Obscura représente désormais l’un des piliers sur la scène death metal technique contemporaine, à l’instar des très regrettés Spawn Of Possession ou encore les légendaires Necrophagist. Avec des albums qui affolent tout le monde, niveau qualité, depuis le début de leur concept sur l’existence, Steffen Kummerer et ses comparses suivent donc leur chemin sans embuche et, cette fois, avec un line-up où l’on fait du neuf avec du vieux.
Retour de Christian Münzner à la guitare et de Jeroen Paul Thesseling à la basse, qui officiaient dans la formation à la sortie d’Omnivium en 2011. Le seul nouveau est David Diepold à la batterie. Adulé sur la scène, Obscura est un chef de file et un exemple à suivre. Même si les débuts du combo ont été laborieux, sa démarche reste unique et intacte. Il fait preuve de maturité dans ses compositions et prône le groove au détriment de la technicité à outrance, bien qu’il puisse tout de même offrir une remarquable démonstration avec la terrible ouverture sur « Forsaken », une claque d’entrée de jeu.
Des riffs hallucinants, du blast, des solos de basse et de guitares vertigineux. Le ton est donc donné. Mais tout ceci ne s’arrête pas là, bien au contraire, le groupe allemand entame un marathon des plus prodigieux de sa carrière, avec des morceaux très forts en émotions, voire sombres (« Solaris »). En guise de single, « When Stars Collide » permettra de satisfaire les fans de l’indéboulonnable Björn « Speed » Strid (Soilwork, The Night Flight Orchestra…), invité ici au chant clair. La doublette « The Beyond » et « Orbital Elements II » démontre une fois de plus tout le talent d’écriture de ces maitres teutons du techno death, comme on le qualifiait jadis. À écouter sans modération ! [Loïc Cormery]
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