sorti notre tout premier album en 2007 (The Will to Survive), donc on le connaît depuis des années. C’était vraiment naturel de bosser avec lui et je serai encore partant pour le refaire.
Justement, depuis la sortie de The Will to Survive, comment juges-tu le parcours du groupe ?
Jusqu’à maintenant, cela a été un incroyable voyage et je me sens très chanceux d’avoir pu parcourir le monde avec ce groupe.
Avec les titres « Hell on Earth », « Live by the Gun » et « Death Comes in 3’s », vous avez une vision très violente et pessimiste de la société…
Ouais, mais cela nous arrive quand même de passer de bons moments en famille ou entre amis, tu sais !
Que penses-tu de la nouvelle scène émergente avec des groupes comme Turnstile, Knocked Loose, Dare ?
Je suis un grand fan de Turnstile. Je pense que leur dernier disque (NDLR : Glow On sorti en 2021.) était incroyable et ils méritent chaque once de louanges qu’ils récoltent ! Voir un groupe hardcore nominé aux Grammy’s Awards est juste irréel. J’adore ça. Il y a beaucoup de bons groupes qui sortent ces temps-ci et qui repoussent vraiment les limites du genre.
Une dernière question, à qui appartient le crâne tatoué sur la pochette du nouvel album ?
C’est un DJ connu sous le nom de Goober. C’est un super mec. On peut le voir aussi dans la vidéo de « At War With The Gods » (NDLR : avec Los of Desmadre) que nous venons de tourner. Hey, n’oublie pas de citer le photographe, notre pote Angel. Son IG est @lost.angell et il a réalisé toutes les photos pour l’album, y compris celle-ci.
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