Ah ! La Hollande, l’autre pays du fromage… mais aussi du metal ! Du black metal plus précisément dans le cas présent. Comme chez leurs voisins belges ou plus au nord encore en Scandinavie (Danemark, Norvège…), il y a toujours eu de bonnes formations voulant copier leurs homologues nordiques spécialistes du genre (Cirith Gorgor, Asagraum…). Ce fut le cas des Salacious Gods fondés dès 1994, qui se firent remarquer, non pas par des faits divers, mais par une poignée d’albums au tournant des années 2000 avant de sombrer dans l’oubli… Ces dieux maudits tentent de rallumer avec ce quatrième brûlot Oalevluuk la flamme d’un true black metal, non sans une nostalgie, et ils le font avec brio. Délaissant les claviers jadis employés (sauf sur de rares passages) nos cinq Bataves donnent le ton avec un black très heavy et habité dès le premier morceau très explicite « Rise, Oh Horned One Rise ! ». Très vite le tempo s’accélère, et une frénésie nous pique au vif. Sur « Morbid Revelations In Blood And Semen », on est très proches des vieux Emperor ou Abigor, alors que le quintet flamand rend hommage à ses pairs comme Darkthrone, Satyricon, ou Gorgoroth sur le poignant « Bloedkloete ».
Un petit côté rock’n roll assez novateur avec des riffs inspirés (on pense à Taake) permettra également aux âmes sensibles d’être intronisées à la musique de cette horde démoniaque (« Devotion »). Beaucoup de références, vous direz-vous, mais n’oublions qu’ils ont quasiment grandi avec à la « belle époque ». Iezelzweard et ses sbires sont ici sincères, et plus que jamais déterminés, comme nous l’a confié en interview son guitariste et principal maître d’œuvre. Enfin, précisons que ce nouveau pamphlet anti-chrétien a été masterisé par Tore Stjerna (Watain, Funeral Mist, Ofermod), gageant là un signe de qualité. Un retour des enfers réussis, reste plus qu’à confirmer en concert afin que la flamme, non pas olympique mais métallique, brûle de nouveau aux Pays-Bas. [Seigneur Fred]
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