SAINT DEAMON : Le retour du démon

Si Saint Deamon s’est formé en 2008 et n’a seulement que quatre albums à son actif, c’est parce qu’il s’est permis un break de dix ans après Pandeamonium, son deuxième méfait, en raison d’une instabilité de line-up à l’époque. Après toutes ces péripéties, Saint Deamon est resté totalement hors des radars en France, et ce, malgré une signature chez AFM Records. Après un Ghost réussi qui leur a permis de revenir, débarque à présent l’excellent League Of The Serpent , un joyau qui va leur permettre de s’imposer dans un style où une pléthore de combos évoluent déjà ! La lutte est rude, alors que le meilleur gagne ! [Entretien avec Toya Johansson (guitare) par Pascal Beaumont – Photos : DR]

SAINT DEAMON
SAINT DEAMON

En 2019 vous avez eu l’opportunité d’ouvrir en Norvège et Finlande pour Geoff Tate, je suppose que ça a été une tournée importante pour Saint Deamon ?
Totalement, c’était une belle tournée. C’était vraiment fantastique de pouvoir ouvrir pour lui, c’est une légende. J’adore ce qu’il a fait, que ce soit avec Queensrÿche ou en solo. C’est la réalisation d’un rêve. On a passé du bon temps avec le combo, il y avait beaucoup de monde sur les dates et Geoff Tate a été adorable avec nous, c’est quelqu’un de très gentil. J’ai apprécié cette tournée, c’était incroyable.

En 2023 vous avez fait votre retour sur scène en donnant quelques concerts en février. J’imagine que ça a été un grand moment !
C’était tellement bien de revenir sur scène, on adore ça et encore plus jouer en tête d’affiche. On est un petit groupe et on essaye de donner le meilleur de nous-mêmes. On travaille beaucoup, on a eu quelques opportunités dont on a profité, on est fait pour monter sur scène. Les gens qui nous ont vus ont adoré. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas eu l’opportunité de partir en tournée. On a eu des propositions mais pour l’instant rien ne s’est concrétisé, on donne des concerts à droite à gauche comme à Oslo mais on souhaite jouer à travers toute l’Europe. On n’a jamais joué en France, on travaille chaque jour pour jouer en dehors de nos frontières. Je pense que si nos fans ont l’opportunité de nous voir sur scène, ils vont adorer. Ce sera un plaisir de jouer en Allemagne, en France, en Espagne.

Comment décrirais-tu l’un de vos concerts ?

C’est l’énergie que l’on dégage sur scène qui est notre principale caractéristique; c’est ce que l’on transmet. On essaye de jouer aussi bien que nous le pouvons. On a la chance d’avoir un chanteur extraordinaire, il est incroyable sur scène. L’énergie surprend notre public et il chante souvent nos morceaux, on leur donne tout pour avoir finalement un bon concert.

Lorsque tu composes, comment détermines-tu qu’un morceau est digne de finir sur un album ?

Je dois avoir un sourire qui illumine mon visage ! (rires). Il faut que je sente qu’il y ait une cohésion, comme pour « Load Your Cannons », j’ai été pris d’une envie de jouer de l’air guitar devant mon ordinateur. Lorsque j’ai ressenti cela, j’ai su que c’était un bon titre. Écouter cette chanson me rend heureux, c’est immédiat. Il faut qu’il y ait un bon feeling aussi. Lorsque j’ai tout ça j’aime à croire que mes fans vont ressentir la même chose. J’espère qu’ils seront aussi joyeux que je le suis à l’écoute de l’opus. J’ai passé de nombreuses heures à écrire certaines chansons, elles n’étaient pas très bonnes au départ. Mais à force de travailler chaque jour pour les améliorer elles deviennent excellentes. Si tu prends « Lost In Your Sin » j’ai passé beaucoup de temps dessus. Je n’arrivais pas à trouver le bon groove, ça a été difficile, mais finalement je l’adore. Pour certains titres ça va très vite et tu sens immédiatement que ce sera un très bon morceau, et pour d’autres tu dois travailler pendant de nombreux jours dessus.

Je suppose que l’écriture de League Of The Serpent a été sensiblement différente de Ghost, botre précédent opus ?
J’ai commencé à composer les morceaux juste après la sortie de Ghost en 2019. La chanson « The Final Fight » a été écrit il y a plusieurs années, bien avant la sortie de Ghost. Mais la composition de ces titres s’est faite à peu près de la même manière que le précédent, parce que je suis le seul à écrire. Pour In Shadows Lost from The Brave et Pandeamonium on avait plusieurs musiciens qui composaient, notamment notre batteur Ronny Milianowicz (Ndlr : Shadowquest) qui a écrit de nombreuses chansons avec moi. Mais il a quitté la formation et personne ne l’a remplacé en termes d’écriture. Notre chanteur Jan Thore Grefstad se charge de tous les textes. J’écris pour ma part toutes les mélodies, les chœurs, les arrangements. Actuellement, j’ai besoin d’aide car je commence à être à court d’idées, j’ai l’impression de tourner en rond. Je suis fatigué de m’écouter moi-même. Je dois aussi me charger des riffs, c’est un gros travail pour moi mais j’ai beaucoup appris, j’ai mis toute mon âme dans ce disque.

« A Lie to Be Undone » est un morceau très différent qui évolue dans un registre plus progressif. Est-ce important de montrer cette autre facette musicale ?

J’adore ce titre. Beaucoup de nos amis à qui on a fait écouter l’opus ont énormément apprécié cette chanson. J’ai créé le refrain qui évolue en passant d’un ton mineur à un majeur. C’est ce qui lui donne sa puissance, c’est pourquoi il est tant apprécié. Je crois que le fait d’aller du mineur au majeur dans une clef différente apporte beaucoup. J’étais satisfait quand je l’ai composé, j’ai été chanceux de trouver cette mélodie, ça arrive parfois lorsque tu écris. Je suis content que tu apprécies cette chanson.

As-tu écrit beaucoup de morceaux puis fait une sélection par la suite ?

Oui, j’ai composé énormément de morceaux mais certains titres seront peut-être destinés à un autre album. Je suis le seul à écrire, je recherche la perfection pour chaque chanson, elle doit être parfaite. J’y mets tout mon esprit et mon âme. J’espère à chaque fois que le combo va apprécier ce que je leur présente. Mais je ne compose pas un titre par jour. Parfois il me faut un mois et j’essaye de le faire aussi parfaitement que je le peux. J’aimerais composer une chanson par semaine mais je n’ai pas cette possibilité.

Quelle est l’idée sous-jacente derrière « League Of The Serpent » ?

C’est le premier morceau composé par tout le groupe. J’avais un riff dans la tête que j’ai proposé aux autres en répétition, je leur ai joué et on a travaillé dessus ensemble, la basse, la batterie. Notre bassiste (Ndlr : Nobby Noberg) est un très bon musicien, il a trouvé plusieurs idées, proposé des arrangements, le solo de guitare quant à lui est venu très facilement. J’aime vraiment beaucoup ce riff. Notre chanteur Jan Thore Grefstad a trouvé des lignes de chant incroyables. On a tous travaillé dessus et voilà pourquoi c’est devenu le titre de l’opus. En fait on est une formation de power metal et on a pensé que cette chanson était la plus forte dans ce style. On espère que les gens vont l’apprécier, certains l’ont déjà entendu car elle est sortie en single et j’en suis très heureux.

Sur toutes vos pochettes, il y a ce vaisseau pirate qui apparaît. C’est une véritable passion pour les boucaniers et l’imagerie de ces chevaliers de la mer chez vous ?
Oui, quand on a débuté, on s’est assis et on a bu quelques bières. On a parlé de toute cette imagerie que l’on retrouve dans de nombreux morceaux. On avait ce vaisseau en tête, un peu comme ceux que l’on voit dans les films, on aimait ça. Cette fois-ci, on s’est demandé ce que l’on pouvait proposer, on a ce bateau sur tous nos artworks. On a contacté Thomas Holmstrand qui a réalisé les pochettes de Pandeamonium et de Ghost, on ne voulait plus de cette image, on cherchait plus, quelque chose de différent. Il y a cette femme qui représente le Saint Deamon mais on voit aussi au loin dans l’océan un vaisseau. On a demandé à notre dessinateur qui est un type incroyable de créer une cover où l’auditeur pourrait imaginer sa propre histoire. Lorsque j’étais enfant, j’adorais les pochettes de Kiss, notamment Destroyer, celle de Manowar Fighting The World, celles d’Iron Maiden. Je pouvais les regarder pendant des heures et imaginer ma propre histoire, tu te crées ton propre univers. C’est ce que nous essayons de réaliser, nos fans pourront trouver par eux-mêmes ce qui arrive, c’est une bataille avec des morts, une femme très mystique mais que se passe-t-il sur le navire ? Cela a été difficile à créer, on a beaucoup échangé avec notre designer mais on est très satisfait du résultat.

Pour les sessions studios, vous avez travaillé avec Oscar Nilsson qui a mixé l’opus au Crehate Studios (Scorpions, Crash Diet, In Flames) ; Tomas « Plec » Johansson (The NightFlight Orchestra, Nocturnal Rites) s’est quant à lui chargé du mastering !
C’était un sacré défi. J’ai travaillé de nombreuses heures, je voulais vraiment jouer au meilleur de mes possibilités. J’ai fait tous les arrangements à la guitare dans mon home studio. J’ai vraiment énormément travaillé pour réaliser les sessions de guitares. Mon plus grand rêve étant que le public aime ma façon de jouer. J’ai fait toutes les sections rythmiques et les solos. Avec notre bassiste Magnus Noberg, on a travaillé sur le groove, on a passé beaucoup de temps ensemble. Il est très influencé par Rush, Yes, tous ces combos des années 70’s et 80’s comme moi. Mais je souhaitais avoir un jeu de guitare moderne, je travaille très dur pour ça. Lorsque j’ai tout envoyé à Oscar Nilsson qui officie au Crehate Studios, il a mixé toutes les guitares. C’était bien mais je n’étais pas satisfait, je l’ai appelé et lui ai expliqué ce que je souhaitais, il a recommencé en tenant compte de mes remarques. J’ai adoré le résultat, le son de batterie qu’il a obtenu est incroyable, j’aime chaque frappe, c’est fabuleux. Il a fait le même travail au niveau des prises de batterie. Le résultat est excellent. La voix de Jan Thore Grefstad, notre chanteur, est dans l’émotion sur chaque titre. Il nous a donné cette petite touche de magie au niveau des voix et les a amenés à leur meilleur niveau.

Tu t’es chargé de toutes les parties de guitares, je suppose que tout cela n’a pas dû être simple pour toi ?
Je dirais que la plupart des parties de guitare étaient un challenge à enregistrer, mais il y en a plusieurs qui m’ont pris énormément de temps, comme « Load Your Cannons » ou « At Break of Dawn », elles sont si parfaites. Tu peux les jouer, les chanter, il a fallu énormément travailler, de nombreuses heures chaque jour, parce que ces chansons sortent vraiment bien, elles sont difficiles à jouer. Mais on ne veut pas qu’elles sonnent comme des titres difficiles à jouer, on veut que les gens pensent qu’elles sont simples. Mais pour avoir ce rendu, c’est très compliqué au niveau de la façon de jouer. « Raise Hell » est aussi un morceau qui a pris du temps à écrire. Je dirais que chaque titre est unique, tu essayes d’y mettre toute ton âme et parfois c’est très long !

Quelles sont selon toi les principales évolutions entre Ghost et League Of The Serpent ?
Je dirais que maintenant nous sommes plus unis. Lorsque nous avons enregistré Ghost, il y avait de nombreux soucis au sein du combo. On sentait qu’il fallait qu’on arrête de jouer ensemble, on a eu des moments très difficiles auparavant. Si tu l’écoutes puis que tu enchaînes avec League Of The Serpent, tu constateras que nous sommes un groupe heureux. Quand on a travaillé sur Ghost, on vivait des moments compliqués. Certains avaient des problèmes d’alcool, c’était très dur. On se disputait énormément, ce n’était pas une bonne période pour nous. Maintenant le feeling est meilleur, on a un nouveau batteur (NDLR : Alfred Fridhagen), nous sommes nettement plus heureux, on s’est retrouvé. La grande différence vient de notre propre ressenti. Pour le précédent, il y avait une très mauvaise ambiance, sur le nouveau elle était excellente. En écoutant les deux disques on entend cette différence, je la ressens au niveau de mon cœur. Je n’ai rien de tel avec Ghost. C’était une période difficile.

En 2009, vous avez enregistré Pandeamonium, ensuite vous avez mis dix ans pour revenir sur le devant de la scène !
Pourquoi ?
Sur nos deux premiers opus, nous avions un autre batteur Ronny Milianowicz. Il était là depuis le début mais à partir du second opus, il a commencé à se sentir mal, il s’est mis à se plaindre et on a eu des problèmes avec lui. Finalement, ça s’est conclu par son départ. Ensuite on ne savait pas ce qu’on allait devenir, Ronnie était le leader, il a formé ce groupe, il était comme une araignée du net. (rires) Avec Magnus « Nobby » Noberg notre bassiste, on s’est demandé comment on allait pouvoir faire pour poursuivre l’aventure. On a commencé à travailler et à composer et puis Frontiers, notre label de l’époque, nous a lâché car il nous demandait où nous en étions et nous ne savions pas quoi leur répondre. Ensuite Timo Hoffmann est venu nous soutenir, ce fut salvateur. Il aimait notre son et voulait sauver la formation. Il venait de monter un petit label Ram It Down Records et nous a demandé d’écrire un nouvel opus pour ce label. Il a été un élément important, il a sorti Ghost, et nous a mis en relation par la suite avec AFM Records. Il nous a beaucoup aidés pour League Of The Serpent. Il a changé de maison de disque, on lui doit beaucoup, il a tout fait pour que l’on puisse continuer à jouer. On est heureux d’avoir signer avec AFM, c’est un bon label, les gens qui y travaillent sont très bien, on les apprécie beaucoup. Mais au départ c’est Timo qui nous a soutenus avec Ram It Down Records.

N’as-tu pas l’impression que c’est un peu comme une seconde naissance pour Saint Deamon ?
Oui, avec AFM c’est un peu ça. Mais c’était aussi le cas avec Ram It Down. On n’a jamais arrêté, on espère rester avec AFM un long moment, ils sont si bons. J’espère vraiment que nos fans nous suivront. Mais dans nos têtes, ce n’est pas une nouvelle naissance, je vis chaque jour avec Saint Deamon dans mon cœur. Mais je n’ai pas toujours su emmener le groupe sur le bon chemin, peut-être que certaines personnes pensent que c’est une renaissance mais pas moi. Je suis là depuis 2008.

Cela fait 15 ans justement, comment analyses-tu votre évolution musicale ?
Merci pour cette question. Je crois que désormais je suis le principal compositeur. Auparavant on était quatre à composer, Ronnie, Tobias Lundgren (NDLR : premier chanteur de Saint Deamon), Magnus « Nobby » Noberg et moi. On composait les mélodies, les refrains, les solos ensemble, on travaillait en permanence. Musicalement, on était plus une formation de power metal. Aujourd’hui, depuis que je suis seul, on l’est toujours bien sûr, mais j’essaye d’y intégrer un style plus progressif. Je suis aussi un guitariste influencé par le prog, j’ai toujours été dans cette musique. Je sais que nous ne sommes pas un combo de prog mais un peu quand même.

Le morceau « A Lie to Be Undone » en est la preuve, penses-tu développer ce style de manière plus importante dans le futur ?
Oui, merci de me dire ça, je le crois aussi. Je l’espère mais on ne sait pas. Chaque chanson que je compose vient d’une nouvelle émotion, cela vient directement de mon cœur, de ce que je ressens sur le moment. Je ne peux pas écrire en pensant à un style particulier, j’écris juste avec mon ressenti. Je dois être émotionnel et honnête par rapport à Saint Deamon, tout doit venir de l’intérieur. Je ne peux pas dire que je réécrirai un morceau comme « A Lie to Be Undone » mais je l’espère, j’adorerais le faire de nouveau.

Tu as des influences très diverses, peux-tu me dire quels ont été tes premiers émois musicaux ?
Yngwie Malmsteen bien sûr, j’adore ses riffs, il fait partie de mes influences majeures. Et puis il y a Iron Maiden avec Adrian Smith. Lorsque j’ai grandi, j’ai adoré des musicien français comme Django Reinhardt, il a été aussi une de mes grandes influences. Il y a aussi les guitaristes de la côte ouest des États-Unis comme Steve Lukater, Steve Vai, Joe Satriani, tous ces héros. J’ai de nombreuses influences très diverses qui représentent une partie importante de ma façon de composer. J’ai écouté beaucoup de guitaristes de power metal, jazz, progressif, c’est un peu mon langage musical lorsque j’écris. Je suis très satisfait et heureux d’avoir écouté de nombreux artistes très différents les uns des autres. Mais au niveau des solos, je dirais que ce sont les premiers opus de Helloween, Manowar, Iron Maiden et aussi la musique classique, pop. J’essaye d’écouter de nombreux styles, j’aime ça et puis développer tout ça dans une musique metal avec des influences très différentes les unes des autres.

Votre nom est un peu étrange, Saint Deamon avec un a !
À l’époque on avait un chanteur qui était un grand musicien, je l’ai d’ailleurs rencontré aujourd’hui dans la ville Örebro. Lorsqu’il était enfant, c’était un très bon gars, très poli, on disait de lui que c’était un saint, il était tellement amical et sympa. Mais lors de son adolescence, il a changé, il s’est révolté contre ses parents, ses professeurs, ses amis, et on a commencé à l’appeler le démon. Il nous a raconté cette histoire et on s’est dis pourquoi pas appeler le groupe Saint Deamon, c’est ainsi qu’on a trouvé le nom. Ce n’est pas plus compliqué et on aime le son Saint Deamon. Notre batteur a eu l’idée de rajouter le a, deamon au lieu de demon, à l’origine il n’y en a pas. Ça aurait été si facile pour nous sans le a, là il y a six lettre, c’est plus compliqué mais parfois la merde arrive ! (rires)

Si tu rencontres quelqu’un qui ne vous connaît pas dans un bar, que lui dirais-tu à propos de Saint Deamon ?
Je veux que celui qui nous écoute puisse avoir tout, du progressif, du power metal et même un peu de jazz. J’aimerais que notre son ait ce feeling metal avec de nombreuses influences variées. J’aimerais lui dire écoute Saint Deamon, commence peut-être par nos anciens titres et puis les nouveaux et constate notre progression.


League Of The Serpent - Saint Deamon
Saint Deamon
League Of The Serpent
Heavy Power Metal
Afm Records

Si Saint Deamon existe depuis 2008, ils n’ont pourtant à leur actif que quatre albums dû à un break de 10 ans entre Pandeamonium (2009) et Ghost, leur troisième opus sorti en 2019. Cette fois-ci, il aura fallu attendre quatre ans pour que le combo Suédois revienne avec League of the Serpent, un opus ambitieux dans lequel le groupe essaie de s’émanciper d’un power metal très old-school pour lui apporter quelques touches progressives, comme dans le titre « A Lie To Be Undone », tout en conservant des refrains catchy, facilement mémorisables, accompagnés de riffs en béton armé, à l’instar de leurs premiers singles « At Break Of Dawn », « Load Your Cannons » ou encore « League Of The Serpent », tous très réussis. Mention spéciale à Jan Thore Grefstad qui apporte sa puissance vocale sur chaque morceau, combinée aux guitares de Toya Johansson, ce qui vient sublimer ces onze pépites métalliques. Que du bon, rien à jeter ! [Pascal Beaumont]

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